Jeanine Mabunda, présidente de l'assemblée nationale de la RDC
La crise politique couve en République démocratique du Congo où des députés en sont venus aux mains lundi à l'Assemblée nationale avant le vote de la destitution d’un proche du chef de l’État Félix Tshisekedi de son poste de premier vice-président de la chambre basse.
La présidente de l’Assemblée, Jeanine Mabunda, a suspendu la séance en début de soirée en voyant une bonne vingtaine de députés qui s’empoignaient violemment au pied de son perchoir. Jeanine Mabunda a mis en cause les élus de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président de la République Félix Tshisekedi, minoritaire au Parlement.
«Je crois qu’on nous avait annoncé que le groupe UDPS ferait des incidents», a-t-elle déclaré juste avant de suspendre la séance retransmise sur une chaîne de la télévision d’État RTNC.
La pétition votée plus tard, sans députés UDPS
Les députés de l’UDPS voulaient s’opposer physiquement à l’examen d’une pétition demandant la destitution d’un des leurs, Jean-Marc Kabund, de son poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale. La pétition a finalement été votée plus tard en soirée à la reprise de la séance sans les députés UDPS qui ont quitté la salle de la plénière (289 voix pour, 17 contre, 9 abstentions).
Ces tensions agitent la coalition au pouvoir qui réunit les forces politiques du chef de l’État Félix Tshisekedi, et celles de son prédécesseur Joseph Kabila, largement majoritaires au Parlement. Avant cette séance agitée, le président Tshisekedi avait reçu la présidente de l'Assemblée nationale Jeanine Mabunda, issue du Front commun pour le Congo (FCC) fidèle à Joseph Kabila. «Leur échange a essentiellement porté sur la bonne marche des institutions de la République», assure la présidence de la République sur Twitter.
«C’est sans surprise pour moi», a réagi Jean-Marc Kabund après sa destitution, également sur Twitter. «Ce passage en force du FCC est la preuve que le complot était ourdi et va au-delà de ma destitution.» «En vrai Tshisekediste, je quitte ce poste la tête haute et sans compromission. Fier d’avoir défendu notre idéal de combat, notre pouvoir et le Président de la République», a-t-il ajouté.
La pétition pour sa destitution avait été signée par 62 députés sur 500. Elle a été lancée par un autre député, Jean-Jacques Mamba, qui l’accusait d’avoir discrédité l’Assemblée avec une polémique sur le coût d’un Congrès qui n’a finalement pas eu lieu.
Issu d’un parti d’opposition, Jean-Jacques Mamba avait été arrêté samedi parce qu’il était accusé de faux et usage de faux par un autre député assurant qu’il avait contrefait sa signature au bas de la pétition. Le député en question, Simon Ntumba, a bel et bien signé la pétition contre Jean-Marc Kabund, a estimé un groupe de travail mis en place par la conférence des présidents de l’Assemblée. (afp/nxp)
La présidente de l’Assemblée, Jeanine Mabunda, a suspendu la séance en début de soirée en voyant une bonne vingtaine de députés qui s’empoignaient violemment au pied de son perchoir. Jeanine Mabunda a mis en cause les élus de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président de la République Félix Tshisekedi, minoritaire au Parlement.
«Je crois qu’on nous avait annoncé que le groupe UDPS ferait des incidents», a-t-elle déclaré juste avant de suspendre la séance retransmise sur une chaîne de la télévision d’État RTNC.
La pétition votée plus tard, sans députés UDPS
Les députés de l’UDPS voulaient s’opposer physiquement à l’examen d’une pétition demandant la destitution d’un des leurs, Jean-Marc Kabund, de son poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale. La pétition a finalement été votée plus tard en soirée à la reprise de la séance sans les députés UDPS qui ont quitté la salle de la plénière (289 voix pour, 17 contre, 9 abstentions).
Ces tensions agitent la coalition au pouvoir qui réunit les forces politiques du chef de l’État Félix Tshisekedi, et celles de son prédécesseur Joseph Kabila, largement majoritaires au Parlement. Avant cette séance agitée, le président Tshisekedi avait reçu la présidente de l'Assemblée nationale Jeanine Mabunda, issue du Front commun pour le Congo (FCC) fidèle à Joseph Kabila. «Leur échange a essentiellement porté sur la bonne marche des institutions de la République», assure la présidence de la République sur Twitter.
«C’est sans surprise pour moi», a réagi Jean-Marc Kabund après sa destitution, également sur Twitter. «Ce passage en force du FCC est la preuve que le complot était ourdi et va au-delà de ma destitution.» «En vrai Tshisekediste, je quitte ce poste la tête haute et sans compromission. Fier d’avoir défendu notre idéal de combat, notre pouvoir et le Président de la République», a-t-il ajouté.
La pétition pour sa destitution avait été signée par 62 députés sur 500. Elle a été lancée par un autre député, Jean-Jacques Mamba, qui l’accusait d’avoir discrédité l’Assemblée avec une polémique sur le coût d’un Congrès qui n’a finalement pas eu lieu.
Issu d’un parti d’opposition, Jean-Jacques Mamba avait été arrêté samedi parce qu’il était accusé de faux et usage de faux par un autre député assurant qu’il avait contrefait sa signature au bas de la pétition. Le député en question, Simon Ntumba, a bel et bien signé la pétition contre Jean-Marc Kabund, a estimé un groupe de travail mis en place par la conférence des présidents de l’Assemblée. (afp/nxp)