Le chef de l'opposition israélienne a condamné les débats houleux qui ont éclaté lors de la réunion du Cabinet concernant l'enquête sur les événements du 7 octobre, les qualifiant de honteux et exhortant certains ministres à démissionner.
Les propos de Yair Lapid font suite à une violente altercation verbale survenue, jeudi soir, lors d'une réunion du Cabinet consacrée à la sécurité et aux affaires politiques, a rapporté la Société israélienne de radiodiffusion (KAN).
"Les informations qui ont filtré du conseil des ministres hier soir sont honteuses et constituent une preuve supplémentaire du danger que représente ce gouvernement", a déclaré Yair Lapid sur le réseau social X.
Et d'ajouter : "Israël doit se séparer de ce gouvernement et de ses dirigeants ; ces personnes sont indignes des sacrifices et de la bravoure dont ont fait preuve les hommes et les femmes des forces armées israéliennes. Ils sont incapables de prendre des décisions stratégiques et, de ce fait, devraient démissionner immédiatement".
KAN a rapporté, vendredi, que le Premier ministre Benyamin Netanyahu avait suspendu la réunion du cabinet, hier soir, en raison d'une grave altercation verbale entre certains ministres et le chef d'état-major Herzi Halevi.
Et le média d’ajouter : "Une altercation verbale a éclaté entre le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, le ministre des finances Bezalel Smotrich, la ministre des transports Miri Regev et le ministre de la coopération régionale David Amsalem d'une part, et le ministre de la défense Yoav Gallant, le ministre du Cabinet de sécurité Benny Gantz et le chef d'état-major Herzi Halevi d'autre part".
KAN a souligné que les ministres ont critiqué Halevi à la suite de la création d'une commission chargée d'enquêter sur les défaillances du 7 octobre, date à laquelle le Hamas a lancé une attaque contre des colonies et des installations militaires bordant la Bande de Gaza. Les ministres Galant et Gantz ont toutefois défendu Halevi.
Ben-Gvir, Smotrich, Regev et Amsalem ont exprimé leur mécontentement à l'égard de la commission d'enquête dirigée par l'ancien ministre de la défense Shaul Mofaz, reprochant à ce dernier d’avoir soutenu la décision de quitter certaines colonies israéliennes de la Bande de Gaza en 2005. [AA]