Sarthe : une femme tenue responsable des dettes de son ex-mari doit rembourser 600 000 euros

Dimanche 19 Janvier 2025

Christelle Gillot, une femme d’une cinquantaine d’années résidant dans la Sarthe, a été fichée par la Banque de France pour devoir rembourser 600 000 euros de dettes contractées par son ex-mari. Ce dernier, étant insolvable, a laissé cette lourde charge à son ex-épouse.

 

“Je ne sais pas comment il a fait”. En 2020, Christelle Gillot a appris que la Banque de France l’a sommée de rembourser 600 000 euros de dettes contractées par son ex-mari. La raison : l’homme est insolvable pour faute de revenus. Et ce même s’ils sont divorcés depuis 2015.

 

“Un jour, la gendarmerie m’a appelée en me parlant d’usurpation d’identité. Des fonds d’origine frauduleuse avaient été versés sur un compte à nos deux noms que je ne connaissais pas,” raconte-t-elle auprès de Ouest France.

 

Des aspects juridiques non respectés

 

En 2016, lors de l’officialisation du divorce, il était prévu un partage des biens avec la conservation d’une maison pour la femme et deux maisons ainsi que les crédits associés pour le mari. Mais la mauvaise surprise pour la mère de deux enfants est tombée : le mari ne s’est jamais occupé de la désolidarisation des crédits.

 

Résultat : elle est toujours considérée comme co-emprunteuse des deux maisons gardées par l’homme qui a stoppé les remboursements. "Sachant que mon ex-époux était cadre bancaire, il devait s'occuper de la désolidarisation des crédits", déplore-t-elle.

 

Addict aux jeux d’argent et déjà condamné

 

S’il a contracté des crédits dans le dos de sa femme, c’est parce qu’il était accro aux jeux d’argent. Ce gérant d'une agence Meilleurtaux.com est même allé jusqu'à détourner sur ses propres comptes l'argent que devaient toucher les clients qui avaient demandé un crédit à la consommation, afin de continuer à jouer. Il a d’ailleurs été condamné en novembre 2024 par le tribunal correctionnel du Mans pour cette pratique.

 

La quinquagénaire a décidé de porter plainte il y a cinq ans et a dû mettre en vente sa maison située à Ruaudin pour pouvoir rembourser les dettes de son ex. Malheureusement, elle regrette de n’avoir plus "rien à léguer à ses enfants". [6Medias]

 
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