Remaniement : "J'ai choisi la continuité et l’efficacité" affirme Emmanuel Macron

Vendredi 21 Juillet 2023

Au lendemain du remaniement, Emmanuel Macron a pris la parole vendredi 27 juillet juste avant le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement. "J'ai choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent", a-t-il expliqué.

Le chef de l'Etat qui a demandé vendredi à ses ministres d'être "exemplaires" et d'agir "toujours avec la plus grande dignité". "Etre ministre, ce n'est pas parler dans le poste", a-t-il lancé.
 
Emmanuel Macron s'est exprimé vendredi 27 juillet, juste avant le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, ultime rendez-vous à l'Elysée avant la pause estivale. "J'ai choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent", a-t-il expliqué. 

Ce dernier Conseil des ministres en présentiel a été l'occasion pour le président d'expliciter lui-même sa feuille de route aux Français. "Le cap est clair et simple, celui de l'indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste", a lancé le président.

Emmanuel Macron a dressé son propre bilan des "100 jours", décrétés le 17 avril afin de trouver un débouché à la crise des retraites.
 
Il a listé 4 grands sujets d'"urgence" pour l'été, dont l’augmentation des prix de l’énergie d’accès aux soins. Le président a aussi rappelé les chantiers de la rentrée dont la question de l'immigration ou encore une "réponse complète et profonde" aux récentes émeutes.

Emmanuel Macron a évoqué un "risque de fragmentation (et) de division profonde de la Nation", lors d'une prise de parole en ouverture du premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale. 
 
"Il y a un besoin d'autorité, de respect et d'espérance légitime (...)  Nous devons tirer les leçons de ce qui s'est passé et y apporter des réponses en profondeur", a déclaré le chef de l'Etat, précisant que cela "structurera les travaux de rentrée" du gouvernement.

Malgré le rappel de ce cap, le principal problème d'Emmanuel Macron n'a toutefois pas évolué : son gouvernement ne dispose toujours pas de majorité à l'Assemblée nationale et les oppositions ne sont pas prêtes à le rejoindre. Le chef de l'Etat qui veut continuer de s'appuyer sur la Constitution pour mettre en oeuvre son programme.
 
"Dans l'année qui vient de s'écouler, plus de lois ont été votées qu'il y a 6 ans", a-t-il déclaré. "Nous utilisons la Constitution avec exigence, respect mais détermination", a jugé le président, évoquant le recours au 49.3 en avril pour faire adopter sans vote la réforme des retraites à l'Assemblée nationale.

"Mettre en œuvre les réformes avec plus de rapidité et d'efficacité"

Emmanuel Macron a redit "avec clarté" sa "confiance" à la Première ministre. Il a assuré qu'en nommant Elisabeth Borne à Matignon en mai 2022, il s'agissait d'un "choix fort et pas simplement symbolique" et du "respect d'un engagement, avec une signification particulière pour notre Nation".
 
En "réaffirmant avec clarté ma confiance à la Première ministre, celle-ci a fait le choix de proposer huit nouveaux ministres que je remercie pour leur engagement et leur présence (...) aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Vendredi, huit nouvelles têtes ont pris place autour de la table. Si plusieurs ministres issus de la société civile quittent le gouvernement, les poids lourds régaliens (Intérieur, Justice, Finances, Armées...) restent. Onze portefeuilles sur 41 changent certes de titulaires, mais le gouvernement conserve son architecture globale.

Emmanuel Macron qui a demandé vendredi à ses ministres d'être "exemplaires" et d'agir "toujours avec la plus grande dignité".
 
"Vous êtes regardés dans tous les détails de votre action, de vos expressions, de votre vie, et ce que nous devons au pays c'est d'agir, d'expliquer, de répondre et de le faire toujours avec la plus grande dignité", a déclaré le président. "Etre ministre, ce n'est pas parler dans le poste", a-t-il lancé.

Les traditionnelles passations de pouvoir entre les sortants et leurs successeurs se sont poursuivis vendredi. Outre François Braun et Aurélien Rousseau, Jean-François Carenco a passé le relais au député MoDem Philippe Vigier au ministère de l’outre-mer, vendredi matin. Gabriel Attal, devenu ministre de l’éducation jeudi soir, a effectué la transition avec le député Thomas Cazenave au ministère des comptes publics.
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