Plus de 200.000 personnes sont descendues dans la rue mardi en France contre la réforme du Code du travail, une "très forte" mobilisation, selon les organisateurs, relativisée par le gouvernement, déterminé à mener à bien cette promesse de campagne du président.
"Pour une première, c'est une bonne première", a réagi le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, à l'initiative de cette journée d'action avec Solidaires, la FSU et l'Unef, se félicitant d'une "très forte" mobilisation.
Entre 223.000 personnes, selon les autorités, et 400.000, selon la CGT, ont défilé, soit presque autant que pour la première manifestation anti-loi travail, le 9 mars 2016, qui avait compté 224.000 personnes selon l'Intérieur, contre 450.000 pour la CGT.
Reconnaissant une "mobilisation d'un certain niveau", le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a dit sur CNews "entendre les craintes" et devoir "y apporter des réponses".
"L'appel à manifestation lancé par la CGT" n'a "finalement pas été suivi par les (autres) partenaires sociaux car ils ont attendu de voir le texte, qui n'est pas cet épouvantail que certains agitent", a-t-il ajouté.
A Paris, un cortège réunissant 60.000 personnes, selon la CGT, et 24.000, selon la police, a défilé entre Bastille et place d'Italie au son d'une fanfare animée par des forains, certains déguisés en clowns. Il a été stoppé à plusieurs reprises par des heurts et les forces de l'ordre ont répliqué à des jets de projectiles par des gaz lacrymogènes et un canon à eau.
La préfecture de police, qui a fait état de la présence dans le cortège de "300 personnes encagoulées", a rapporté "quelques dégradations" et procédé à quatre interpellations. Elle a également recensé un blessé parmi les manifestants, conduit à l'hôpital.
Dans la foule des manifestants, des personnalités politiques comme Benoît Hamon, ancien candidat du PS à la présidentielle, ou Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.
Sur les pancartes, le président, Emmanuel Macron, était ciblé pour sa promesse de ne céder "ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes". "Les fainéants sont en marche", pouvait-on lire, ou "Macron, t'es foutu, les fainéants sont dans la rue".
- Mélenchon à Marseille -
A Marseille, la préfecture a compté 7.500 manifestants, les organisateurs 60.000. Ils étaient entre 8.000 et 16.000 à Toulouse. Au Havre, la ville du Premier ministre, Edouard Philippe, la police comptabilisait 3.400 manifestants.
A Nantes, des échauffourées ont éclaté en fin de manifestation et des incidents ont aussi été notés à Marseille. Au total, 13 personnes ont été interpellées en France, a précisé l'Intérieur.
Dans le cortège marseillais, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a promis de "faire reculer" le président de la République car "ce pays ne veut pas du monde libéral".
Plafonnement des indemnités prud'homales, fusion des instances représentatives du personnel dans les entreprises, réforme du compte pénibilité, place accrue à l'accord d'entreprise: les ordonnances reprennent plusieurs promesses de campagne du président Macron. Si pour le patronat, elles vont "déverrouiller la peur d'embaucher", les syndicats y voient un texte "libéral" dans le prolongement de la très décriée loi travail.
Mais le front syndical est désuni. FO ne s'associe pas à la fronde, contrairement à 2016, même si une partie de ses militants ont décidé de défiler, ainsi que certaines sections CFDT, CFE-CGC, CFTC ou Unsa. Les drapeaux FO étaient bien visibles dans le cortège parisien, tout comme à Bordeaux ou à Rennes.
- 'Nous tiendrons' -
L'enjeu est important pour Emmanuel Macron: il espère que cette réforme va faire "gagner la bataille du chômage de masse".
La séquence est toutefois délicate pour le président, en visite mardi aux Antilles après le passage de l'ouragan Irma, en chute dans les sondages.
Au moment même où les manifestants défilaient, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, assurait lors d'un colloque que le pays était "mûr pour inventer une flexisécurité à la française".
La CGT a déjà appelé à une autre mobilisation, le 21 septembre, à la veille de la présentation du projet en Conseil des ministres et deux jours avant celle de La France Insoumise.
