Après le chaos sécuritaire samedi 28 mai autour du Stade de France, l'UEFA promet un "rapport indépendant sur les événements autour de la finale de la Ligue des champions". Par ailleurs, Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castera seront auditionnés mercredi par le Sénat.
Les scènes de chaos aux abords du Stade de France ont fait le tour du monde.
Depuis samedi, la polémique n'a pas cessé d'enfler. Suite au fiasco sécuritaire qui a accompagné la finale de la Ligue des champions au Stade de France, l'UEFA a annoncé lundi 30 mai l'ouverture d'une "enquête indépendante". Alors que les autorités françaises sont pointées du doigt par les Britanniques, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin campe sur sa position et met en cause une "fraude massive aux faux billets" des supporters anglais.
Dans un communiqué, l'instance européenne de football promet d'"examiner les prises de décisions, les responsabilités et les comportements de toutes les parties impliquées dans la finale". L'enquête a été confiée à une personnalité indépendante, l'ancien ministre portugais de l'Éducation de la Jeunesse et des Sports, Tiago Brandão Rodrigues.
"Des preuves seront réunies auprès de toutes les parties prenantes concernées et les conclusions de ce rapport indépendant seront rendues publiques au terme de ce processus", a ajouté l’UEFA, qui étudiera ensuite "les prochaines étapes".
Samedi soir, l'impossibilité d'acheminer dans les temps les spectateurs munis de billets a retardé de 36 minutes le coup d'envoi du match, remporté par le Real Madrid face à Liverpool (1-0). Bousculades, tentatives d'intrusion d'individus sans billet, supporters - dont des enfants - traités avec brutalité par les forces de l'ordre ou victimes de vols.
Certains supporters n'ont pu entrer dans l'enceinte que bien après le coup d'envoi, tandis que d'autres n'ont jamais pu franchir les portes du stade de 79.000 places, selon de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux. Le gouvernement britannique a appelé l'UEFA à "travailler étroitement avec les autorités françaises dans une enquête complète" et à en publier les conclusions.
Face aux critiques, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué lundi une "fraude massive, industrielle et organisée de faux billets" venant "de l'autre côté de la Manche".
Il s'est dit "désolé" pour les spectateurs munis de billets qui n'ont pu assister au match et a exprimé ses "regrets" pour ceux qui ont souffert de l'usage des gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre, mais a aussi estimé qu'"il y aurait eu des morts" sans les décisions prises par la police et le préfet Didier Lallement. M. Darmanin lui a apporté "tout son soutien".
Futurs grands événements sportifs internationaux en péril ?
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, qui affronte sa première crise tout juste nommée, a elle souhaité "tirer toutes les leçons pour éviter que de tels incidents se reproduisent pour nos futurs grands événements sportifs internationaux".
Se profilent en effet dans moins d'un an et demi la Coupe du monde de rugby (septembre-octobre 2023), puis les Jeux olympiques et paralympiques de Paris à l'été 2024. Le Stade de France en sera l'un des centres névralgiques.
"On a vu que nous devions nous améliorer, a fortiori dans des matches à risque, sur certains aspects de la gestion des flux au sortir des transports sur des zones de premier filtrage, de second filtrage", a reconnu la ministre lors d'une conférence de presse.
"La ministre des Sports a demandé que l'on étudie que dans toute compétition qui puisse se dérouler sur le territoire national désormais les billets soient infalsifiables, c'est-à-dire totalement numériques", a abondé Gérald Darmanin, sur le plateau du 20-Heures de TF1.
M. Darmanin et Mme Oudéa-Castera seront auditionnés mercredi à 16h30 par le Sénat sur les incidents de samedi. Ce même jour, le ministère de l'Intérieur organisera une réunion avec les services compétents sur le thème de la délinquance autour des stades.
Par ailleurs, 15 gardes à vues étaient toujours en cours lundi en lien avec les événements de samedi, a indiqué le parquet de Bobigny, précisant qu'il y avait eu "un nombre important de plaintes contre X pour des vols, des vols à l'arrachée, voire avec violences" aux alentours du Stade de France samedi. (Orange & Média Services)
Les scènes de chaos aux abords du Stade de France ont fait le tour du monde.
