Les rebelles dans le sud de la Syrie ont affirmé être proches d'un accord avec la Russie pour mettre fin à une offensive dévastatrice du régime syrien qui a réussi vendredi à reprendre un poste-frontière stratégique avec la Jordanie.
Moscou, allié clé de Damas, supervise ces discussions visant à une reddition des rebelles dans la région méridionale de Deraa, frontalière de la Jordanie et décrite comme le "berceau" de la révolte contre le président syrien Bachar al-Assad en 2011. La guerre en Syrie a éclaté après la répression de ces manifestations prodémocratie par le régime.
Même si après des heures de négociations vendredi dans la ville de Bousra al-Cham, aucun accord final n'a été officiellement annoncé, des responsables rebelles ont affirmé à l'AFP qu'un compromis était proche.
Un cessez-le-feu serait ainsi décrété dans la province de Deraa qui fait l'objet d'une offensive des forces de Bachar al-Assad et de son allié russe depuis le 19 juin, selon Hussein Abazeed, porte-parole du commandement rebelle dans le Sud.
"Les rebelles rendraient en plusieurs étapes des armes lourdes en échange d'un retrait du régime de quatre localités récemment reprises par les forces progouvernementales", a-t-il précisé.
Ces dernières prendraient par ailleurs le contrôle d'une route-clé qui longe le poste-frontière stratégique de Nassib avec la Jordanie. Ce dernier "serait soumis à une administration civile syrienne sous supervision russe", a expliqué M. Abazeed.
- "Très symbolique" -
Peu après les déclarations du commandant rebelle, des militaires russes et des responsables syriens de l'administration des frontières sont arrivées à Nassib "sans aucun combat", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
L'agence de presse officielle syrienne Sana a indiqué de son côté "que le drapeau syrien a été hissé au niveau du poste de Nassib" dont les rebelles avaient pris le contrôle en 2015.
Pour le régime, la reprise de ce poste clé de la province de Deraa, plaque tournante des échanges commerciaux entre la Syrie et la Jordanie, revêt une importance capitale.
"Deraa est très symbolique pour Assad parce que c'est le berceau de la révolution syrienne, tandis que (la reprise de) Nassib pousserait les Jordaniens à s'investir pour un retour du régime dans le sud-ouest au vu des bénéfices de la reprise des échanges commerciaux avec la Syrie" a expliqué à l'AFP Nicholas Heras, chercheur au Centre for a New American Security.
Après avoir repris le contrôle de zones rebelles autour de Damas, comme dans la Ghouta orientale où il a été accusé de crimes contre l'humanité par l'ONU, le régime syrien s'est désormais tourné vers un des derniers fiefs rebelles à Deraa où il a lancé une violente offensive le 19 juin.
Il mène, avec son allié russe, une stratégie rodée alliant bombardements meurtriers et négociations pour des accords dits de "réconciliation" qui s'apparentent à des capitulations.
- Transfert de civils et combattants ? -
Plus de 30 localités de la province de Deraa sont passées sous contrôle du régime en vertu de ces accords, outre celles reprises par la force, permettant à Damas d'avoir désormais la main sur près de 70% de la province, contre 30% auparavant.
Selon le porte-parole du commandement rebelle, Hussein Abazeed, l'accord préliminaire discuté vendredi prévoit le transfert en toute sécurité d'au moins 6.000 personnes --combattants et civils--, vers la province d'Idleb dans le nord-ouest du pays, encore sous contrôle insurgé.
Selon des sources rebelles, Moscou avait auparavant rejeté un abandon progressif des armes lourdes par les insurgés et tout transfert de population.
Ibrahim Jabbawi, un autre porte-parole du commandement rebelle dans cette zone du sud de la Syrie, a confirmé l'accord sur un cessez-le-feu, l'abandon progressif des armes lourdes par les rebelles ainsi que le retrait de la route frontalière avec la Jordanie.
La province de Deraa avait fait l'objet d'un cessez-le feu l'an dernier, en vertu d'un accord entre les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie.
L'offensive du régime de Bachar al-Assad, qui en a fait fi, a tué 150 civils en moins de trois semaines.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a affirmé que "750.000 vies sont en danger" dans cette zone où le nombre de déplacés a atteint "325.000".
D'après le Comité international de secours, les familles déplacées doivent lutter contre des températures très élevées, jusqu'à 45 degrés.
