La Corée du Nord autorise ses ressortissants à l’étranger à rentrer dans le pays qui assouplit encore davantage le strict confinement imposé depuis 2020 pour lutter contre la pandémie de coronavirus, ont rapporté dimanche les médias d’État. Selon l’agence de presse officielle KCNA, le Centre de prévention des urgences épidémiques de l’État a annoncé que «les citoyens à l’étranger ont été autorisés à rentrer chez eux».
«Les individus de retour seront placés sous observation médicale appropriée dans des centres de quarantaine pendant une semaine», précise l’agence, ajoutant que la décision avait été prise en raison de «l’amélioration de l’état de la pandémie au niveau mondial».
Compétition de taekwondo
La Corée du Nord a fermé ses frontières début 2020 pour lutter contre la pandémie de coronavirus, mais de plus en plus de signes indiquent que le pays s’engage vers une réouverture. Après trois ans d’arrêt, la compagnie aérienne nationale Air Koryo a par exemple repris les vols commerciaux internationaux, dont un a atterri à Pékin mardi.
La semaine dernière, une délégation d’athlètes nord-coréens a été autorisée à quitter le pays pour participer à une compétition de taekwondo au Kazakhstan. Et le mois dernier, des dignitaires chinois et russes ont assisté à un défilé militaire à Pyongyang. Ils étaient les premiers hauts responsables étrangers à visiter la Corée du Nord depuis plusieurs années.
«Avec cette dernière annonce, on s’attend à ce qu’un retour à grande échelle des Nord-Coréens se fasse également par voie terrestre», a assuré à l’AFP Cheong Seong-chang, chercheur à l’Institut Sejong. Malgré les signes d’assouplissement, certains analystes estiment cependant que la Corée du Nord n’est pas encore tout à fait prête à rouvrir ses frontières.
Liaisons avec Pékin
«Les Nord-Coréens n’ont pas été vaccinés», a fait valoir Cho Han-bum, chercheur à l’Institut coréen pour l’unification nationale. Il ajoute que Pyongyang a probablement été effrayé par l’engorgement du système de santé chinois après la décision soudaine de Pékin, en décembre dernier, de mettre fin à sa politique zéro-Covid.
Celle-ci avait entraîné une augmentation massive du nombre d’hospitalisations et de décès dans le pays. Certaines études estiment que près de deux millions de personnes sont mortes dans les semaines qui ont suivi. La Corée du Nord dispose d’un système de santé défaillant -- l’un des pires au monde -- et n’a pas de vaccins contre le Covid, ni de médicaments antiviraux ou de capacité de tests de masse. Selon Cho Han-bum, en cas de réouverture complète, la situation pourrait être bien pire qu’en Chine.
Leif-Eric Easley, professeur à l’université Ewha de Séoul, a déclaré que la reprise très limitée des vols vers la Chine et la Russie et l’autorisation donnée aux citoyens étrangers de rentrer chez eux «ne constituent en aucun cas une réouverture complète de la frontière». Et la quarantaine d’une semaine imposée aux citoyens qui rentrent chez eux laisse penser que le tourisme vers la Corée du Nord ne reprendra pas de sitôt, a ajouté Cheong Seong-chang, de l’Institut Sejong. (AFP)
«Les individus de retour seront placés sous observation médicale appropriée dans des centres de quarantaine pendant une semaine», précise l’agence, ajoutant que la décision avait été prise en raison de «l’amélioration de l’état de la pandémie au niveau mondial».
Compétition de taekwondo
La Corée du Nord a fermé ses frontières début 2020 pour lutter contre la pandémie de coronavirus, mais de plus en plus de signes indiquent que le pays s’engage vers une réouverture. Après trois ans d’arrêt, la compagnie aérienne nationale Air Koryo a par exemple repris les vols commerciaux internationaux, dont un a atterri à Pékin mardi.
La semaine dernière, une délégation d’athlètes nord-coréens a été autorisée à quitter le pays pour participer à une compétition de taekwondo au Kazakhstan. Et le mois dernier, des dignitaires chinois et russes ont assisté à un défilé militaire à Pyongyang. Ils étaient les premiers hauts responsables étrangers à visiter la Corée du Nord depuis plusieurs années.
«Avec cette dernière annonce, on s’attend à ce qu’un retour à grande échelle des Nord-Coréens se fasse également par voie terrestre», a assuré à l’AFP Cheong Seong-chang, chercheur à l’Institut Sejong. Malgré les signes d’assouplissement, certains analystes estiment cependant que la Corée du Nord n’est pas encore tout à fait prête à rouvrir ses frontières.
Liaisons avec Pékin
«Les Nord-Coréens n’ont pas été vaccinés», a fait valoir Cho Han-bum, chercheur à l’Institut coréen pour l’unification nationale. Il ajoute que Pyongyang a probablement été effrayé par l’engorgement du système de santé chinois après la décision soudaine de Pékin, en décembre dernier, de mettre fin à sa politique zéro-Covid.
Celle-ci avait entraîné une augmentation massive du nombre d’hospitalisations et de décès dans le pays. Certaines études estiment que près de deux millions de personnes sont mortes dans les semaines qui ont suivi. La Corée du Nord dispose d’un système de santé défaillant -- l’un des pires au monde -- et n’a pas de vaccins contre le Covid, ni de médicaments antiviraux ou de capacité de tests de masse. Selon Cho Han-bum, en cas de réouverture complète, la situation pourrait être bien pire qu’en Chine.
Leif-Eric Easley, professeur à l’université Ewha de Séoul, a déclaré que la reprise très limitée des vols vers la Chine et la Russie et l’autorisation donnée aux citoyens étrangers de rentrer chez eux «ne constituent en aucun cas une réouverture complète de la frontière». Et la quarantaine d’une semaine imposée aux citoyens qui rentrent chez eux laisse penser que le tourisme vers la Corée du Nord ne reprendra pas de sitôt, a ajouté Cheong Seong-chang, de l’Institut Sejong. (AFP)