Le calme est revenu dès le début de la matinée jeudi dans la capitale tchadienne au lendemain de cet assaut aux motifs encore flous où 18 assaillants et deux militaires qui gardaient le palais ont été tués, selon le dernier bilan des autorités. Les six autres assaillants ont eux été blessés...
Arrivés devant le palais dans un camion à remorque, les assaillants, en civil, ont "simulé une panne de leur véhicule" avant d'"attaquer les gardes en faction devant le portail de la présidence de la République", a détaillé dans la journée Oumar Kedelaye, le procureur de la République de N'Djamena...
Le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, a décrit les 24 assaillants comme "un ramassis de pieds nickelés" drogués et alcoolisés venus d'un quartier pauvre du sud de la ville, et munis d'armes, de coupe-coupe (machettes, NDLR) et de couteaux...
Mais certaines voix dans l'opposition ont émis jeudi des doutes sur le récit officiel. Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, un groupe de partis d'opposition, évoquait "un synopsis malheureux" et "un montage" orchestré par le pouvoir.
"Une armée aguerrie qui panique devant des travailleurs qui rentraient chez eux ?" s'est ainsi interrogé sur Facebook Abdelaziz Koulamallah, frère du porte-parole du gouvernement mais membre de l'opposition, tendance modérée. [AFP]