Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, et le Directeur général de l’OIM, António Vitorino, ont participé lundi, à Paris, à une réunion avec des États européens, sur la situation en Méditerranée et sur comment prévenir de nouvelles pertes en vies humaines en Libye. Plusieurs ministres de l’intérieur et des affaires étrangères d’Etat membres de l’Union européenne (UE) y participaient également.
Soulignant que la situation en Libye constituait une « crise humanitaire », le Président français, Emmanuel Macron, qui organisait la réunion à l’Elysée, a rappelé qu’« on ne gagne jamais à rien à la non coopération ».
« La violence survenue ces dernières semaines à Tripoli a rendu la situation plus désespérée que jamais, et il faut désormais agir à tout prix », ont alerté M.M. Grandi et Vitorino, dans une déclaration conjointe publiée après leur participation à la réunion à Paris.
Les chefs du HCR et de l’OIM se sont félicités du consensus qui s’est dégagé lors de la réunion à l’Elysée sur la nécessité de faire cesser la détention arbitraire des réfugiés et des migrants en Libye. Ils ont souligné qu’un processus de libération ordonnée doit être mis en œuvre pour les personnes détenues dans les centres de détention, et pour les transférer vers des zones urbaines ou vers des centres ouverts. « Cela leur permettra de bénéficier ensuite d’une liberté raisonnable de mouvement, d’un hébergement, d’une assistance et d’une protection contre les violences et les abus », ont-ils dit.
Les hauts-responsables onusiens estiment que les agences humanitaires devront alors pouvoir assurer un suivi indépendant de ces personnes avec un accès régulier et sans entrave auprès d’elles. « Compte tenu des risques d’abus, de mauvais traitements ou de décès, personne ne devrait être renvoyé dans un centre de détention en Libye après avoir été intercepté ou secouru en mer », ont souligné M.M. Grandi et Vitorino.
Les chefs des deux agences onusiennes ont également trouvé « encourageant » l’engagement renouvelé des États pour prévenir les pertes en vies humaines dans la mer. « Le statu quo - avec des opérations de recherche et de sauvetage qui sont souvent laissées aux ONG ou aux cargos commerciaux - ne peut pas continuer », ont-ils prévenu. « Un dispositif de recherche et de sauvetage dirigé par les États membres de l’UE est nécessaire, de façon similaire aux programmes que nous avions vus ces dernières années ».
Le HCR et l’OIM appellent également les Etats à reconnaitre le rôle crucial joué par les ONG. « Les ONG ne devraient pas être criminalisées ni stigmatisées pour avoir sauvé des vies en mer. Les navires de commerce, sur lesquels on compte de plus en plus pour mener des opérations de sauvetage, ne doivent pas être poussés à transférer les personnes secourues auprès des garde-côtes libyens, ni à les faire débarquer en Libye, un pays dépourvu de ports sûrs », ont de nouveau rappelé M.M. Grandi et Vitorino. (news.un.org)
Soulignant que la situation en Libye constituait une « crise humanitaire », le Président français, Emmanuel Macron, qui organisait la réunion à l’Elysée, a rappelé qu’« on ne gagne jamais à rien à la non coopération ».
« La violence survenue ces dernières semaines à Tripoli a rendu la situation plus désespérée que jamais, et il faut désormais agir à tout prix », ont alerté M.M. Grandi et Vitorino, dans une déclaration conjointe publiée après leur participation à la réunion à Paris.
Les chefs du HCR et de l’OIM se sont félicités du consensus qui s’est dégagé lors de la réunion à l’Elysée sur la nécessité de faire cesser la détention arbitraire des réfugiés et des migrants en Libye. Ils ont souligné qu’un processus de libération ordonnée doit être mis en œuvre pour les personnes détenues dans les centres de détention, et pour les transférer vers des zones urbaines ou vers des centres ouverts. « Cela leur permettra de bénéficier ensuite d’une liberté raisonnable de mouvement, d’un hébergement, d’une assistance et d’une protection contre les violences et les abus », ont-ils dit.
Les hauts-responsables onusiens estiment que les agences humanitaires devront alors pouvoir assurer un suivi indépendant de ces personnes avec un accès régulier et sans entrave auprès d’elles. « Compte tenu des risques d’abus, de mauvais traitements ou de décès, personne ne devrait être renvoyé dans un centre de détention en Libye après avoir été intercepté ou secouru en mer », ont souligné M.M. Grandi et Vitorino.
Les chefs des deux agences onusiennes ont également trouvé « encourageant » l’engagement renouvelé des États pour prévenir les pertes en vies humaines dans la mer. « Le statu quo - avec des opérations de recherche et de sauvetage qui sont souvent laissées aux ONG ou aux cargos commerciaux - ne peut pas continuer », ont-ils prévenu. « Un dispositif de recherche et de sauvetage dirigé par les États membres de l’UE est nécessaire, de façon similaire aux programmes que nous avions vus ces dernières années ».
Le HCR et l’OIM appellent également les Etats à reconnaitre le rôle crucial joué par les ONG. « Les ONG ne devraient pas être criminalisées ni stigmatisées pour avoir sauvé des vies en mer. Les navires de commerce, sur lesquels on compte de plus en plus pour mener des opérations de sauvetage, ne doivent pas être poussés à transférer les personnes secourues auprès des garde-côtes libyens, ni à les faire débarquer en Libye, un pays dépourvu de ports sûrs », ont de nouveau rappelé M.M. Grandi et Vitorino. (news.un.org)