Sourds et muets (par Demba Ciré Bathily)

Samedi 27 Juillet 2024

Me Demba Ciré Bathily

Le Président nomme aux emplois civils et militaires et il nomme qui il veut pourvu que le cadre légal de la nomination soit respecté. La seule différence entre un médecin et un mécanicien est que le premier répare « les humains », le second « les machines ». Aucun des deux n'est plus prédisposé que l'autre à des fonctions managériales. 

 

Il faut mettre fin à la dictature des intellectuels du complexe du diplôme. L'instruction est une somme de connaissances dans un domaine sanctionné par un diplôme. Les plus grands managers de ce monde, ceux qui ont construit les plus grosses affaires, n'ont parfois jamais mis les pieds dans une salle de classe ou n'y sont pas demeurés très longtemps. 

 

Aux personnes à qui on a confié des directions, nous ne vous jugerons qu'à l'épreuve des faits pendant que nos prières vous accompagneront. Faites tout pour être à la hauteur de la tâche car vous êtes les acteurs du défi de la rupture. 

 

A ceux qui sont impatients, vous devrez faire preuve de plus de résilience, on ne change pas un pays en quatre mois. Mais force est de reconnaître que la brise de la rupture qui commence à souffler sera bientôt une tempête. Il y a tout un système à reformer,  des mentalités à changer. 

 

Nous serons patients et nous n'écouterons pas les détracteurs par anticipation qui veulent nous divertir. Comparaison n'est pas raison, le rendez-vous pour le bilan est dans cinq ans.

 

En attendant, nous avons le devoir de veiller au respect de ceux qui incarnent les institutions avec la plus grande fermeté. Si vous buviez du thé avec Diomaye, il est temps de comprendre que par respect au peuple souverain, vous devez vous astreindre à dire Monsieur le Président de la République. Si vous avez gardé les vaches avec SONKO, souffrez de dire Monsieur le Premier Ministre. 

 

La liberté d'expression vous permet de critiquer, pas d'insulter. Ces deux personnes et d'autres incarnent des institutions de L'ETAT. Alors, si vous avez choisi de mépriser ces statuts, vous ne leur ferez pas face, mais L'ETAT vous fera face,  c'est-à-dire, nous TOUS, car L'ETAT c'est nous.
IL EST GRAND TEMPS DE SONNER LA RUPTURE DANS LE DÉBAT PUBLIC.

 

Demba Ciré Bathily, Avocat

 
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