Sidiki Kaba pour la création d’une justice pénale africaine

Lundi 24 Octobre 2016


(APS, Dakar) - Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba a souhaité, lundi à Dakar, la création d’une justice pénale en Afrique afin que "chaque pays ait la possibilité de juger les siens".

’’Si chaque Etat jugeait les crimes énoncés, la cour pénale internationale (CPI) serait moins sollicitée et aurait moins de travail", a-t-il estimé lors d’un point de presse tenu à l’occasion du retrait de l’Afrique du Sud et du Burundi du Statut de Rome. 

L’Afrique du Sud et le Burundi font partie des 34 pays africains qui ont adhéré au Statut de Rome en participant activement à la conférence diplomatique tenue en Italie en 1998. 

Pour le président de l’Assemblée des Etats parties, "il y a lieu de développer la complémentarité par une coopération multiforme afin de renforcer les systèmes judiciaires nationaux compétents pour juger in situ les auteurs de crime relevant de la compétence du Statut de Rome". 

Ce qui est important pour l’Afrique, a-t-il avancé, "c’est que la volonté de juger l’impunité est prise en compte au sein de l’Union africaine".

"Juger les africains dans le continent permettra de préserver la souveraineté et la stabilité des pays africains", a souligné Me Sidiki Kaba. 

Il a en outre estimé que "l’idéal pour le continent serait de juger ses propres enfants dans leurs pays respectifs ou au niveau de la sous région". 

Il a cet effet cité le procès Habré comme exemple qui prouve que les africains sont capables de juger les enfants dans le continent sans avoir à recourir à la CPI. 

Sidiki Kaba a toutefois a rappelé que "la CPI n’est qu’une juridiction d’ultime recours complémentaire aux juridictions nationales". 
 
 
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