Bruxelles - Une proposition d'Emmanuel Macron de laisser plus de pouvoir à Bruxelles pour contrôler les acquisitions chinoises dans l'Union européenne, afin de protéger les secteurs stratégiques, devrait être repoussée par ses partenaires réunis jeudi et vendredi en sommet à Bruxelles, selon un document consulté par l'AFP.
La discussion sur le sujet a été renvoyée à plus tard.
"Le Conseil européen reviendra sur cette question lors d'une de ses futures réunions", peut-on lire jeudi dans le projet de conclusions de ce sommet, que les dirigeants européens sont supposés adopter.
"De manière très claire, le texte des conclusions porte aujourd'hui sur ce que nous souhaitons", notamment car les 28 invitent la Commission européenne à se pencher sur le sujet, a cependant commenté Emmanuel Macron à son arrivée au sommet.
Lors de sa campagne électorale, le nouveau président français avait proposé de mettre en place "au niveau européen" un "instrument de contrôle des investissements étrangers en Europe", proposition qu'il espérait porter à Bruxelles dès cette semaine, avec le soutien discret de Berlin.
Une telle mesure ciblerait tout particulièrement les investisseurs chinois, dont l'appétit pour les entreprises industrielles de pointe européennes - notamment allemandes - a beaucoup inquiété ces dernières années.
Par leurs prises de contrôle, les firmes chinoises, parfois publiques, sont accusées de s'offrir à moindre coût et de manière déloyale une expertise et des technologies clés.
Ainsi, en 2016, l'Allemagne et l'UE n'avaient pu que constater, impuissantes, le transfert de technologies "made in Germany" lors de la reprise du fabricant allemand de machines-outils Kuka par le géant chinois de l'électroménager Midea, pour 4,6 milliards d'euros.
Plusieurs pays européens sont cependant fermement opposés à ce que l'UE s'empare de la question.
Selon le projet de conclusions du sommet consulté par l'AFP, ces pays accepteraient uniquement de demander à la Commission d'examiner "les besoins" de l'UE en la matière.
Ce compromis est présenté par un diplomate européen comme "un effort collectif pour ne pas trop compliquer la vie de Macron", un dirigeant populaire à Bruxelles car très pro-européen.
"Mention est faite" du "contrôle de certains investissements directs étranger dans des matières sensibles: nous demandons à la Commission d'y travailler", s'est réjoui ce dernier.
"Je souhaite que nous puissions, en matière de commerce, avoir une Europe qui est tout à fait ouverte au libre-échange et à ce que sont nos valeurs, mais qui protège lorsque d'autres ne respectent pas certaines règles", a-t-il réaffirmé.
Le contrôle des investissements étrangers est une question "très sensible politiquement", a concédé mardi la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström qui défend une UE ouverte et libre-échangiste, surtout face au protectionnisme prôné par Donald Trump.
Certains opposants à cette proposition, comme la Grèce ou le Portugal, ont besoin de ces investissements pour faire tourner leur économie; d'autres, comme la République tchèque ou les pays nordiques, sont attachés à l'ouverture des marchés. (AFP)
La discussion sur le sujet a été renvoyée à plus tard.
"Le Conseil européen reviendra sur cette question lors d'une de ses futures réunions", peut-on lire jeudi dans le projet de conclusions de ce sommet, que les dirigeants européens sont supposés adopter.
"De manière très claire, le texte des conclusions porte aujourd'hui sur ce que nous souhaitons", notamment car les 28 invitent la Commission européenne à se pencher sur le sujet, a cependant commenté Emmanuel Macron à son arrivée au sommet.
Lors de sa campagne électorale, le nouveau président français avait proposé de mettre en place "au niveau européen" un "instrument de contrôle des investissements étrangers en Europe", proposition qu'il espérait porter à Bruxelles dès cette semaine, avec le soutien discret de Berlin.
Une telle mesure ciblerait tout particulièrement les investisseurs chinois, dont l'appétit pour les entreprises industrielles de pointe européennes - notamment allemandes - a beaucoup inquiété ces dernières années.
Par leurs prises de contrôle, les firmes chinoises, parfois publiques, sont accusées de s'offrir à moindre coût et de manière déloyale une expertise et des technologies clés.
Ainsi, en 2016, l'Allemagne et l'UE n'avaient pu que constater, impuissantes, le transfert de technologies "made in Germany" lors de la reprise du fabricant allemand de machines-outils Kuka par le géant chinois de l'électroménager Midea, pour 4,6 milliards d'euros.
Plusieurs pays européens sont cependant fermement opposés à ce que l'UE s'empare de la question.
Selon le projet de conclusions du sommet consulté par l'AFP, ces pays accepteraient uniquement de demander à la Commission d'examiner "les besoins" de l'UE en la matière.
Ce compromis est présenté par un diplomate européen comme "un effort collectif pour ne pas trop compliquer la vie de Macron", un dirigeant populaire à Bruxelles car très pro-européen.
"Mention est faite" du "contrôle de certains investissements directs étranger dans des matières sensibles: nous demandons à la Commission d'y travailler", s'est réjoui ce dernier.
"Je souhaite que nous puissions, en matière de commerce, avoir une Europe qui est tout à fait ouverte au libre-échange et à ce que sont nos valeurs, mais qui protège lorsque d'autres ne respectent pas certaines règles", a-t-il réaffirmé.
Le contrôle des investissements étrangers est une question "très sensible politiquement", a concédé mardi la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström qui défend une UE ouverte et libre-échangiste, surtout face au protectionnisme prôné par Donald Trump.
Certains opposants à cette proposition, comme la Grèce ou le Portugal, ont besoin de ces investissements pour faire tourner leur économie; d'autres, comme la République tchèque ou les pays nordiques, sont attachés à l'ouverture des marchés. (AFP)