Jeudi, la Russie a empêché l'adoption d'une déclaration onusienne centrée sur l'aide humanitaire aux populations de Deraa.
Moscou, allié clé de Damas, supervise ces discussions visant à une reddition des rebelles dans la région méridionale de Deraa, frontalière de la Jordanie et décrite comme le "berceau" de la révolte contre le président syrien Bachar al-Assad en 2011. La guerre en Syrie a éclaté après la répression de ces manifestations prodémocratie par le régime.
Même si après des heures de négociations vendredi dans la ville de Bousra al-Cham, aucun accord final n'a été officiellement annoncé, des responsables rebelles ont affirmé à l'AFP qu'un compromis était proche.
Un cessez-le-feu serait ainsi décrété dans la province de Deraa qui fait l'objet d'une offensive des forces de Bachar al-Assad et de son allié russe depuis le 19 juin, selon Hussein Abazeed, porte-parole du commandement rebelle dans le Sud.
"Les rebelles rendraient en plusieurs étapes des armes lourdes en échange d'un retrait du régime de quatre localités récemment reprises par les forces progouvernementales", a-t-il précisé.
Ces dernières prendraient par ailleurs le contrôle d'une route-clé qui longe le poste-frontière stratégique de Nassib avec la Jordanie. Ce dernier "serait soumis à une administration civile syrienne sous supervision russe", a expliqué M. Abazeed.
- "Très symbolique" -
Peu après les déclarations du commandant rebelle, des militaires russes et des responsables syriens de l'administration des frontières sont arrivées à Nassib "sans aucun combat", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
L'agence de presse officielle syrienne Sana a indiqué de son côté "que le drapeau syrien a été hissé au niveau du poste de Nassib" dont les rebelles avaient pris le contrôle en 2015.
Pour le régime, la reprise de ce poste clé de la province de Deraa, plaque tournante des échanges commerciaux entre la Syrie et la Jordanie, revêt une importance capitale.
"Deraa est très symbolique pour Assad parce que c'est le berceau de la révolution syrienne, tandis que (la reprise de) Nassib pousserait les Jordaniens à s'investir pour un retour du régime dans le sud-ouest au vu des bénéfices de la reprise des échanges commerciaux avec la Syrie" a expliqué à l'AFP Nicholas Heras, chercheur au Centre for a New American Security.
Après avoir repris le contrôle de zones rebelles autour de Damas, comme dans la Ghouta orientale où il a été accusé de crimes contre l'humanité par l'ONU, le régime syrien s'est désormais tourné vers un des derniers fiefs rebelles à Deraa où il a lancé une violente offensive le 19 juin.
Il mène, avec son allié russe, une stratégie rodée alliant bombardements meurtriers et négociations pour des accords dits de "réconciliation" qui s'apparentent à des capitulations.
- Transfert de civils et combattants ? -
Plus de 30 localités de la province de Deraa sont passées sous contrôle du régime en vertu de ces accords, outre celles reprises par la force, permettant à Damas d'avoir désormais la main sur près de 70% de la province, contre 30% auparavant.
Selon le porte-parole du commandement rebelle, Hussein Abazeed, l'accord préliminaire discuté vendredi prévoit le transfert en toute sécurité d'au moins 6.000 personnes --combattants et civils--, vers la province d'Idleb dans le nord-ouest du pays, encore sous contrôle insurgé.
Selon des sources rebelles, Moscou avait auparavant rejeté un abandon progressif des armes lourdes par les insurgés et tout transfert de population.
Ibrahim Jabbawi, un autre porte-parole du commandement rebelle dans cette zone du sud de la Syrie, a confirmé l'accord sur un cessez-le-feu, l'abandon progressif des armes lourdes par les rebelles ainsi que le retrait de la route frontalière avec la Jordanie.
La province de Deraa avait fait l'objet d'un cessez-le feu l'an dernier, en vertu d'un accord entre les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie.
L'offensive du régime de Bachar al-Assad, qui en a fait fi, a tué 150 civils en moins de trois semaines.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a affirmé que "750.000 vies sont en danger" dans cette zone où le nombre de déplacés a atteint "325.000".
D'après le Comité international de secours, les familles déplacées doivent lutter contre des températures très élevées, jusqu'à 45 degrés.
Jeudi, la Russie a empêché l'adoption d'une déclaration onusienne centrée sur l'aide humanitaire aux populations de Deraa.