Le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud ont signé dimanche à Khartoum un accord final sur le partage du pouvoir, le président Salva Kiir appelant à l'unité dans un pays ravagé par une guerre civile meurtrière.
Le Soudan du Sud s'est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’État. Le conflit dans ce pays, indépendant du Soudan voisin depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
Les deux hommes étaient dimanche à Khartoum, la capitale soudanaise, où ils ont signé un accord final sur un partage du pouvoir, qui prévoit un retour de M. Machar pour occuper le poste de vice-président dans un gouvernement d'unité nationale.
A l'issue de pourparlers parrainés par Khartoum, MM. Kiir et Machar avaient déjà convenus le 7 juillet d'instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines.
Les deux camps avaient ensuite signé le 25 juillet un accord "préliminaire" sur le partage du pouvoir, finalisé dimanche.
"L'accord signé aujourd'hui doit tracer la voie pour mettre fin au conflit et à la guerre dans notre pays", a déclaré M. Kiir dans un discours en anglais après la signature.
Les négociations vont en effet se poursuivre jusqu'à la signature d'un accord de paix définitif.
"Nous devons oeuvrer à l'unité de notre peuple", a-t-il martelé.
- Négociations à Khartoum -
De son côté, M. Machar a appelé l'organisation régionale qui œuvre depuis de longs mois à réactiver le processus de paix au Soudan du Sud, l'Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), à bien s'assurer de la mise en oeuvre de l'accord de partage du pouvoir.
Un accord similaire, signé en 2015, avait été violé après une bataille meurtrière à l'issue de laquelle Riek Machar était parti en exil.
Dimanche la cérémonie de signature s'est déroulée en présence du président soudanais Omar el-Béchir, et de ses homologues du Kenya, d'Ouganda et de Djibouti.
Les négociations à venir pour un accord de paix vont se poursuivre à Khartoum, a indiqué le chef de la diplomatie soudanaise Al-Dierdiry Ahmed.
Une fois qu'un accord de paix final sera signé, les belligérants auront trois mois pour former un gouvernement de transition, qui sera au pouvoir dans le pays pour une durée de 36 mois.
Selon les termes de l'accord, le gouvernement de transition sera composé de 35 ministres --20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes.
Le Parlement comptera 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar.
Outre M. Machar, il y aura aussi quatre autres vice-présidents.
"Regardez la taille du gouvernement, regardez la taille du Parlement, comment pouvez-vous les payer? Où les installer?", a lancé dimanche M. Kiir.
Son homologue soudanais a toutefois assuré que les médiateurs feraient tout pour assurer l'application de l'accord. M. Béchir a indiqué que son objectif pour le Soudan du Sud était de relancer la production pétrolière dans l'Etat d'Unité, l'un des plus riches en pétrole, d'ici le premier septembre.
- Défis à venir -
Dimanche le chargé d'affaires américain au Soudan, Steven Koutsis, a salué la signature de l'accord. "Nous soutenons toute initiative pour apporter la paix au Soudan du Sud et nous espérons que ce processus va se poursuivre", a-t-il indiqué à des journalistes.
Par le passé toutefois, les Etats-Unis s'étaient montrés sceptiques face aux chances de succès.
"Un accord étroit entre les élites ne va pas résoudre les problèmes qui affectent le Soudan du Sud. De fait, un tel accord pourrait planter les graines d'un nouveau cycle au conflit", avait mis en garde Washington en juillet, doutant de la capacité des deux figures politiques à trouver une issue à la guerre.
Le conflit au Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés (sur une population de 12 millions d'habitants) et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
M. Kiir avait assuré vendredi que les efforts de paix n'allaient "pas s'effondrer". Mais il avait déjà souligné les défis posés par la composition d'un tel gouvernement de transition.
"Ils ont besoin de sécurité, de véhicules, de maisons (...) Cinq vice-présidents, c'est une très grande responsabilité à gérer. Je dois leur fournir le transport, et chacun aura besoin d'un cortège de cinq véhicules peut-être. Où est-ce que je vais trouver cela?", a-t-il lancé.
