SpaceX simulé avec succès dimanche l'éjection d'urgence d'astronautes d'une fusée quelques instants après le lancement depuis la Floride. La Nasa pourra ainsi bientôt se passer des Russes pour envoyer ses astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS).
Les données initiales indiquaient que le test avait été «parfait», a dit Elon Musk le patron de SpaceX, lors d'une conférence de presse. L'administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, a vanté un «test très réussi».
Le prochain vol de la capsule de SpaceX, Crew Dragon, sera donc son premier vol avec des astronautes à bord, et il pourrait avoir lieu au deuxième trimestre de cette année, a dit Elon Musk. Ce serait la première fois que des Américains s'envolent dans l'espace à bord d'une fusée américaine depuis 2011, quand les navettes spatiales ont été arrêtées. «Cela représente le retour des astronautes américains dans l'espace à bord de fusées américaines, depuis le territoire américain», a dit Jim Bridenstine.
Séquence d'abandon
Le lancement-test, sans personne à bord, a commencé à 10h30 (16h30 en Suisse) au centre spatial Kennedy avec le décollage d'une fusée Falcon 9, au sommet de laquelle la capsule Crew Dragon était fixée. La fusée était programmée comme si elle devait lancer le vaisseau en orbite.
Une minute et 24 secondes après le décollage, à une altitude d'environ 19 kilomètres au-dessus de l'Atlantique et alors que la fusée filait à plus de 1500 km/h, une séquence d'abandon a été déclenchée pour simuler une anomalie: la capsule a allumé ses puissants propulseurs SuperDraco pour s'éjecter de la fusée et s'en distancer le plus vite possible.
Dans une mission habitée, cela permettrait de sauver les astronautes sanglés à l'intérieur de Dragon, si jamais la fusée avait un problème ou suivait une mauvaise trajectoire.
Grande boule de feu
Peu après la brusque séparation, la fusée s'est désintégrée dans une grande boule de feu, une image impressionnante, mais dont SpaceX avait prévenu. «Il n'y a rien à récupérer de la fusée», a dit Elon Musk.
Crew Dragon a continué, seule, sa course vers le ciel jusqu'à environ 40 km d'altitude, avant de retomber naturellement vers l'océan Atlantique. Puis les quatre grands parachutes de la capsule se sont ouverts afin de ralentir la chute et l'amerrissage dans l'Atlantique, où des équipes de sauvetage avaient été prépositionnées. Neuf minutes après le décollage, Crew Dragon a amerri, apparemment sans dommage.
Chaque étape était filmée et retransmise en direct. Une caméra était notamment embarquée à bord du véhicule.
Dépendance envers les fusées russes
La Nasa doit désormais certifier que Crew Dragon est fiable pour y placer des astronautes. Mais le déroulement sans encombre de ce test périlleux est une excellente nouvelle pour SpaceX et pour la Nasa, qui a urgemment besoin de certifier un véhicule pour transporter ses astronautes vers l'ISS dès cette année, afin de rompre sa dépendance envers les fusées russes Soyouz, les seules à avoir cette capacité depuis la retraite des «shuttles».
La Nasa a passé un contrat similaire avec Boeing, qui a développé la capsule Starliner. En mars 2019, SpaceX avait réussi un aller-retour à vide d'une semaine vers l'ISS avec Crew Dragon. En avril, un test au sol des propulseurs SuperDraco avait provoqué une explosion, mais SpaceX et la Nasa assurent avoir résolu le problème après enquête. Le premier vol habité de Crew Dragon aura comme passagers les astronautes américains Doug Hurley et Bob Behnken, qui s'entraînent depuis des années. (ats/nxp)
Les données initiales indiquaient que le test avait été «parfait», a dit Elon Musk le patron de SpaceX, lors d'une conférence de presse. L'administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, a vanté un «test très réussi».
Le prochain vol de la capsule de SpaceX, Crew Dragon, sera donc son premier vol avec des astronautes à bord, et il pourrait avoir lieu au deuxième trimestre de cette année, a dit Elon Musk. Ce serait la première fois que des Américains s'envolent dans l'espace à bord d'une fusée américaine depuis 2011, quand les navettes spatiales ont été arrêtées. «Cela représente le retour des astronautes américains dans l'espace à bord de fusées américaines, depuis le territoire américain», a dit Jim Bridenstine.
Séquence d'abandon
Le lancement-test, sans personne à bord, a commencé à 10h30 (16h30 en Suisse) au centre spatial Kennedy avec le décollage d'une fusée Falcon 9, au sommet de laquelle la capsule Crew Dragon était fixée. La fusée était programmée comme si elle devait lancer le vaisseau en orbite.
Une minute et 24 secondes après le décollage, à une altitude d'environ 19 kilomètres au-dessus de l'Atlantique et alors que la fusée filait à plus de 1500 km/h, une séquence d'abandon a été déclenchée pour simuler une anomalie: la capsule a allumé ses puissants propulseurs SuperDraco pour s'éjecter de la fusée et s'en distancer le plus vite possible.
Dans une mission habitée, cela permettrait de sauver les astronautes sanglés à l'intérieur de Dragon, si jamais la fusée avait un problème ou suivait une mauvaise trajectoire.
Grande boule de feu
Peu après la brusque séparation, la fusée s'est désintégrée dans une grande boule de feu, une image impressionnante, mais dont SpaceX avait prévenu. «Il n'y a rien à récupérer de la fusée», a dit Elon Musk.
Crew Dragon a continué, seule, sa course vers le ciel jusqu'à environ 40 km d'altitude, avant de retomber naturellement vers l'océan Atlantique. Puis les quatre grands parachutes de la capsule se sont ouverts afin de ralentir la chute et l'amerrissage dans l'Atlantique, où des équipes de sauvetage avaient été prépositionnées. Neuf minutes après le décollage, Crew Dragon a amerri, apparemment sans dommage.
Chaque étape était filmée et retransmise en direct. Une caméra était notamment embarquée à bord du véhicule.
Dépendance envers les fusées russes
La Nasa doit désormais certifier que Crew Dragon est fiable pour y placer des astronautes. Mais le déroulement sans encombre de ce test périlleux est une excellente nouvelle pour SpaceX et pour la Nasa, qui a urgemment besoin de certifier un véhicule pour transporter ses astronautes vers l'ISS dès cette année, afin de rompre sa dépendance envers les fusées russes Soyouz, les seules à avoir cette capacité depuis la retraite des «shuttles».
La Nasa a passé un contrat similaire avec Boeing, qui a développé la capsule Starliner. En mars 2019, SpaceX avait réussi un aller-retour à vide d'une semaine vers l'ISS avec Crew Dragon. En avril, un test au sol des propulseurs SuperDraco avait provoqué une explosion, mais SpaceX et la Nasa assurent avoir résolu le problème après enquête. Le premier vol habité de Crew Dragon aura comme passagers les astronautes américains Doug Hurley et Bob Behnken, qui s'entraînent depuis des années. (ats/nxp)