Suisse: Des profils falsifiés sur les réseaux sociaux

Dimanche 3 Mars 2019

En phase de campagne électorale, les réseaux sociaux s'affolent. Et les «hackers» en profitent. Des profils sont falsifiés et des fausses nouvelles circulent.


Toutefois, les partis politiques n'ont que rarement été la cible d'attaques ou de piratages. Yvonne Feri (PS/AG) a fait les frais des faux profils, révèle à Keystone-ATS Gaël Bourgeois, porte-parole du Parti socialiste. Le PLR a également été visé par une usurpation d'identité sur Instagram. «L'utilisateur réclamait aux «followers» leur numéro de téléphone. Nous avons dénoncé ce compte et il a tout de suite été fermé», explique Karine Barras, porte-parole romande du PLR. Aucune autre attaque n'a été recensée.
 
"Il y a trop de candidats, trop de listes", explique Guillaume Saouli du Parti pirate. L'existence des différentes régions linguistiques en Suisse rend la tâche des "hackers" difficile: ils devraient répéter leur action dans chaque canton et pour chaque candidat.
 
"Il faut travailler au niveau local. Il n'y a pas de miracle", ajoute-t-il. Un robot ne peut pas rencontrer les gens. En Suisse, les campagnes électorales se font encore de manière traditionnelle. Les candidats sont présents sur le terrain et tout le monde se connaît.
 
Plusieurs mesures de protection
 
Pour éviter que des cas de «hacking» ne se répètent, les partis sont attentifs aux contenus publiés sur les médias sociaux. Conscients des dangers du piratage, ils utilisent des mesures techniques: double authentification pour les élus PS et Verts, gestionnaire de mots de passe chez les Verts, badge de vérification au PLR. Ce badge permet de vérifier que le compte d'une personnalité, marque ou entité, est tenu par une vraie personne et non par un robot.
 
Pour se protéger contre les faux comptes, «qui ressemblent à s'y méprendre aux vrais mais qui répandent de fausses informations», les Verts ont également fait certifier leurs comptes. «Ainsi, il sera plus difficile de créer de faux comptes, et également facile pour nous de démontrer qu'il ne s'agit pas de notre compte, car ces faux comptes ne seront pas certifiés», explique Lisa Mazzone (Verts/GE).
 
Agir en cas de soupçon
 
Toutefois, «on ne peut rien exclure et mieux vaut être prudent». Chaque situation est différente et il n'y a pas qu'une seule façon d'y faire face, ajoute la Genevoise. En cas de soupçon, les partis dénoncent les comptes frauduleux et les font fermer. Mais pour Gaël Bourgeois du PS, «nous n'avons aucune raison de nous inquiéter sérieusement à ce sujet». (ats/nxp)
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