Londres - La Première ministre britannique Theresa May a accusé l'ancien chef de gouvernement travailliste Tony Blair de chercher à "saper" le Brexit en appelant à un second référendum, Tony Blair l'accusant en retour d'être "irresponsable", dans une rare dispute publique, dimanche.
"Le fait pour Tony Blair d'aller à Bruxelles et de chercher à saper nos négociations en plaidant pour un deuxième référendum est une insulte envers le poste qu'il a occupé et le peuple qu'il a servi", fustige la Première ministre, dans une déclaration transmise aux médias samedi soir. "Nous ne pouvons pas, comme il le ferait, abdiquer la responsabilité de cette décision", ajoute Theresa May, qui a maintes fois rejeté l'option d'un second référendum sur le Brexit, défendue par plusieurs partis d'opposition, une partie du Labour, et des personnalités.
"Ce qui est irresponsable, c'est d'essayer de convaincre de force les députés d'accepter un accord qu'ils considèrent franchement comme mauvais en menaçant de quitter l'Union européenne sans accord, s'ils ne suivent pas la ligne", a riposté Tony Blair, via le compte Twitter de son cercle de réflexion, Tony Blair Institute.
Theresa May dit "se battre pour un bon accord pour le Royaume-Uni". Elle a obtenu un accord avec l'Union européenne après 17 mois de négociations difficiles, mais souhaite encore des "garanties" pour convaincre les députés britanniques, très divisés, de voter le texte.
"Je n'ai jamais perdu de vue mon devoir, à savoir mettre en oeuvre le résultat du référendum" de juin 2016, lors duquel 52% des Britanniques avaient voté pour sortir de l'UE.
Mais Tony Blair, opposé au Brexit, considère que "ni le peuple, ni le Parlement ne s'unira derrière l'accord de la Première ministre".
Il préconise que le Parlement vote sur différentes options, dont l'accord négocié par Theresa May. "Si (les députés) ne peuvent pas se mettre d'accord, ce qui est logique est de redonner la voix au peuple", argumente M. Blair.
Il s'est exprimé sur le sujet à Londres vendredi, alors que Theresa May rencontrait les dirigeants européens à Bruxelles.
"Trop de personnes veulent saboter le processus (du Brexit) pour défendre leurs propres intérêts politiques - plutôt que d'agir dans l'intérêt national", a déclaré Theresa May.
Selon certains médias britanniques, plusieurs membres du gouvernement, dont le numéro 2, David Lidington, oeuvreraient en coulisses pour un second référendum.
Le chef de cabinet de Theresa May, Gavin Barwell, a démenti dimanche sur Twitter ces rumeurs, tandis que David Lidington a renvoyé à ses déclarations au Parlement mardi, lorsqu'il avait déclaré que le résultat d'un second référendum "serait certainement une source de divisions et ne pourrait garantir de mettre définitivement fin au débat".
Le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt a aussi soulevé les risques de divisions posés par un second référendum dans une interview au Sunday Times.
Il a par ailleurs affirmé qu'en cas de sortie de l'UE sans accord, le Royaume-Uni, "prospérerait", "même si nous ne pouvons pas affirmer qu'il n'y aurait pas de perturbations".
M. Hunt a aussi laissé entendre qu'il était intéressé par le poste de Premier ministre, après que Theresa May a annoncé qu'elle quitterait ses fonctions avant les prochaines législatives, prévues en 2022.
"Le fait pour Tony Blair d'aller à Bruxelles et de chercher à saper nos négociations en plaidant pour un deuxième référendum est une insulte envers le poste qu'il a occupé et le peuple qu'il a servi", fustige la Première ministre, dans une déclaration transmise aux médias samedi soir.
"Ce qui est irresponsable, c'est d'essayer de convaincre de force les députés d'accepter un accord qu'ils considèrent franchement comme mauvais en menaçant de quitter l'Union européenne sans accord, s'ils ne suivent pas la ligne", a riposté Tony Blair, via le compte Twitter de son cercle de réflexion, Tony Blair Institute.
Theresa May dit "se battre pour un bon accord pour le Royaume-Uni". Elle a obtenu un accord avec l'Union européenne après 17 mois de négociations difficiles, mais souhaite encore des "garanties" pour convaincre les députés britanniques, très divisés, de voter le texte.
"Je n'ai jamais perdu de vue mon devoir, à savoir mettre en oeuvre le résultat du référendum" de juin 2016, lors duquel 52% des Britanniques avaient voté pour sortir de l'UE.
Mais Tony Blair, opposé au Brexit, considère que "ni le peuple, ni le Parlement ne s'unira derrière l'accord de la Première ministre".
Il préconise que le Parlement vote sur différentes options, dont l'accord négocié par Theresa May. "Si (les députés) ne peuvent pas se mettre d'accord, ce qui est logique est de redonner la voix au peuple", argumente M. Blair.
Il s'est exprimé sur le sujet à Londres vendredi, alors que Theresa May rencontrait les dirigeants européens à Bruxelles.
"Trop de personnes veulent saboter le processus (du Brexit) pour défendre leurs propres intérêts politiques - plutôt que d'agir dans l'intérêt national", a déclaré Theresa May.
Selon certains médias britanniques, plusieurs membres du gouvernement, dont le numéro 2, David Lidington, oeuvreraient en coulisses pour un second référendum.
Le chef de cabinet de Theresa May, Gavin Barwell, a démenti dimanche sur Twitter ces rumeurs, tandis que David Lidington a renvoyé à ses déclarations au Parlement mardi, lorsqu'il avait déclaré que le résultat d'un second référendum "serait certainement une source de divisions et ne pourrait garantir de mettre définitivement fin au débat".
Le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt a aussi soulevé les risques de divisions posés par un second référendum dans une interview au Sunday Times.
Il a par ailleurs affirmé qu'en cas de sortie de l'UE sans accord, le Royaume-Uni, "prospérerait", "même si nous ne pouvons pas affirmer qu'il n'y aurait pas de perturbations".
M. Hunt a aussi laissé entendre qu'il était intéressé par le poste de Premier ministre, après que Theresa May a annoncé qu'elle quitterait ses fonctions avant les prochaines législatives, prévues en 2022.