SAHEL : Ce qui va changer avec la force Barkhane, selon l’Elysée

Lundi 13 Janvier 2020

C’est donc ce 13 janvier que s’est ouvert le sommet voulu par le président Emmanuel Macron avec ses pairs du G5 Sahel que sont Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Idriss Déby (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali) et Mohamed Ould Cheikh el-Ghazouani (Mauritanie). Après les virulentes critiques adressées à ces derniers au lendemain de la mort de 13 soldats français au Mali, le chef de l’Etat français et son état-major militaire envisagent donc de recentrer les missions de Barkhane afin que les troupes françaises soient mieux sécurisées lors de leurs interventions dans le vaste espace sahélien.
 
«Ce n'est pas quelque chose de juridique car nous avons déjà ces bases-là. Nous voulons du courage politique», dit-on à l'Élysée qui espère ainsi couper court «aux manipulations antifrançaises». Mais le sommet ne s'arrêtera pas à des signaux symboliques. La réunion à huis clos des chefs d'État sera aussi l'occasion de redéfinir le cadre de l'intervention «Barkhane». Car sur le terrain, la situation n'est pas bonne.
 
Pour «trouver plus d'efficacité», la zone d'intervention de «Barkhane», qui couvre aujourd'hui tout le Sahel, sera donc «resserrée» selon l'Élysée. Les soldats français devraient se concentrer sur le Liptako, une vaste région aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso, fief de l'État islamique, et le Gourma, une province à l'est de Mopti. Cela pourrait s'accompagner d'une petite montée en puissance des effectifs, aujourd'hui fixés à 4500 hommes. En parallèle un calendrier va être publié. «Il comprendra des dates, des objectifs à atteindre et des points de passage», dit-on à l'Élysée. (www.impact.sn avec Le Figaro)
 
Nombre de lectures : 121 fois