Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 16 janvier, des sanctions contre le chef de l’armée soudanaise (FAS), le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, et admis leur impuissance à mettre fin au conflit qui ravage ce pays d’Afrique de l’est. Quelques jours plus tôt, des mesures similaires avaient été prises contre Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », chef des paramilitaires du camp adverse, regroupé au sein des Forces de soutien rapide (FSR).
Les sanctions américaines annoncées par l’Office of Foreign Assets Control du département du Trésor ont pour effet de geler les avoirs éventuels aux Etats-Unis des personnes concernées et interdisent toute transaction avec elles.
La veille, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’était dit « choqué » par les informations faisant état de « tueries à caractère ethnique » dans l’Etat d’Al-Jazira, au centre du Soudan. Et tout particulièrement à Wad Madani, la capitale de cet Etat reprise quelques jours plus tôt par l’armée soudanaise. L’ONU demande une enquête...
Ce même jour, une enquête du New York Times, révélait ainsi que « les FAS ont utilisé des armes chimiques à deux reprises au moins contre le groupe paramilitaire qu’elle combat pour prendre le contrôle du pays ». [Le Monde]