La journée était aussi marquée par des grèves, avec des perturbations dans les transports. La tour Eiffel est restée ouverte à la visite, mais seulement jusqu'au deuxième étage, une partie du personnel étant en grève.
"Pour une première, c'est une bonne première", a réagi le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, à l'initiative de cette journée d'action avec Solidaires, la FSU et l'Unef, se félicitant d'une "très forte" mobilisation.
Entre 223.000 personnes, selon les autorités, et 400.000, selon la CGT, ont défilé, soit presque autant que pour la première manifestation anti-loi travail, le 9 mars 2016, qui avait compté 224.000 personnes selon l'Intérieur, contre 450.000 pour la CGT.
Reconnaissant une "mobilisation d'un certain niveau", le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a dit sur CNews "entendre les craintes" et devoir "y apporter des réponses".
"L'appel à manifestation lancé par la CGT" n'a "finalement pas été suivi par les (autres) partenaires sociaux car ils ont attendu de voir le texte, qui n'est pas cet épouvantail que certains agitent", a-t-il ajouté.
A Paris, un cortège réunissant 60.000 personnes, selon la CGT, et 24.000, selon la police, a défilé entre Bastille et place d'Italie au son d'une fanfare animée par des forains, certains déguisés en clowns. Il a été stoppé à plusieurs reprises par des heurts et les forces de l'ordre ont répliqué à des jets de projectiles par des gaz lacrymogènes et un canon à eau.
La préfecture de police, qui a fait état de la présence dans le cortège de "300 personnes encagoulées", a rapporté "quelques dégradations" et procédé à quatre interpellations. Elle a également recensé un blessé parmi les manifestants, conduit à l'hôpital.
Dans la foule des manifestants, des personnalités politiques comme Benoît Hamon, ancien candidat du PS à la présidentielle, ou Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.
Sur les pancartes, le président, Emmanuel Macron, était ciblé pour sa promesse de ne céder "ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes". "Les fainéants sont en marche", pouvait-on lire, ou "Macron, t'es foutu, les fainéants sont dans la rue".
- Mélenchon à Marseille -
A Marseille, la préfecture a compté 7.500 manifestants, les organisateurs 60.000. Ils étaient entre 8.000 et 16.000 à Toulouse. Au Havre, la ville du Premier ministre, Edouard Philippe, la police comptabilisait 3.400 manifestants.
A Nantes, des échauffourées ont éclaté en fin de manifestation et des incidents ont aussi été notés à Marseille. Au total, 13 personnes ont été interpellées en France, a précisé l'Intérieur.
Dans le cortège marseillais, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a promis de "faire reculer" le président de la République car "ce pays ne veut pas du monde libéral".
Plafonnement des indemnités prud'homales, fusion des instances représentatives du personnel dans les entreprises, réforme du compte pénibilité, place accrue à l'accord d'entreprise: les ordonnances reprennent plusieurs promesses de campagne du président Macron. Si pour le patronat, elles vont "déverrouiller la peur d'embaucher", les syndicats y voient un texte "libéral" dans le prolongement de la très décriée loi travail.
Mais le front syndical est désuni. FO ne s'associe pas à la fronde, contrairement à 2016, même si une partie de ses militants ont décidé de défiler, ainsi que certaines sections CFDT, CFE-CGC, CFTC ou Unsa. Les drapeaux FO étaient bien visibles dans le cortège parisien, tout comme à Bordeaux ou à Rennes.
- 'Nous tiendrons' -
L'enjeu est important pour Emmanuel Macron: il espère que cette réforme va faire "gagner la bataille du chômage de masse".
La séquence est toutefois délicate pour le président, en visite mardi aux Antilles après le passage de l'ouragan Irma, en chute dans les sondages.
Au moment même où les manifestants défilaient, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, assurait lors d'un colloque que le pays était "mûr pour inventer une flexisécurité à la française".
La CGT a déjà appelé à une autre mobilisation, le 21 septembre, à la veille de la présentation du projet en Conseil des ministres et deux jours avant celle de La France Insoumise.
La journée était aussi marquée par des grèves, avec des perturbations dans les transports. La tour Eiffel est restée ouverte à la visite, mais seulement jusqu'au deuxième étage, une partie du personnel étant en grève.