Dakar - A trois mois de la présidentielle, la coalition du président sénégalais Macky Sall a lancé la mobilisation pour sa réélection dès le premier tour alors que ses principaux rivaux sont écartés de la course par des décisions judiciaires.
"Nous allons gagner", a déclaré le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne mercredi soir lors d'une réunion d'investiture du président sortant organisée par les cadres de la majorité, selon des propos rapportés jeudi dans la presse sénégalaise.
"Le 24 février (jour du premier tour), à 18H00, le tour sera déjà joué", a ajouté le chef du gouvernement, un proche du président.
D'autres cérémonies sont organisées ces prochains jours par des sections (jeunes, femmes,...) du parti au pouvoir (APR, Alliance pour la République), par ses alliés au sein de la majorité ou par des mouvements de soutien.
Le congrès de l'investiture officielle du président sortant par la coalition est prévu le 1er décembre à la "Dakar Arena", un complexe sportif récemment inauguré dans la ville nouvelle de Diamnadio, à une trentaine de kilomètres de la capitale, a indiqué jeudi un responsable de la communication de la majorité.
Face à Macky Sall, élu pour sept ans en 2012, l'opposition peine à faire émerger un candidat.
L'ancien maire de Dakar, le socialiste dissident Khalifa Sall, révoqué après la confirmation en appel en août de sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie, ne peut miser que sur un hypothétique succès de son pourvoi en Cassation pour encore espérer pouvoir se présenter.
L'ancien ministre et fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012), Karim Wade, a quant à lui bien été investi par le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition). Mais il a été radié des listes électorales après sa condamnation en 2015 à six ans de prison pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), dont les décisions ne peuvent faire l'objet d'un appel.
"Aucun procès ne sera rouvert", a martelé mercredi le Premier ministre.
Les avocats de Karim Wade réclament un nouveau procès, se fondant sur des "constatations" du Comité des droits de l'Homme des Nations unies qui a relevé des "violations" par l'Etat du Sénégal des droits de Karim Wade en raison de l'impossibilité de faire appel à sa condamnation sur le fond.
Macky Sall a quant à lui menacé Karim Wade, qui vit à l'étranger, d'arrestation s'il rentrait au Sénégal.
"Il a été condamné à six ans de prison avec des amendes (de plus de 210 millions d'euros). Il a bénéficié (en 2016) d'une grâce de ma part pour la partie détention. Les peines (pécuniaires) sont à recouvrer, à défaut de recouvrement, c'est la contrainte par corps", a déclaré Macky Sall le 12 novembre sur la télévision France 24.
M. Sall a toutefois évoqué la possibilité d'une amnistie en faveur de Karim Wade et Khalifa Sall, mais après sa réélection.
"Je ne peux pas écarter (...) dans une circonstance nouvelle d'une réélection (...) d'engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale, dans un esprit de renouveau national, de consensus national", a dit M. Sall. (AFP)
"Nous allons gagner", a déclaré le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne mercredi soir lors d'une réunion d'investiture du président sortant organisée par les cadres de la majorité, selon des propos rapportés jeudi dans la presse sénégalaise.
"Le 24 février (jour du premier tour), à 18H00, le tour sera déjà joué", a ajouté le chef du gouvernement, un proche du président.
D'autres cérémonies sont organisées ces prochains jours par des sections (jeunes, femmes,...) du parti au pouvoir (APR, Alliance pour la République), par ses alliés au sein de la majorité ou par des mouvements de soutien.
Le congrès de l'investiture officielle du président sortant par la coalition est prévu le 1er décembre à la "Dakar Arena", un complexe sportif récemment inauguré dans la ville nouvelle de Diamnadio, à une trentaine de kilomètres de la capitale, a indiqué jeudi un responsable de la communication de la majorité.
Face à Macky Sall, élu pour sept ans en 2012, l'opposition peine à faire émerger un candidat.
L'ancien maire de Dakar, le socialiste dissident Khalifa Sall, révoqué après la confirmation en appel en août de sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie, ne peut miser que sur un hypothétique succès de son pourvoi en Cassation pour encore espérer pouvoir se présenter.
L'ancien ministre et fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012), Karim Wade, a quant à lui bien été investi par le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition). Mais il a été radié des listes électorales après sa condamnation en 2015 à six ans de prison pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), dont les décisions ne peuvent faire l'objet d'un appel.
"Aucun procès ne sera rouvert", a martelé mercredi le Premier ministre.
Les avocats de Karim Wade réclament un nouveau procès, se fondant sur des "constatations" du Comité des droits de l'Homme des Nations unies qui a relevé des "violations" par l'Etat du Sénégal des droits de Karim Wade en raison de l'impossibilité de faire appel à sa condamnation sur le fond.
Macky Sall a quant à lui menacé Karim Wade, qui vit à l'étranger, d'arrestation s'il rentrait au Sénégal.
"Il a été condamné à six ans de prison avec des amendes (de plus de 210 millions d'euros). Il a bénéficié (en 2016) d'une grâce de ma part pour la partie détention. Les peines (pécuniaires) sont à recouvrer, à défaut de recouvrement, c'est la contrainte par corps", a déclaré Macky Sall le 12 novembre sur la télévision France 24.
M. Sall a toutefois évoqué la possibilité d'une amnistie en faveur de Karim Wade et Khalifa Sall, mais après sa réélection.
"Je ne peux pas écarter (...) dans une circonstance nouvelle d'une réélection (...) d'engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale, dans un esprit de renouveau national, de consensus national", a dit M. Sall. (AFP)