Quatrième jour de combats entre l'armée et les Forces de soutien rapide au Soudan, les FSR. L'issue du conflit est, elle, totalement ouverte. Voilà des semaines que le conflit est latent entre le chef de l'armée et dirigeant du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", à la tête des FSR.
Si, lors du putsch de 2021, ils avaient uni leurs forces pour évincer les civils du gouvernement, les deux hommes se livrent désormais une lutte sans merci pour le pouvoir. "Il était clair que l'un des deux revendiquerait seul la plus haute fonction dirigeante." explique Marina Peter, directrice de l'association "Forum Soudan".
"Pour nous, qui avons observé la situation et surtout pour les Soudanais eux-mêmes, la question n'était plus de savoir si une lutte pour le pouvoir allait avoir lieu, mais seulement quand. La catastrophe était prévisible." …
Les paramilitaires, en particulier, ont noué ces dernières années des contacts à l'étranger en servant comme mercenaires en Libye et au Yémen. Ils entretiennent aussi d'excellents contacts avec la Russie et Hemedti a ouvert les portes du Soudan à la société militaire privée Wagner. Mais le général Burhan a lui aussi des appuis de taille, à commencer par l'Egypte. (DW)