Des incidents ont éclaté vendredi à Dakar lors de l’examen par les députés sénégalais de nouvelles lois renforçant la lutte contre le « terrorisme », jugées « liberticides » par l’opposition et des organisations de la société civile qui ont appelé à manifester.
Des incidents ont éclaté vendredi à Dakar lors de l’examen par les députés sénégalais de nouvelles lois renforçant la lutte contre le « terrorisme », jugées « liberticides » par l’opposition et des organisations de la société civile qui ont appelé à manifester.
Des véhicules de la police et de la gendarmerie étaient stationnés à plusieurs points du centre de Dakar alors que l’examen des nouveaux textes se poursuivait à l’Assemblée nationale lors d’une séance houleuse, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Faute d’avoir pu accéder au siège de l’Assemblée, des manifestants se sont repliés sur la place de la Nation, dans le quartier populaire de Colobane, selon les mêmes sources.
L’activiste et pourfendeur du pouvoir Guy Marius Sagna et au moins trois membres du mouvement citoyen « Y’en a marre » ont été arrêtés par la police, selon des médias locaux et des images sur les réseaux sociaux.
Le principal opposant, Ousmane Sonko, a qualifié jeudi soir ces nouveaux textes de « liberticides ».
Les députés doivent voter des textes modifiant le Code pénal et le Code de procédure pénale pour « renforcer la lutte contre le terrorisme », a déclaré à l’AFP le président du groupe parlementaire de la majorité, Aymérou Gningue.
Ces textes visent « à lutter de manière efficace et sous toutes ses formes contre le terrorisme. (Les opposants) sont encore dans la désinformation systématique », a ajouté M. Gningue.
« Malgré la panoplie d’incriminations prises en compte dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et son financement », les textes ne prévoient « pas toujours entièrement certaines problématiques », écrit le gouvernement dans un texte transmis vendredi à l’AFP.
Pour mieux lutter contre « certaines infractions commises en bandes organisées et toute autre forme d’économie parallèle, il convient d’élargir la palette des infractions de financement du terrorisme (et) de donner une vocation plus englobante de l’infraction d’association de malfaiteurs », selon le texte.
Le Mouvement pour la défense de la démocratie (MDD), une coalition de partis et d’organisations de la société civile, a appelé jeudi soir à manifester vendredi contre les nouveaux textes.
Une disposition du Code pénal révisé, en son article 279, est particulièrement décriée par le MDD. Elle assimile à des « actes de terrorisme punis de la réclusion criminelle à perpétuité » des faits « commis intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but d’intimider une population » et « de troubler gravement l’ordre public ».
Défendant ces textes devant les députés, le ministre de la Justice, Malick Sall, a exprimé son « étonnement » face à ces protestations.
L’article 279 « a été déjà voté par votre Assemblée le 28 octobre 2016. Il n’est nullement concerné par les deux textes soumis à votre appréciation », a-t-il dit.
Les nouveautés concernent, selon les autorités, des dispositions sur notamment la piraterie maritime et la saisie des biens.
L’enjeu des nouveaux textes est que « le président Macky Sall veut briguer un troisième mandat et veut mettre des garde-fous » pour empêcher les gens de manifester, a déclaré l’opposant et député Toussaint Manga.
M. Sall, réélu en 2019, entretient le flou sur ses intentions pour 2024.
Epargné par les attaques jihadistes qui ont touché plusieurs de ses voisins, le Sénégal a renforcé la sécurité dans les lieux publics après les attentats qui ont touché depuis 2016 le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Les tribunaux sénégalais ont prononcé ces dernières années plusieurs condamnations pour des faits liés au « terrorisme ». En juillet 2018, un tribunal de Dakar a ainsi condamné 13 personnes à des peines allant de cinq à 20 ans de travaux forcés. (AFP)
Des incidents ont éclaté vendredi à Dakar lors de l’examen par les députés sénégalais de nouvelles lois renforçant la lutte contre le « terrorisme », jugées « liberticides » par l’opposition et des organisations de la société civile qui ont appelé à manifester.
Des véhicules de la police et de la gendarmerie étaient stationnés à plusieurs points du centre de Dakar alors que l’examen des nouveaux textes se poursuivait à l’Assemblée nationale lors d’une séance houleuse, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Faute d’avoir pu accéder au siège de l’Assemblée, des manifestants se sont repliés sur la place de la Nation, dans le quartier populaire de Colobane, selon les mêmes sources.
L’activiste et pourfendeur du pouvoir Guy Marius Sagna et au moins trois membres du mouvement citoyen « Y’en a marre » ont été arrêtés par la police, selon des médias locaux et des images sur les réseaux sociaux.
Le principal opposant, Ousmane Sonko, a qualifié jeudi soir ces nouveaux textes de « liberticides ».
Les députés doivent voter des textes modifiant le Code pénal et le Code de procédure pénale pour « renforcer la lutte contre le terrorisme », a déclaré à l’AFP le président du groupe parlementaire de la majorité, Aymérou Gningue.
Ces textes visent « à lutter de manière efficace et sous toutes ses formes contre le terrorisme. (Les opposants) sont encore dans la désinformation systématique », a ajouté M. Gningue.
« Malgré la panoplie d’incriminations prises en compte dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et son financement », les textes ne prévoient « pas toujours entièrement certaines problématiques », écrit le gouvernement dans un texte transmis vendredi à l’AFP.
Pour mieux lutter contre « certaines infractions commises en bandes organisées et toute autre forme d’économie parallèle, il convient d’élargir la palette des infractions de financement du terrorisme (et) de donner une vocation plus englobante de l’infraction d’association de malfaiteurs », selon le texte.
Le Mouvement pour la défense de la démocratie (MDD), une coalition de partis et d’organisations de la société civile, a appelé jeudi soir à manifester vendredi contre les nouveaux textes.
Une disposition du Code pénal révisé, en son article 279, est particulièrement décriée par le MDD. Elle assimile à des « actes de terrorisme punis de la réclusion criminelle à perpétuité » des faits « commis intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but d’intimider une population » et « de troubler gravement l’ordre public ».
Défendant ces textes devant les députés, le ministre de la Justice, Malick Sall, a exprimé son « étonnement » face à ces protestations.
L’article 279 « a été déjà voté par votre Assemblée le 28 octobre 2016. Il n’est nullement concerné par les deux textes soumis à votre appréciation », a-t-il dit.
Les nouveautés concernent, selon les autorités, des dispositions sur notamment la piraterie maritime et la saisie des biens.
L’enjeu des nouveaux textes est que « le président Macky Sall veut briguer un troisième mandat et veut mettre des garde-fous » pour empêcher les gens de manifester, a déclaré l’opposant et député Toussaint Manga.
M. Sall, réélu en 2019, entretient le flou sur ses intentions pour 2024.
Epargné par les attaques jihadistes qui ont touché plusieurs de ses voisins, le Sénégal a renforcé la sécurité dans les lieux publics après les attentats qui ont touché depuis 2016 le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Les tribunaux sénégalais ont prononcé ces dernières années plusieurs condamnations pour des faits liés au « terrorisme ». En juillet 2018, un tribunal de Dakar a ainsi condamné 13 personnes à des peines allant de cinq à 20 ans de travaux forcés. (AFP)