Trump: Pas d'amnistie pour les "Dreamers", mais prêt pour un accord global

Lundi 21 Janvier 2019

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a déclaré dimanche que ses propositions sur l'immigration visant à mettre fin au blocage de l'administration fédérale ne prévoyaient pas d'amnistie pour les jeunes migrants "Dreamers", tout en semblant manifester son soutien à une amnistie dans le cadre d'un accord global sur l'immigration.
 
Pour mettre fin au "shutdown" de l'administration qui dure depuis près d'un mois, le président a proposé samedi de prolonger pour trois ans la protection (DACA) octroyée aux "Dreamers", les migrants entrés illégalement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient mineurs et aux titulaires du statut légal temporaire, des ressortissants de pays frappés par des conflits ou des catastrophes naturelles.
Ces propositions ont été d'emblée rejetées par la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi.
 
"Non, l'amnistie ne fait pas partie de mon offre. C'est une extension de trois ans du DACA. L'amnistie ne sera utilisée que pour un accord beaucoup plus important, que ce soit en matière d'immigration ou d'autre chose", a déclaré le président dans sa logorrhée matinale de tweets.
 
"De même, il n'y aura pas de grande opération pour renvoyer les 11 millions et plus de personnes qui sont ici illégalement, mais fait attention Nancy!", a-t-il ajouté.
 
Il n'a pas précisé à quoi il faisait référence en ce qui concerne les 11 millions de personnes mentionnées dans son tweet. Environ 12 millions de personnes vivent en situation irrégulière aux États-Unis, selon les estimations du département américain de la Sécurité intérieure.
 
Environ un quart de l'administration américaine est fermée depuis le 22 décembre en raison du désaccord entre le président républicain et l'opposition démocrate au sujet de la politique migratoire. Le président veut obtenir une enveloppe de 5,7 milliards de dollars pour financer un mur le long de la frontière avec le Mexique, ce que les démocrates refusent.
 
En raison du "shutdown", quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux sont obligés soit de rester chez eux, soit de travailler sans rémunération.
 
Les démocrates insistent pour que l'administration redémarre effectivement avant de poursuivre les discussions sur la sécurité à la frontière sud des Etats-Unis.
 
"Si le président peut maintenant arbitrairement mettre le gouvernement à l'arrêt, il le fera encore et encore", a déclaré le sénateur démocrate de Virginie Mark Warner.
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