Au moins 134 personnes ont péri au Soudan dans les combats qui font rage depuis plus de deux semaines dans la ville d’El-Fasher, selon un bilan actualisé fourni dimanche 26 mai par Médecins sans frontières (MSF).
L’ONG a annoncé aussi la mort d’un des « gardiens » affectés à sa pharmacie, tué la veille « quand les bombardements ont touché sa maison ». Transporté au Southern Hospital, seul établissement hospitalier opérationnel à El-Fasher, il a succombé à ses blessures. C’est dans cet hôpital bénéficiant du soutien de MSF que « 979 blessés ont été soignés depuis le début des combats il y a plus de deux semaines », dit l’organisation dans un communiqué...
Seule capitale des cinq Etats du Darfour à échapper au contrôle des FSR, El-Fasher avait longtemps été relativement épargnée par les combats. La ville, accueillant de nombreux réfugiés, faisait office de plate-forme humanitaire pour cette vaste région de l’ouest du Soudan menacée par la famine.
Le 10 mai, des combats intenses y ont éclaté, faisant craindre un nouveau tournant « alarmant » dans le conflit, d’après le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres...Selon les Nations unies, El-Fasher est de fait soumise à un siège, avec des routes bloquées et une circulation dangereuse ou faisant l’objet de restrictions.
Les organisations humanitaires ont appelé à autoriser de nouvelles entrées d’aides humanitaires, les Nations unies (ONU) craignant que les stocks disponibles au Southern Hospital ne permettent de couvrir que les besoins de la semaine à venir. [Le Monde avec AFP]