Soudan du Sud: le regain de violence rend les élections très hypothétiques

Mardi 19 Juillet 2022

Les deux "jumeaux" rivaux: le président Salva Kiir (en chapeau) et son vice-président Riek Machar
Une explosion de violence au Soudan du Sud fait craindre que le fragile accord de paix de 2018 ne s'effondre avant les élections que la communauté internationale espérait pouvoir organiser l'année prochaine. S'il est vrai que le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar continuent de travailler au sein du même gouvernement à Juba, ailleurs, le pays semble en guerre contre lui-même.
 
Des centaines de personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans des violences imputée aux milices, allant des razzias de bétail aux meurtres de représailles à caractère ethnique. La violence semble s'être aggravée en juin après que le pape François a annulé sa visite, invoquant son problème de genou. Au moins 209 personnes ont été tuées et 33 autres blessées à travers le pays au cours du seul mois de juin, selon CEPO, un groupe de la société civile basé dans la capitale.
 
Au sommet, les deux rivaux que sont Salva Kiir et Riek Machar sont sous pression pour publier le calendrier des élections présidentielles prévues en 2023. Si pour M. Kiir il est possible qu'un scrutin se tienne l'année prochaine, M. Machar a quant à lui déclaré que des élections étaient impossibles dans un contexte d'insécurité aussi généralisée. Ces derniers jours, les violences ont été les plus graves dans l'État de Warrap, d'où est originaire le président, où l'on compte parmi les victimes un chef du renseignement militaire et un ancien commissaire. (AP/VOA)
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