Train express régional: course contre la montre pour la livraison de la gare de Diamniadio

Mardi 11 Juillet 2017

Le chantier du Train express régional sort de terre, six mois après son lancement en grande pompe par le président de la République. Les entreprises titulaires des différents lots du projet sont à pied d’œuvre pour respecter les délais de livraison des travaux avant la date fatidique du 14 janvier 2019.


(Par Mamadou Sarr) Le Directeur général de l’Apix, Mountaga Sy et le Président directeur général de Getran, Mar Thiam, fixent, z-yeux brillants sous un soleil de plomb, les maquettes géantes de la future «gare emblématique multimodale»  de Diamniadio. Cette gare  est la première d’une série de trois autres de même taille sur les 14 prévues le long  de l’axe Dakar-Diamniadio–Aibd.
 
Ce jeudi 22 juin 2017, nord-est de la nouvelle ville de  Diamniadio où les chantiers sortent de terre. Sous  les bruits assourdissant des engins, camions, pelles mécaniques et nuages de poussière, des ouvriers casques blancs à la tête s’échinent à déblayer cette assiette foncière de 5  hectares.
 
D’autres, au loin, déversent des mètres cubes de latérites sur la piste carrossable  de la future de ligne de chemin de fer.  Le directeur général de l’Apix ne manque pas de s’extasier sur les traits d’architecture de la future «gare emblématique» située à mi-chemin des  habitations et de la «zone logistique».
 
En lui emboitant le…mot, le président directeur général de Getran, l’entreprise adjudicataire du lot 4 dans ce gigantesque projet d’infrastructure ferroviaire, informe que l’architecture de la «gare emblématique  multimodale» de Diamniadio  a les traits architecturaux de la gare Montparnasse à Paris, et ceux du Centre international de conférence Abdou Diouf. 
 
«Cette gare de Diamniadio  aura toutes les caractéristiques d’une gare moderne»,  certifie le patron de Getran qui a aussi réalisé la «Maison du Ter»  en 21 jours  chrono. Il  annonce le démarrage des travaux pour le début du mois d’août, juste après la fin des travaux de terrassement, jurant que le délai de 12 mois ne sera pas dépassé. «Nous avons entamé les études de sol et le déblaiement. Le démarrage des travaux est fixé au début du mois d’août», assure Mar Thiam.
 
Cette visite de chantier au pas de charge avec les représentants des organes de la presse nationale et internationale s’est faite sous un chaud soleil de juin. A  un kilomètre de l’emplacement de la future «gare emblématique», Mountaga Sy, pas avare en explications et éclairages, continue sa revue du chantier, dans le rôle de guide du jour pour les journalistes.
 
«A la date d’aujourd’hui, 12 kilomètres de pistes carrossables ont été réalisés, soit 33% du marché. C’est au-delà de nos attentes», se réjouit-il. La nouvelle ligne ferroviaire du Ter est adossée à l’ancien rail qu’exploitent le  Petit train de banlieue (PTB) et les trains de fret en direction du Mali.  En plus d’avoir deux fois deux voies, les rails du Ter seront d’écartement standard avec une ligne dédiée uniquement au transport de marchandises.
 
Parlant toujours des travaux, le DG de l’Apix renseigne que  «les engins sont déployés  sur la ligne pour finaliser les travaux préparatoires  et la base de travaux, le centre logistique des  titulaires sur le site de Bargny». Cette plateforme occupera une assiette foncière de 13 hectares à Diamniadio pour servir de lieu d’entreposage, le temps de l’exécution du chantier.  Ce lot 1 du projet du Ter est attribué à des entreprises sénégalaises. Ce dont se félicite le directeur général de l’Apix.  
 
Un peu plus loin, les entreprises adjudicataires comme Eiffage et le groupement auquel il appartient sont en train d’effectuer les travaux de finition de la base de chantier du projet. Il va accueillir environ 200 ingénieurs qui travailleront sur le Ter. Les premiers ingénieurs sont déjà à pied d’œuvre, mais le gros de la troupe va s’installer  à la base de chantier à partir de la semaine prochaine.
 
A terme, le projet du Ter va créer  quelques «10 000 emplois» dans la phase de construction et autant durant la phase d’exploitation du projet.  Il constituera, d’après les autorités, l’épine dorsale du transport collectif  dans l’agglomération de Dakar. Il reliera Dakar au nouvel aéroport de Diass sur un linéaire de 55 kilomètres.

Mais la première phase concerne uniquement le tronçon Dakar-Diamniadio long de 36 kilomètres. Le coût global du projet est de 568 milliards de francs Cfa, supportés par le Sénégal et les partenaires au développement.
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