Un soldat sénégalais en Casamance (illustration)
L’armée sénégalaise affirme avoir mis la main sur les cinq dernières bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion) dans la partie sud du fleuve Casamance (sud), à la suite de 15 jours d’opérations d’envergure contre les dernières positions rebelles.
Ces opérations militaires ont fait au moins deux blessés dans les rangs de l’armée sénégalaise. Un officier a sauté sur une mine anti-personnel tandis qu’un soldat a été atteint par balles, rapportent des médias internationaux citant le lieutenant-colonel Mathieu Diogaye Sène, commandant du groupement inter-armée dénommé «Alpha».
Depuis le 31 mai dernier, l’armée sénégalaise multiplie les opérations de sécurisation dans la zone sud-ouest de Ziguinchor où sont localisées certaines positions du MFDC à Bouniack, Bagam, Badem, Ahinga et Djiléor, les dernières bases de la rébellion entre Nyassia et la ligne frontalière de la Guinée Bissau.
Après la prise de ces bases, l’armée a initié une visite de terrain en compagnie de plusieurs journalistes pour "constater" la conquête de ces positions par les forces armées sénégalaises.
Le convoi militaire transportant les journalistes à bord de véhicules de guerre avait pris départ dès les premières heures de la matinée. Un trajet plutôt tranquille, rien de spécial n’étant à signaler sur la route de Cap-Skrring, principale station balnéaire de la Casamance.
Plus au sud, à partir de la localité de Nyassia, sur un sentier nouvellement défriché par le génie civil militaire, la procession de véhicules s’était mise à rouler à petit trop pour éviter les nombreuses secousses au sol et les lianes de branches d’arbres qui s’enchevêtrent au-dessus de la tête des passagers.
Visite guidée sous les mines
Après le village de Kaylou à la sortie de Nyassia, presque plus aucune présence humaine : un peuplement d’arbres séculiers, des rangées d’arbres fruitiers, des lits de mangues et de pommes d’acajou sous des arbres à l’ombre généreuse, des troncs et branches d’arbres tombés au passage du génie civil.
Il y avait surtout des militaires jalonnés un peu partout et dont les treillis de couleur verte se confondent à une forêt luxuriante de même couleur, un gazouillement d’oiseaux par-ci, un bruit incessant de drones surplombés par un avion de reconnaissance aérienne par-là, complètent ce premier décor.
Le cortège s’immobilise à Basséré, premier village abandonné où l’armée a fini d’installer ses quartiers. Un "Caterpillar" en train de creuser des bunkers, des tas de sable, des ustensiles de cuisine, de petites tentes de fortune, des matelas, des chars de combat ensevelis dans un amas de feuille d’arbres, puis des sifflements forts pour appeler à un regroupement pour les besoins d’une séance de briefing avant le début de la visite.
"Vous êtes dans une zone hyper sensible. Il y a un réel danger de mines. Et les risques d’attaque sont très élevés. Soyez très prudents. Ne vous dispersez pas. Il faut suivre nos pas. Les mines sont partout", lance tout de go le colonel Souleymane Kandé, commandant de la zone militaire numéro 5 de Ziguinchor.
Le cortège s’ébranle de nouveau dans une atmosphère silencieuse. Après cinq kilomètres de manœuvre, les véhicules s’arrêtent à nouveau. Ici, c’est la base rebelle d’Ahinga prise par les hommes de Souleymane Kandé.
« Ordre d’attaquer »
"Dans le cadre de l’opération de sécurisation, nous avons reçu instructions d’attaquer toutes les bases du MFDC de Nyassia jusqu’à la frontière bissau-guinéenne. Toutes les bases sont neutralisées. Il y avait un axe de production entre les mains des rebelles. Cet axe est complètement repris. Il redevient viable", explique le lieutenant-colonel Mathieu Dioguèye Sène.
"Toutes les conditions sécuritaires sont réunies pour permettre un retour des populations dans les villages abandonnés", a poursuivi M. Sène avant d’insister sur le bilan humain.
"Nous déplorons deux blessés dans nos rangs. Un militaire blessé par une mine antipersonnel et un autre qui a reçu une balle. Les bases ont été prises à la suite d’intenses combats", dit-il.
Face aux journalistes, il a évoqué "des champs de chanvre indien qui sont détruits, sans compter que l’armée a saisi sur place "des armes composées de lance-roquettes, des A4-47, d’autres minutions, du matériel d’intendance, de logistique et des documents".
En février dernier, une opération similaire avait permis de prendre cinq bases du front sud de la Casamance dont la mythique Sikoume.
La prise de ces cinq nouvelles bases rebelles semble parachever la mission de neutralisation des positions rebelles dans la zone.
