La Chine a promis mercredi de ne laisser « aucune marge de manœuvre » aux partisans d’une indépendance de Taïwan, soulignant que « l’usage de la force » pour reconquérir l’île restait sur la table « en dernier recours ».
Ce nouvel avertissement intervient après d’importants exercices militaires chinois effectués ces derniers jours autour de l’île, en réplique à la visite à Taipei de la numéro trois américaine Nancy Pelosi.
Le séjour de la présidente de la Chambre des Représentants a été perçu par Pékin comme une provocation, les États-Unis s’étant engagés à n’avoir aucune relation officielle avec le territoire insulaire revendiqué par la Chine.
S’exprimant à Washington, Mme Pelosi s’est dite « fière » de son déplacement qui avait pour objectif « de montrer le soutien des États-Unis à l’île ».
« Nous ne laisserons pas la Chine isoler Taïwan », a affirmé Mme Pelosi lors d’une conférence de presse faisant le bilan de sa tournée asiatique et accusant Pékin d’avoir pris sa visite pour prétexte pour intensifier sa pression sur l’île.
Le Bureau des affaires de Taïwan, un organisme du gouvernement chinois, a publié mercredi un « livre blanc » détaillant la manière dont Pékin envisage de reprendre l’île, notamment via des incitations économiques.
« Nous sommes disposés à créer un vaste espace (de coopération) afin de parvenir à une réunification pacifique », indique le document.
« Mais nous ne laisserons aucune marge de manœuvre aux actions séparatistes ayant pour objectif une pseudo-indépendance de Taïwan. »
La Chine estime que Taïwan, peuplée d’environ 23 millions d’habitants, est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
En sept décennies, l’armée communiste n’a jamais pu conquérir l’île, laquelle est restée sous le contrôle de la République de Chine – le régime qui gouvernait jadis la Chine continentale et ne gouverne plus aujourd’hui que Taïwan.
« Lignes rouges »
« Nous ne promettons pas de renoncer à l’usage de la force », souligne le livre blanc de Pékin, le premier sur ce thème depuis 2000, avant de nuancer son propos.
« La force serait utilisée en dernier recours, en cas de circonstances impérieuses. Nous serions contraints de prendre des mesures drastiques face aux provocations des séparatistes ou de forces extérieures, si ceux-ci venaient à franchir nos lignes rouges. »
Le livre blanc fait également miroiter la prospérité économique après la « réunification ».
La Chine propose ainsi de renforcer les liens culturels, en matière de sécurité sociale, de santé ou encore d’encourager une meilleure « intégration » économique.
Certains jeunes Taïwanais, notamment ces dernières années, commencent à développer une identité différente de celle de la Chine continentale.
Un phénomène encouragé par le Parti démocratique progressiste (PDP, pro-indépendance) de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, arrivée au pouvoir en 2016.
Contrairement au gouvernement précédent, Mme Tsai refuse de considérer que Taïwan et la Chine continentale font partie d’une « Chine unique ». Une position qui a fortement dégradé les relations avec Pékin.
Malgré les tensions actuelles, un homme politique taïwanais d’opposition, Andrew Hsia Li-yan, s’est rendu mercredi en Chine continentale où, à l’issue d’une quarantaine, il devrait rencontrer des entrepreneurs et étudiants de l’île.
Haut diplomate, ex-patron de l’organisme taïwanais chargé des questions relatives à la Chine continentale, M. Hsia est vice-président du Kuomintang (KMT), l’autre grand parti taïwanais, qui est anti-indépendance et partisan de relations pragmatiques avec Pékin.
Visite polémique
« Non seulement le moment est mal choisi », mais « en plus c’est une offense faite à notre armée qui ne ménage pas ses efforts afin de protéger notre pays », a dénoncé mercredi le parti présidentiel taïwanais.
Cette visite « envoie un mauvais message à la communauté internationale », a de son côté dénoncé Tsai Ing-wen devant des membres de son parti.
La Chine considère comme « séparatiste » le parti de la présidente taïwanaise, mais également toute personne militant publiquement pour l’indépendance ou pour la dilution de l’identité chinoise des Taïwanais.
L’armée chinoise a conduit ces derniers jours ses plus importants exercices militaires jamais organisés autour de Taïwan. Ils devaient se terminer dimanche, mais se sont poursuivis cette semaine.
L’armée a finalement annoncé mercredi que « l’ensemble des tâches ont été menées à bien », signalant leur conclusion.
Taïwan a mené ses propres exercices mardi, pour s’entraîner à répliquer à une attaque chinoise.
