La loi empêchant les libérations anticipées automatiques des personnes condamnées pour terrorisme au Royaume-Uni, annoncée par le gouvernement britannique après une attaque au couteau à Londres, est critiquée mardi pour son caractère rétroactif, laissant entrevoir des recours.
Sudesh Amman, 20 ans, qui portait un gilet explosif factice, a poignardé et blessé un homme et une femme dimanche en début d’après-midi dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d’être abattu par la police.
Condamné pour possession et distribution de documents jihadistes, il avait été libéré de prison moins de deux semaines plus tôt après avoir effectué la moitié de sa peine.
Cette attaque, la deuxième du genre en deux mois, a poussé le gouvernement à annoncer un texte destiné à empêcher les libérations automatiques.
En vertu de ce projet, les demandes de libération anticipées de personnes condamnées pour terrorisme ne pourront être examinées qu’à partir du moment où elles auront effectué deux tiers de leur peine. Aucune ne sera libérée avant la fin de sa peine sans accord du comité de probation.
« La décision d’allonger la peine des personnes qui ont déjà été condamnées et qui attendaient de purger la moitié de leur peine pourrait être contraire à la loi », a toutefois averti un ancien observateur indépendant de la législation antiterroriste, Alex Carlile, dans l’émission Newsnight de BBC Two.
« Tout projet de réforme qui pourrait modifier de manière rétroactive la punition pour une infraction doit être examiné avec précaution pour s’assurer que ça soit compatible avec la loi », a aussi déclaré Amanda Pinto, présidente du Conseil du barreau.
La Grande-Bretagne comptait 224 personnes condamnées pour des infractions terroristes emprisonnées à fin septembre, la plupart pour extrémisme islamiste, selon des chiffres officiels.
Quelque 50 d’entre elles pourraient être remises en liberté cette année, d’après l’agence de presse Press Association. Le maire de Londres Sadiq Khan avait affirmé lundi qu’« environ » 70 personnes condamnées pour terrorisme étaient actuellement en liberté dans la capitale.
Le projet de loi devrait être présenté « fin de cette semaine ou début de la semaine prochaine », selon le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson, en vue d’une adoption avant les vacances parlementaires débutant le 14 février.
Le gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite d’une précédente attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un jihadiste lui aussi automatiquement remis en liberté conditionnelle.
Sudesh Amman était considéré tellement dangereux après sa sortie de prison qu’il était surveillé de très près par des policiers armés, ce qui a permis de le neutraliser moins d’une minute après le début de l’attaque.
Selon un de ses codétenus à la prison de haute sécurité de Belmarsh interrogé par le Times, Amman se vantait en prison de vouloir tuer un député.
« Ce type était complètement dingue et n’a jamais caché ses intentions, donc c’est fou qu’il soit sorti de prison », a déclaré cet homme. Le jeune homme lui avait dit qu’il voulait « s’en prendre à des députés », comme l’assaillant d’extrême droite qui avait assassiné la députée Jo Cox lors de la campagne du référendum de 2016 sur le Brexit.
Sudesh Amman, 20 ans, qui portait un gilet explosif factice, a poignardé et blessé un homme et une femme dimanche en début d’après-midi dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d’être abattu par la police.
Condamné pour possession et distribution de documents jihadistes, il avait été libéré de prison moins de deux semaines plus tôt après avoir effectué la moitié de sa peine.
Cette attaque, la deuxième du genre en deux mois, a poussé le gouvernement à annoncer un texte destiné à empêcher les libérations automatiques.
En vertu de ce projet, les demandes de libération anticipées de personnes condamnées pour terrorisme ne pourront être examinées qu’à partir du moment où elles auront effectué deux tiers de leur peine. Aucune ne sera libérée avant la fin de sa peine sans accord du comité de probation.
« La décision d’allonger la peine des personnes qui ont déjà été condamnées et qui attendaient de purger la moitié de leur peine pourrait être contraire à la loi », a toutefois averti un ancien observateur indépendant de la législation antiterroriste, Alex Carlile, dans l’émission Newsnight de BBC Two.
« Tout projet de réforme qui pourrait modifier de manière rétroactive la punition pour une infraction doit être examiné avec précaution pour s’assurer que ça soit compatible avec la loi », a aussi déclaré Amanda Pinto, présidente du Conseil du barreau.
La Grande-Bretagne comptait 224 personnes condamnées pour des infractions terroristes emprisonnées à fin septembre, la plupart pour extrémisme islamiste, selon des chiffres officiels.
Quelque 50 d’entre elles pourraient être remises en liberté cette année, d’après l’agence de presse Press Association. Le maire de Londres Sadiq Khan avait affirmé lundi qu’« environ » 70 personnes condamnées pour terrorisme étaient actuellement en liberté dans la capitale.
Le projet de loi devrait être présenté « fin de cette semaine ou début de la semaine prochaine », selon le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson, en vue d’une adoption avant les vacances parlementaires débutant le 14 février.
Le gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite d’une précédente attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un jihadiste lui aussi automatiquement remis en liberté conditionnelle.
Sudesh Amman était considéré tellement dangereux après sa sortie de prison qu’il était surveillé de très près par des policiers armés, ce qui a permis de le neutraliser moins d’une minute après le début de l’attaque.
Selon un de ses codétenus à la prison de haute sécurité de Belmarsh interrogé par le Times, Amman se vantait en prison de vouloir tuer un député.
« Ce type était complètement dingue et n’a jamais caché ses intentions, donc c’est fou qu’il soit sorti de prison », a déclaré cet homme. Le jeune homme lui avait dit qu’il voulait « s’en prendre à des députés », comme l’assaillant d’extrême droite qui avait assassiné la députée Jo Cox lors de la campagne du référendum de 2016 sur le Brexit.