Depuis samedi, la polémique n'a pas cessé d'enfler. Suite au fiasco sécuritaire qui a accompagné la finale de la Ligue des champions au Stade de France, l'UEFA a annoncé lundi 30 mai l'ouverture d'une "enquête indépendante". Alors que les autorités françaises sont pointées du doigt par les Britanniques, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin campe sur sa position et met en cause une "fraude massive aux faux billets" des supporters anglais.
Dans un communiqué, l'instance européenne de football promet d'"examiner les prises de décisions, les responsabilités et les comportements de toutes les parties impliquées dans la finale". L'enquête a été confiée à une personnalité indépendante, l'ancien ministre portugais de l'Éducation de la Jeunesse et des Sports, Tiago Brandão Rodrigues.
"Des preuves seront réunies auprès de toutes les parties prenantes concernées et les conclusions de ce rapport indépendant seront rendues publiques au terme de ce processus", a ajouté l’UEFA, qui étudiera ensuite "les prochaines étapes".
Samedi soir, l'impossibilité d'acheminer dans les temps les spectateurs munis de billets a retardé de 36 minutes le coup d'envoi du match, remporté par le Real Madrid face à Liverpool (1-0). Bousculades, tentatives d'intrusion d'individus sans billet, supporters - dont des enfants - traités avec brutalité par les forces de l'ordre ou victimes de vols.
Certains supporters n'ont pu entrer dans l'enceinte que bien après le coup d'envoi, tandis que d'autres n'ont jamais pu franchir les portes du stade de 79.000 places, selon de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux. Le gouvernement britannique a appelé l'UEFA à "travailler étroitement avec les autorités françaises dans une enquête complète" et à en publier les conclusions.
Face aux critiques, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué lundi une "fraude massive, industrielle et organisée de faux billets" venant "de l'autre côté de la Manche".
Il s'est dit "désolé" pour les spectateurs munis de billets qui n'ont pu assister au match et a exprimé ses "regrets" pour ceux qui ont souffert de l'usage des gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre, mais a aussi estimé qu'"il y aurait eu des morts" sans les décisions prises par la police et le préfet Didier Lallement. M. Darmanin lui a apporté "tout son soutien".
Futurs grands événements sportifs internationaux en péril ?
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, qui affronte sa première crise tout juste nommée, a elle souhaité "tirer toutes les leçons pour éviter que de tels incidents se reproduisent pour nos futurs grands événements sportifs internationaux".
Se profilent en effet dans moins d'un an et demi la Coupe du monde de rugby (septembre-octobre 2023), puis les Jeux olympiques et paralympiques de Paris à l'été 2024. Le Stade de France en sera l'un des centres névralgiques.
"On a vu que nous devions nous améliorer, a fortiori dans des matches à risque, sur certains aspects de la gestion des flux au sortir des transports sur des zones de premier filtrage, de second filtrage", a reconnu la ministre lors d'une conférence de presse.
"La ministre des Sports a demandé que l'on étudie que dans toute compétition qui puisse se dérouler sur le territoire national désormais les billets soient infalsifiables, c'est-à-dire totalement numériques", a abondé Gérald Darmanin, sur le plateau du 20-Heures de TF1.
M. Darmanin et Mme Oudéa-Castera seront auditionnés mercredi à 16h30 par le Sénat sur les incidents de samedi. Ce même jour, le ministère de l'Intérieur organisera une réunion avec les services compétents sur le thème de la délinquance autour des stades.
Par ailleurs, 15 gardes à vues étaient toujours en cours lundi en lien avec les événements de samedi, a indiqué le parquet de Bobigny, précisant qu'il y avait eu "un nombre important de plaintes contre X pour des vols, des vols à l'arrachée, voire avec violences" aux alentours du Stade de France samedi. (Orange & Média Services)