«Il est loisible à quiconque de constater que ce parti n’est plus une alliance pour la République de femmes d’égale dignité, mais la propriété d’un seul homme qui décide de tout et ne supporte la moindre critique.»
Ce terrible jugement est celui de Thierno Alassane Sall, ancien ministre de l’Energie poussé à la démission au début du mois de mai dernier après une opposition frontale contre le chef de l’Etat et le Premier ministre sur des orientations majeures de la politique énergétique du Sénégal. C’est ce mercredi matin qu’il a annoncé sa rupture avec le parti du Président Macky Sall.
Pour Thierno Alassane Sall, le parti présidentiel «n’est plus fidèle aux idéaux qui fondent la République et inspirent la démocratie.» A ce sujet, a-t-il indiqué, «les exemples font légion (…) Il suffit pour s’en convaincre d’observer la campagne électorale en cours qui donne à voir : combien la conscience des électeurs est prise pour une marchandise, le débauchage inique de candidats inscrits sur des listes concurrentes ; le processus électoral chahuté ; l’improvisation semble être seule aux commandes, les acquis démocratiques les plus fondamentaux sont remis en cause.»
Brandissant les valeurs de « dignité, d’abnégation et d’honnêteté », l’ancien ministre a donc décidé de «faire face aux périls» en prenant «une position claire et sans équivoque » pour contribuer à épargner le Sénégal «contre cette entreprise d’affaiblissement de notre démocratie et de nos institutions.» C’est pourquoi il envisage de mener ce combat là dans l’opposition au pouvoir.
«C’est sur le socle de ces valeurs, a-t-il ajouté, que j’entends, avec des compatriotes fidèles aux mêmes idéaux, ensemble, poursuivre mon combat politique dans un cadre approprié.» Un cadre qui pourrait bien sûr être un nouveau parti politique qui viendrait s’ajouter aux centaines répertoriés au ministère de l’Intérieur. Mais il y a des chances également que ledit cadre soit ou épouse les contours d’un Mouvement, après l’inspiration macronienne d’En Marche ! qui semble bouleverser le paysage politique français.
Thierno Alassane Sall a donné rendez-vous à l’opinion publique après les élections législatives, «dans quelques semaines, pour en dire plus.»
Deux fois ministre, deux fois remercié pour le délit d’indépendance d’esprit, le désormais ex-coordonnateur des cadres de l’alliance pour la République s’ouvre donc des perspectives politiques nouvelles dans un paysage qui serait en voie de renouvellement, frappé lourdement par le discrédit généralisé des politiciens.
Thierno Alassane Sall s’en va donc, emportant avec lui sans doute de très lourds secrets collectionnés au cours de sa présence dans l’appareil d’Etat, en ce qui concerne notamment l’administration des contrats d’hydrocarbures signés sous la dictée du Président Macky Sall et dont il aura jusqu’au bout contesté leur «fidélité» aux intérêts du Sénégal.
Sa démission est un coup rude infligé au parti présidentiel dans un contexte lourd marqué par les ratés du processus électoral, à seulement quatre jours des élections législatives du 30 juillet.
Ce terrible jugement est celui de Thierno Alassane Sall, ancien ministre de l’Energie poussé à la démission au début du mois de mai dernier après une opposition frontale contre le chef de l’Etat et le Premier ministre sur des orientations majeures de la politique énergétique du Sénégal. C’est ce mercredi matin qu’il a annoncé sa rupture avec le parti du Président Macky Sall.
Pour Thierno Alassane Sall, le parti présidentiel «n’est plus fidèle aux idéaux qui fondent la République et inspirent la démocratie.» A ce sujet, a-t-il indiqué, «les exemples font légion (…) Il suffit pour s’en convaincre d’observer la campagne électorale en cours qui donne à voir : combien la conscience des électeurs est prise pour une marchandise, le débauchage inique de candidats inscrits sur des listes concurrentes ; le processus électoral chahuté ; l’improvisation semble être seule aux commandes, les acquis démocratiques les plus fondamentaux sont remis en cause.»
Brandissant les valeurs de « dignité, d’abnégation et d’honnêteté », l’ancien ministre a donc décidé de «faire face aux périls» en prenant «une position claire et sans équivoque » pour contribuer à épargner le Sénégal «contre cette entreprise d’affaiblissement de notre démocratie et de nos institutions.» C’est pourquoi il envisage de mener ce combat là dans l’opposition au pouvoir.
«C’est sur le socle de ces valeurs, a-t-il ajouté, que j’entends, avec des compatriotes fidèles aux mêmes idéaux, ensemble, poursuivre mon combat politique dans un cadre approprié.» Un cadre qui pourrait bien sûr être un nouveau parti politique qui viendrait s’ajouter aux centaines répertoriés au ministère de l’Intérieur. Mais il y a des chances également que ledit cadre soit ou épouse les contours d’un Mouvement, après l’inspiration macronienne d’En Marche ! qui semble bouleverser le paysage politique français.
Thierno Alassane Sall a donné rendez-vous à l’opinion publique après les élections législatives, «dans quelques semaines, pour en dire plus.»
Deux fois ministre, deux fois remercié pour le délit d’indépendance d’esprit, le désormais ex-coordonnateur des cadres de l’alliance pour la République s’ouvre donc des perspectives politiques nouvelles dans un paysage qui serait en voie de renouvellement, frappé lourdement par le discrédit généralisé des politiciens.
Thierno Alassane Sall s’en va donc, emportant avec lui sans doute de très lourds secrets collectionnés au cours de sa présence dans l’appareil d’Etat, en ce qui concerne notamment l’administration des contrats d’hydrocarbures signés sous la dictée du Président Macky Sall et dont il aura jusqu’au bout contesté leur «fidélité» aux intérêts du Sénégal.
Sa démission est un coup rude infligé au parti présidentiel dans un contexte lourd marqué par les ratés du processus électoral, à seulement quatre jours des élections législatives du 30 juillet.