« Tsai Ing-wen et le PDP […] poussent Taïwan vers les abîmes du désastre. Ils finiront cloués au pilori de l’histoire ! », a fustigé mercredi dans un communiqué Tan Kefei, un porte-parole du ministère chinois de la Défense. (AFP)
Ce nouvel avertissement intervient après d’importants exercices militaires chinois effectués ces derniers jours autour de l’île, en réplique à la visite à Taipei de la numéro trois américaine Nancy Pelosi.
Le séjour de la présidente de la Chambre des Représentants a été perçu par Pékin comme une provocation, les États-Unis s’étant engagés à n’avoir aucune relation officielle avec le territoire insulaire revendiqué par la Chine.
S’exprimant à Washington, Mme Pelosi s’est dite « fière » de son déplacement qui avait pour objectif « de montrer le soutien des États-Unis à l’île ».
« Nous ne laisserons pas la Chine isoler Taïwan », a affirmé Mme Pelosi lors d’une conférence de presse faisant le bilan de sa tournée asiatique et accusant Pékin d’avoir pris sa visite pour prétexte pour intensifier sa pression sur l’île.
Le Bureau des affaires de Taïwan, un organisme du gouvernement chinois, a publié mercredi un « livre blanc » détaillant la manière dont Pékin envisage de reprendre l’île, notamment via des incitations économiques.
« Nous sommes disposés à créer un vaste espace (de coopération) afin de parvenir à une réunification pacifique », indique le document.
« Mais nous ne laisserons aucune marge de manœuvre aux actions séparatistes ayant pour objectif une pseudo-indépendance de Taïwan. »
La Chine estime que Taïwan, peuplée d’environ 23 millions d’habitants, est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
En sept décennies, l’armée communiste n’a jamais pu conquérir l’île, laquelle est restée sous le contrôle de la République de Chine – le régime qui gouvernait jadis la Chine continentale et ne gouverne plus aujourd’hui que Taïwan.
« Lignes rouges »
« Nous ne promettons pas de renoncer à l’usage de la force », souligne le livre blanc de Pékin, le premier sur ce thème depuis 2000, avant de nuancer son propos.
« La force serait utilisée en dernier recours, en cas de circonstances impérieuses. Nous serions contraints de prendre des mesures drastiques face aux provocations des séparatistes ou de forces extérieures, si ceux-ci venaient à franchir nos lignes rouges. »
Le livre blanc fait également miroiter la prospérité économique après la « réunification ».
La Chine propose ainsi de renforcer les liens culturels, en matière de sécurité sociale, de santé ou encore d’encourager une meilleure « intégration » économique.
Certains jeunes Taïwanais, notamment ces dernières années, commencent à développer une identité différente de celle de la Chine continentale.
Un phénomène encouragé par le Parti démocratique progressiste (PDP, pro-indépendance) de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, arrivée au pouvoir en 2016.
Contrairement au gouvernement précédent, Mme Tsai refuse de considérer que Taïwan et la Chine continentale font partie d’une « Chine unique ». Une position qui a fortement dégradé les relations avec Pékin.
Malgré les tensions actuelles, un homme politique taïwanais d’opposition, Andrew Hsia Li-yan, s’est rendu mercredi en Chine continentale où, à l’issue d’une quarantaine, il devrait rencontrer des entrepreneurs et étudiants de l’île.
Haut diplomate, ex-patron de l’organisme taïwanais chargé des questions relatives à la Chine continentale, M. Hsia est vice-président du Kuomintang (KMT), l’autre grand parti taïwanais, qui est anti-indépendance et partisan de relations pragmatiques avec Pékin.
Visite polémique
« Non seulement le moment est mal choisi », mais « en plus c’est une offense faite à notre armée qui ne ménage pas ses efforts afin de protéger notre pays », a dénoncé mercredi le parti présidentiel taïwanais.
Cette visite « envoie un mauvais message à la communauté internationale », a de son côté dénoncé Tsai Ing-wen devant des membres de son parti.
La Chine considère comme « séparatiste » le parti de la présidente taïwanaise, mais également toute personne militant publiquement pour l’indépendance ou pour la dilution de l’identité chinoise des Taïwanais.
L’armée chinoise a conduit ces derniers jours ses plus importants exercices militaires jamais organisés autour de Taïwan. Ils devaient se terminer dimanche, mais se sont poursuivis cette semaine.
L’armée a finalement annoncé mercredi que « l’ensemble des tâches ont été menées à bien », signalant leur conclusion.
Taïwan a mené ses propres exercices mardi, pour s’entraîner à répliquer à une attaque chinoise.
« Tsai Ing-wen et le PDP […] poussent Taïwan vers les abîmes du désastre. Ils finiront cloués au pilori de l’histoire ! », a fustigé mercredi dans un communiqué Tan Kefei, un porte-parole du ministère chinois de la Défense. (AFP)