En des moments graves pour le destin d’une nation subitement confrontée à un risque de basculement inédit de sa jeune histoire, c’est un ministre de l’Intérieur à la réputation déjà entachée qui a été envoyé au front pour couvrir un président de la république introuvable, invisible, inaudible. Avec déjà un minimum de 4 personnes tuées officiellement, peut-être plus, Antoine Diome était attendu sur le terrain de l’apaisement qui conduirait à un début de sortie de crise après plusieurs jours de violentes manifestations aux motivations diverses et globalement légitimes. En réalité, l’ex magistrat n’était visiblement pas préparé à la tâche.
Sur un ton belliqueux sous-tendu par une grande nervosité, Diome n’a pas seulement failli, il a pété les plombs, en dessous de tout. Entre invectives et écarts de langage, accusations gratuites et corruption des éléments factuels, c’est un apprenti politicien orgueilleux et arrogant qui a sombré entre les lignes d’un discours va-t-en-guerre éloigné des préoccupations soulevées par les Sénégalais. Sans aucun égard pour les compatriotes décédés sous les balles des forces qu’il commande par procuration, il s’est davantage comporté en procureur tout-puissant délivrant un réquisitoire implacable contre des citoyens sénégalais dont il feint de comprendre les revendications politiques légitimes et populaires.
Déni de réalité
Accroché au déni absolu de la réalité qui éclate sous les yeux du monde, il s’est amusé à enchaîner une salve de confusions volontaires entre politique, économie, mœurs, terrorisme, violences, dissipant dans une mare judiciaire préconçue la question centrale génératrice du scandale d’Etat : l’échec du projet de liquidation en douce d’un concurrent politique. Habitué des prétoires comme substitut du procureur spécial de la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui eut la peau de Karim Wade, agent judiciaire de l’Etat pour enfoncer Khalifa Ababacar Sall lors du procès de la « caisse d’avance » de la mairie de Dakar, Antoine Diome s’est vu attribuer en novembre dernier l’insigne…horreur de boucler la boucle du « meurtre » politique contre Ousmane Sonko, mais la passe de trois dont a besoin Jupiter s’avère plus compliqué que prévu.
A dire vrai, les Sénégalais ne semblaient pas attendre grand-chose du discours du ministre de l’Intérieur, ils ont eu raison. Ni à la hauteur de la situation gravissime du pays, totalement inexpérimenté dans l’attitude et le choix des mots, il a élargi le fossé du grand malentendu entre le peuple en colère et les gouvernants. Sa seule satisfaction : avoir quand même eu la témérité de parler à ses compatriotes à la place de l’autre, introuvable, invisible, inaudible !
Sur un ton belliqueux sous-tendu par une grande nervosité, Diome n’a pas seulement failli, il a pété les plombs, en dessous de tout. Entre invectives et écarts de langage, accusations gratuites et corruption des éléments factuels, c’est un apprenti politicien orgueilleux et arrogant qui a sombré entre les lignes d’un discours va-t-en-guerre éloigné des préoccupations soulevées par les Sénégalais. Sans aucun égard pour les compatriotes décédés sous les balles des forces qu’il commande par procuration, il s’est davantage comporté en procureur tout-puissant délivrant un réquisitoire implacable contre des citoyens sénégalais dont il feint de comprendre les revendications politiques légitimes et populaires.
Déni de réalité
Accroché au déni absolu de la réalité qui éclate sous les yeux du monde, il s’est amusé à enchaîner une salve de confusions volontaires entre politique, économie, mœurs, terrorisme, violences, dissipant dans une mare judiciaire préconçue la question centrale génératrice du scandale d’Etat : l’échec du projet de liquidation en douce d’un concurrent politique. Habitué des prétoires comme substitut du procureur spécial de la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui eut la peau de Karim Wade, agent judiciaire de l’Etat pour enfoncer Khalifa Ababacar Sall lors du procès de la « caisse d’avance » de la mairie de Dakar, Antoine Diome s’est vu attribuer en novembre dernier l’insigne…horreur de boucler la boucle du « meurtre » politique contre Ousmane Sonko, mais la passe de trois dont a besoin Jupiter s’avère plus compliqué que prévu.
A dire vrai, les Sénégalais ne semblaient pas attendre grand-chose du discours du ministre de l’Intérieur, ils ont eu raison. Ni à la hauteur de la situation gravissime du pays, totalement inexpérimenté dans l’attitude et le choix des mots, il a élargi le fossé du grand malentendu entre le peuple en colère et les gouvernants. Sa seule satisfaction : avoir quand même eu la témérité de parler à ses compatriotes à la place de l’autre, introuvable, invisible, inaudible !