Le Soudan du Sud s'est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’État. Le conflit dans ce pays, indépendant du Soudan voisin depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
Les deux hommes étaient dimanche à Khartoum, la capitale soudanaise, où ils ont signé un accord final sur un partage du pouvoir, qui prévoit un retour de M. Machar pour occuper le poste de vice-président dans un gouvernement d'unité nationale.
A l'issue de pourparlers parrainés par Khartoum, MM. Kiir et Machar avaient déjà convenus le 7 juillet d'instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines.
Les deux camps avaient ensuite signé le 25 juillet un accord "préliminaire" sur le partage du pouvoir, finalisé dimanche.
"L'accord signé aujourd'hui doit tracer la voie pour mettre fin au conflit et à la guerre dans notre pays", a déclaré M. Kiir dans un discours en anglais après la signature.
Les négociations vont en effet se poursuivre jusqu'à la signature d'un accord de paix définitif.
"Nous devons oeuvrer à l'unité de notre peuple", a-t-il martelé.
- Négociations à Khartoum -
De son côté, M. Machar a appelé l'organisation régionale qui œuvre depuis de longs mois à réactiver le processus de paix au Soudan du Sud, l'Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), à bien s'assurer de la mise en oeuvre de l'accord de partage du pouvoir.
Un accord similaire, signé en 2015, avait été violé après une bataille meurtrière à l'issue de laquelle Riek Machar était parti en exil.
Dimanche la cérémonie de signature s'est déroulée en présence du président soudanais Omar el-Béchir, et de ses homologues du Kenya, d'Ouganda et de Djibouti.
Les négociations à venir pour un accord de paix vont se poursuivre à Khartoum, a indiqué le chef de la diplomatie soudanaise Al-Dierdiry Ahmed.
Une fois qu'un accord de paix final sera signé, les belligérants auront trois mois pour former un gouvernement de transition, qui sera au pouvoir dans le pays pour une durée de 36 mois.
Selon les termes de l'accord, le gouvernement de transition sera composé de 35 ministres --20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes.
Le Parlement comptera 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar.
Outre M. Machar, il y aura aussi quatre autres vice-présidents.
"Regardez la taille du gouvernement, regardez la taille du Parlement, comment pouvez-vous les payer? Où les installer?", a lancé dimanche M. Kiir.
Son homologue soudanais a toutefois assuré que les médiateurs feraient tout pour assurer l'application de l'accord. M. Béchir a indiqué que son objectif pour le Soudan du Sud était de relancer la production pétrolière dans l'Etat d'Unité, l'un des plus riches en pétrole, d'ici le premier septembre.
- Défis à venir -
Dimanche le chargé d'affaires américain au Soudan, Steven Koutsis, a salué la signature de l'accord. "Nous soutenons toute initiative pour apporter la paix au Soudan du Sud et nous espérons que ce processus va se poursuivre", a-t-il indiqué à des journalistes.
Par le passé toutefois, les Etats-Unis s'étaient montrés sceptiques face aux chances de succès.
"Un accord étroit entre les élites ne va pas résoudre les problèmes qui affectent le Soudan du Sud. De fait, un tel accord pourrait planter les graines d'un nouveau cycle au conflit", avait mis en garde Washington en juillet, doutant de la capacité des deux figures politiques à trouver une issue à la guerre.
Le conflit au Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés (sur une population de 12 millions d'habitants) et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
M. Kiir avait assuré vendredi que les efforts de paix n'allaient "pas s'effondrer". Mais il avait déjà souligné les défis posés par la composition d'un tel gouvernement de transition.
"Ils ont besoin de sécurité, de véhicules, de maisons (...) Cinq vice-présidents, c'est une très grande responsabilité à gérer. Je dois leur fournir le transport, et chacun aura besoin d'un cortège de cinq véhicules peut-être. Où est-ce que je vais trouver cela?", a-t-il lancé.