"Toutes les positions rebelles, toutes les bases de combattants ont été neutralisées et prises. Il n’y a plus aucune base rebelle dans le sud du fleuve Casamance. Je suis formel. Des positions avancées de l’armée sont installées au niveau des bases prises", a indiqué le colonel Souleymane Kandé. (Impact avec APS)
Ces opérations militaires ont fait au moins deux blessés dans les rangs de l’armée sénégalaise. Un officier a sauté sur une mine anti-personnel tandis qu’un soldat a été atteint par balles, rapportent des médias internationaux citant le lieutenant-colonel Mathieu Diogaye Sène, commandant du groupement inter-armée dénommé «Alpha».
Depuis le 31 mai dernier, l’armée sénégalaise multiplie les opérations de sécurisation dans la zone sud-ouest de Ziguinchor où sont localisées certaines positions du MFDC à Bouniack, Bagam, Badem, Ahinga et Djiléor, les dernières bases de la rébellion entre Nyassia et la ligne frontalière de la Guinée Bissau.
Après la prise de ces bases, l’armée a initié une visite de terrain en compagnie de plusieurs journalistes pour "constater" la conquête de ces positions par les forces armées sénégalaises.
Le convoi militaire transportant les journalistes à bord de véhicules de guerre avait pris départ dès les premières heures de la matinée. Un trajet plutôt tranquille, rien de spécial n’étant à signaler sur la route de Cap-Skrring, principale station balnéaire de la Casamance.
Plus au sud, à partir de la localité de Nyassia, sur un sentier nouvellement défriché par le génie civil militaire, la procession de véhicules s’était mise à rouler à petit trop pour éviter les nombreuses secousses au sol et les lianes de branches d’arbres qui s’enchevêtrent au-dessus de la tête des passagers.
Visite guidée sous les mines
Après le village de Kaylou à la sortie de Nyassia, presque plus aucune présence humaine : un peuplement d’arbres séculiers, des rangées d’arbres fruitiers, des lits de mangues et de pommes d’acajou sous des arbres à l’ombre généreuse, des troncs et branches d’arbres tombés au passage du génie civil.
Il y avait surtout des militaires jalonnés un peu partout et dont les treillis de couleur verte se confondent à une forêt luxuriante de même couleur, un gazouillement d’oiseaux par-ci, un bruit incessant de drones surplombés par un avion de reconnaissance aérienne par-là, complètent ce premier décor.
Le cortège s’immobilise à Basséré, premier village abandonné où l’armée a fini d’installer ses quartiers. Un "Caterpillar" en train de creuser des bunkers, des tas de sable, des ustensiles de cuisine, de petites tentes de fortune, des matelas, des chars de combat ensevelis dans un amas de feuille d’arbres, puis des sifflements forts pour appeler à un regroupement pour les besoins d’une séance de briefing avant le début de la visite.
"Vous êtes dans une zone hyper sensible. Il y a un réel danger de mines. Et les risques d’attaque sont très élevés. Soyez très prudents. Ne vous dispersez pas. Il faut suivre nos pas. Les mines sont partout", lance tout de go le colonel Souleymane Kandé, commandant de la zone militaire numéro 5 de Ziguinchor.
Le cortège s’ébranle de nouveau dans une atmosphère silencieuse. Après cinq kilomètres de manœuvre, les véhicules s’arrêtent à nouveau. Ici, c’est la base rebelle d’Ahinga prise par les hommes de Souleymane Kandé.
« Ordre d’attaquer »
"Dans le cadre de l’opération de sécurisation, nous avons reçu instructions d’attaquer toutes les bases du MFDC de Nyassia jusqu’à la frontière bissau-guinéenne. Toutes les bases sont neutralisées. Il y avait un axe de production entre les mains des rebelles. Cet axe est complètement repris. Il redevient viable", explique le lieutenant-colonel Mathieu Dioguèye Sène.
"Toutes les conditions sécuritaires sont réunies pour permettre un retour des populations dans les villages abandonnés", a poursuivi M. Sène avant d’insister sur le bilan humain.
"Nous déplorons deux blessés dans nos rangs. Un militaire blessé par une mine antipersonnel et un autre qui a reçu une balle. Les bases ont été prises à la suite d’intenses combats", dit-il.
Face aux journalistes, il a évoqué "des champs de chanvre indien qui sont détruits, sans compter que l’armée a saisi sur place "des armes composées de lance-roquettes, des A4-47, d’autres minutions, du matériel d’intendance, de logistique et des documents".
En février dernier, une opération similaire avait permis de prendre cinq bases du front sud de la Casamance dont la mythique Sikoume.
La prise de ces cinq nouvelles bases rebelles semble parachever la mission de neutralisation des positions rebelles dans la zone.
"Toutes les positions rebelles, toutes les bases de combattants ont été neutralisées et prises. Il n’y a plus aucune base rebelle dans le sud du fleuve Casamance. Je suis formel. Des positions avancées de l’armée sont installées au niveau des bases prises", a indiqué le colonel Souleymane Kandé. (Impact avec APS)