Jeudi 20 octobre plusieurs manifestations contre la prolongation de la période de transition et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno, au Tchad, ont entraîné un déchaînement de violences inédit dans la capitale et certaines villes du pays. Des habitants de N’Djamena racontent à l’AFP comment ils ont vécu cette journée.
Réveillée à 2h du matin par les "coups de sifflets des manifestants", Remadji Allataroum, étudiante à l'université de N'Djamena, ne parvient pas à retrouver le sommeil. Au petit matin, "les manifestants sont sortis de nulle part, ils ont envahi les routes et chantaient justice, égalité", se souvient-elle. Dans son quartier d'Abena (sud de N'Djamena), l'atmosphère s'est tendue vers 6h quand les policiers sont intervenus et des "altercations" ont éclaté avec les manifestants, poursuit la jeune étudiante.
Après un bref repli des forces de l'ordre vers 7h, "les manifestants en ont profité pour dresser des barricades, brûler des pneus, ils continuaient à chanter", décrit-elle. À leur retour, "les policiers ont commencé à tirer à balles réelles et deux manifestants touchés à la tête sont tombés devant moi. C'était une journée insupportable, invivable, ce n'est qu'en fin d'après-midi que les choses se sont un peu calmées". …
Union africaine (UA) et Union européenne (UE) ont "condamné fermement" la répression des manifestations, la première appelant "au respect des vies humaines et des biens" et la seconde regrettant de "graves atteintes aux libertés d'expression et de manifestation qui fragilisent le processus de transition en cours". (TV5Monde)
Réveillée à 2h du matin par les "coups de sifflets des manifestants", Remadji Allataroum, étudiante à l'université de N'Djamena, ne parvient pas à retrouver le sommeil. Au petit matin, "les manifestants sont sortis de nulle part, ils ont envahi les routes et chantaient justice, égalité", se souvient-elle. Dans son quartier d'Abena (sud de N'Djamena), l'atmosphère s'est tendue vers 6h quand les policiers sont intervenus et des "altercations" ont éclaté avec les manifestants, poursuit la jeune étudiante.
Après un bref repli des forces de l'ordre vers 7h, "les manifestants en ont profité pour dresser des barricades, brûler des pneus, ils continuaient à chanter", décrit-elle. À leur retour, "les policiers ont commencé à tirer à balles réelles et deux manifestants touchés à la tête sont tombés devant moi. C'était une journée insupportable, invivable, ce n'est qu'en fin d'après-midi que les choses se sont un peu calmées". …
Union africaine (UA) et Union européenne (UE) ont "condamné fermement" la répression des manifestations, la première appelant "au respect des vies humaines et des biens" et la seconde regrettant de "graves atteintes aux libertés d'expression et de manifestation qui fragilisent le processus de transition en cours". (TV5Monde)