Recouvrement des avoirs pétroliers et miniers du Sénégal : le collectif écrit à chaque tête de liste aux législatives

Dimanche 9 Juillet 2017

Madame, Monsieur,
 
Notre pays, le Sénégal, se prépare à vivre un moment déterminant de son évolution démocratique à travers les législatives du 30 Juillet 2017, dans un contexte particulièrement décisif pour son progrès économique, social, et politique, sur fond de mutations internationales qui impactent là‐dessus.
 
Sachant que vous conduisez une liste en vue de ce scrutin, nous, représentants du Collectif pour le Recouvrement des Avoirs Pétroliers et Miniers du Sénégal (CC‐RAPMS), nous permettons de vous écrire pour vous faire part de notre souhait de voir inscrite dans l’agenda de votre campagne électorale, l’une des questions dont le traitement peut, en bien ou en mal, conditionner la marche du Sénégal dans le court et le long terme.
 
Il s’agit de la question de la gestion et de la gouvernance transparentes de nos ressources naturelles, et celles, en particulier, relatives aux nouvelles découvertes de gisements d’hydrocarbures dans notre pays.
 
Notre Collectif, créé le 17 mars 2017, et comprenant d’éminents membres de divers horizons de notre société, à l’intérieur comme à l’extérieur du Sénégal, et qui a pour mission principale de recouvrer les avoirs pétroliers et miniers du Sénégal qui ont été spoliés, estime qu’il est impératif que cette question soit discutée en profondeur, avec transparence, et en public afin que leur bonne gestion puisse bénéficier le peuple Sénégalais tout entier.
 
Sous ce rapport, nous, membres dudit Collectif, adressons les questions suivantes à votre liste :
  Que comptez‐vous faire pour corriger les dérives et dérapages constatés dans les procédures d’octroi de nos ressources ?   Comment vos Députés envisagent‐ils de porter ce débat au sein de l’Hémicycle, une fois élus ?   Quelles démarches comptez‐vous engager pour que les contrats qui ont déjà été attribués, dans des conditions non transparentes, entachés de conflits d’intérêts, et fleurant bon le délit d’initié, notamment à des acteurs susceptibles d’aliéner nos ressources et notre souveraineté nationales, soient revus et renégociés au bénéfice du peuple ?   Quelle garantie pourriez‐vous donner aux Sénégalais afin qu’ils soient rassurés, que la prochaine Assemblée Nationale ne soit sous le diktat de quelque autre pouvoir, notamment l’Exécutif, comme cela a été le cas avec la dernière législature ?  
Pour notre part, nous continuerons de mener ce combat dans les espaces extra‐parlementaires, à travers les réseaux sociaux, le dialogue citoyen, et, si besoin par la saisine des instances judiciaires et parajudiciaires idoines, nationales et internationales.
 
Notre collectif, naturellement, se tient à votre disposition pour vous donner les éclairages que vous jugerez nécessaires dans notre souci de contribuer à l’avènement d’un Sénégal démocratique de progrès inclusif et équitable au profit du peuple et des générations futures.
 
Compte tenu de l’importance et de la gravité des questions autour des ressources naturelles de notre pays, y compris celles autres que les hydrocarbures, nous ne doutons pas que votre liste accordera toute l’attention requise pour fournir les réponses aux questions essentielles soulevées dans cette présente lettre.
 
En vous remerciant par avance de votre diligence, a cet égard, veuillez accepter l’assurance de nos sentiments patriotiques.
 
Adama Gaye (Président), Alioune Gueye (Coordonnateur)

 
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