"Rencontre de Saint-Denis": les chefs de partis répondent à Macron

Dimanche 10 Septembre 2023

Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS) et Marie Tondelier (EELV)

Après la rencontre de Saint-Denis du 30 août, Emmanuel Macron a envoyé jeudi 7 septembre une lettre aux différents chefs de partis dans laquelle il évoque de nombreux sujets. Il était précisé dans ce courrier, qu'il attendait "des propositions de modification ou d'ajout d'ici dimanche" 10 septembre.

Les chefs de partis ont répondu à cette missive, les responsables de gauche se montrant particulièrement critiques. Ils on regretté que les sujets de l'inflation, ou encore de l'écologie ne soient pas abordés.

Après sa rencontre marathon le 30 août avec les différents chefs de parti, Emmanuel Macron a envoyé à ces derniers une lettre de six pages dans laquelle il évoque de nombreux sujets, avec l'idée notamment de faire une proposition "dans les semaines qui viennent" sur une modification du recours au référendum.

Ce courrier attendait "des propositions de modification ou d'ajout d'ici dimanche soir". La secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier a répondu dimanche 10 septembre en fustigeant "l'infime place accordée à l'écologie", avec "deux phrases sur six pages", dans la missive du président.

"Le monde brûle et vous regardez manifestement ailleurs" a regretté Marine Tondelier, en référence à la formule utilisée par Jacques Chirac en Afrique du Sud en 2002. "Nous vous conjurons de refuser la facilité du greenwashing. Nous n'avons besoin sur le sujet ni de communication pour se donner bonne conscience, ni d'excuses pour refuser vos responsabilités, ni de prétextes pour renvoyer à plus tard des décisions indispensables", a écrit également la patronne des Verts, dans le courrier publié sur X.

De son côté, le patron du PCF Fabien Roussel s'est exprimé dans la nuit de samedi 9 à dimanche 10 septembre pour réclamer des "réponses inédites". "Comment avancer, dialoguer, dans un cadre si restrictif, si cadenassé ?", a également écrit le député du nord, en appelant à plus de dépenses publiques.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a réagi vendredi 8 septembre, regrettant qu'il n'y ait rien sur l'inflation ni sur l'écologie dans la lettre envoyée aux leaders politiques. Emmanuel Macron n'a retenu que des "sujets plutôt secondaires", "c'est une opération camouflage d'une impuissance d'un président qui n'a plus de majorité" à l'Assemblée nationale, a-t-il résumé.

"Les sujets qui auraient dû être posés, c'est l'inflation (...). On a là un sujet qui devrait être un sujet majeur, qui n'est même pas traité", a-t-il regretté. "Sur l'écologie, on vient de vivre un été qui là encore devrait nous alerter: rien !", a-t-il dénoncé.

La réponse de LFI se fera attendre. Manuel Bompard, le coordinateur politique, a indiqué dimanche 10 septembre ne pas vouloir "céder aux injonctions du président". "On lui répondra peut-être dans les prochains jours, on verra, son délai n'est pas le nôtre", a-t-il balayé. Les alliés de la Nupes réclament notamment un référendum sur l'abrogation de la réforme des retraites.

Macron propose aux chefs de partis de les revoir cet automne

Dans sa lettre de six pages, Emmanuel Macron  a proposé aux chefs de partis de les revoir cet automne. Concernant une participation à de futurs rendez-vous avec le président, les leaders de la Nupes se sont montrés réservés.

Marine Tondelier a déclaré vendredi 8 septembre : "S'il y a des réunions où on peut parler d'écologie j'y serai. En espérant moins de solitude que lors des 12h de la dernière réunion". "Si c'est pour débattre des heures référendum sur l'immigration et assister à la lune de miel entre Macron et l'extrême droite ça sera sans moi", avait-elle également indiqué.

Olivier Faure n'a pas dit s'il participerait à la prochaine rencontre proposée par le chef de l'Etat. [Orange avec Media Services]









 

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