Le président Macky Sall – également président en exercice de l’Union africaine - n’aura pas tenu longtemps la posture de neutralité (au moins dans le choix des mots) qu’il avait défendue au nom du Sénégal et de l’Afrique dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Au cours de sa conférence de presse hier à Dakar en compagnie du Chancelier allemand Olaf Scholz, le chef d’Etat sénégalais a lâché les mots qui suivent :
« En Afrique, nous voulons la paix même si nous condamnons l’invasion… Nous ne voulons pas être alignés… Nous travaillons pour une désescalade… ».
Dans cette séquence de la conférence de presse avec le chancelier allemand, les mots « Russie » et « Ukraine » n’ont pas été prononcés…
Ce propos - « nous condamnons » - est une première depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes le 24 février 2022 et appelée « opération militaire spéciale » du côté du côté du Kremlin. L’argument de la neutralité repose sur la volonté du continent de contribuer à trouver des solutions pour la paix dans cette guerre au cœur du continent européen. A cet effet, le président sénégalais envisage d’ailleurs de se rendre à Kiev ou Moscou (où à Moscou puis à Kiev) suivant un calendrier non encore publié.
Lors de la session de l’assemblée générale des Nations-Unies du 2 mars 2022, une résolution exigeant que la Russie cesse sans délai le recours à la force contre l’Ukraine avait été massivement votée par 141 pays, rejetée par 5 autres. Mais 35 pays dont le Sénégal s’étaient abstenus.
Pour soutenir politiquement l’Ukraine, les Etats-Unis et l’Union européenne ont mené une intense campagne auprès des pays réticents à rejoindre la coalition de sanctions économiques, commerciales et financières contre la Russie. A cet égard, plusieurs émissaires américains dont l’ambassadeur auprès de l’Union africaine à Addis-Abeba ont séjourné à Dakar en mars et avril pour convaincre le Sénégal de lâcher sa posture de neutralité.
Avec la double casquette que porte Macky Sall (président du Sénégal et de l’UA), une question se pose : qui du Sénégal ou de l’Union africaine est engagé par cette condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ?
« En Afrique, nous voulons la paix même si nous condamnons l’invasion… Nous ne voulons pas être alignés… Nous travaillons pour une désescalade… ».
Dans cette séquence de la conférence de presse avec le chancelier allemand, les mots « Russie » et « Ukraine » n’ont pas été prononcés…
Ce propos - « nous condamnons » - est une première depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes le 24 février 2022 et appelée « opération militaire spéciale » du côté du côté du Kremlin. L’argument de la neutralité repose sur la volonté du continent de contribuer à trouver des solutions pour la paix dans cette guerre au cœur du continent européen. A cet effet, le président sénégalais envisage d’ailleurs de se rendre à Kiev ou Moscou (où à Moscou puis à Kiev) suivant un calendrier non encore publié.
Lors de la session de l’assemblée générale des Nations-Unies du 2 mars 2022, une résolution exigeant que la Russie cesse sans délai le recours à la force contre l’Ukraine avait été massivement votée par 141 pays, rejetée par 5 autres. Mais 35 pays dont le Sénégal s’étaient abstenus.
Pour soutenir politiquement l’Ukraine, les Etats-Unis et l’Union européenne ont mené une intense campagne auprès des pays réticents à rejoindre la coalition de sanctions économiques, commerciales et financières contre la Russie. A cet égard, plusieurs émissaires américains dont l’ambassadeur auprès de l’Union africaine à Addis-Abeba ont séjourné à Dakar en mars et avril pour convaincre le Sénégal de lâcher sa posture de neutralité.
Avec la double casquette que porte Macky Sall (président du Sénégal et de l’UA), une question se pose : qui du Sénégal ou de l’Union africaine est engagé par cette condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ?