Les dirigeants palestiniens ont laissé éclater mercredi une colère inédite contre les Etats-Unis après la décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël, une proclamation historique et potentiellement explosive saluée avec effusion par les Israéliens.
M. Trump a confirmé les craintes des pays arabes et d'une grande partie de la communauté internationale, inquiète d'une flambée de violences. Rompant avec ses prédécesseurs et touchant à l'une des questions les plus sensibles de la région, il a annoncé la reconnaissance de Jérusalem, ville sainte pour juifs, chrétiens et musulmans, comme la capitale d'Israël.
Avant même son allocution mercredi, des milliers de Palestiniens furieux avaient marché après la prière vers le monument du soldat inconnu à Gaza, où ils ont brûlé les drapeaux américain et israélien et chanté "Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël".
La municipalité de Bethléem a fait éteindre le sapin de Noël sur la place centrale de cette ville largement chrétienne de Cisjordanie occupée, en forme de protestation, a dit une porte-parole.
Le contraste était saisissant avec la projection, par la municipalité israélienne de Jérusalem, d'une vaste bannière étoilée à côté du drapeau à l'étoile de David sur les murs de la Vieille ville de Jérusalem.
Malgré l'appel à trois "jours de rage" à partir de mercredi, la mobilisation est restée limitée dans les Territoires palestiniens. Jérusalem elle-même, atteinte par le froid et la pluie, n'offrait guère un visage différent des autres jours.
- 'A jamais reconnaissants' -
Mais un rassemblement était annoncé jeudi à Ramallah, en Cisjordanie. Surtout, chacun avait à l'esprit la grande prière du vendredi sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, occasion de manifestations et de troubles dans les périodes de tensions.
Malgré les mises en garde de toutes parts, les experts s’interrogeaient sur la réactivité de la rue palestinienne. "Nous sommes prêts à toutes les éventualités", a assuré le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman.
Les responsables palestiniens, eux, ont laissé libre cours à leur rancœur, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exaltait un "jour historique".
"Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu'ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu'ils ont joué au cours des dernières décennies", a déclaré le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
La décision de M. Trump "ne change rien à la réalité de Jérusalem... ville palestinienne arabe chrétienne et musulmane", a dit M. Abbas.
Pour M. Netanyahu au contraire, M. Trump reconnaît cette réalité: Jérusalem "est la capitale du peuple juif depuis 3.000 ans, c'est la capitale d'Israël depuis presque 70 ans", et "le peuple juif et l'Etat juif seront à jamais reconnaissants".
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, conquise par la force en 1967 et annexée par Israël mais considérée comme territoire occupé par la communauté internationale, la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Trump, ils sont passés de la frustration à l'exaspération. Pour la première fois mercredi, M. Trump s'est ouvertement dit prêt à soutenir une solution dite à deux Etats, la création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël.
- 'Disqualifiés!' -
Mais les Palestiniens ont signifié que la relation de confiance était rompue, et répété que les Etats-Unis étaient désormais "disqualifiés" de "tout rôle dans un quelconque processus de paix".
L'annonce de M. Trump intervient alors que quelques proches collaborateurs du président américain tentent depuis des mois de ranimer l'entreprise de paix moribonde. Leur effort suscite un scepticisme d'autant plus grand qu'il est entouré du plus grand secret.
C'est "l'arrêt de mort du projet de règlement au Proche-Orient", a réagi dans un communiqué le Jihad islamique, deuxième formation islamiste palestinienne.
La première, le Hamas, considéré comme terroriste par les Etats-Unis et Israël, a prédit que la décision de M. Trump ouvrait "les portes de l'enfer pour les intérêts américains dans la région".
La droite israélienne, elle, se répandait en expressions de gratitude.
"Merci Trump", a déclaré la ministre de la Justice Ayelet Shaked, "les Palestiniens doivent savoir que les règles du jeu ont changé. Le navire a changé de cap. Je leur conseillerai de ne pas mettre à l'épreuve la tolérance israélienne avec leurs menaces terroristes".
M. Netanyahu a appelé les autres pays à suivre l'exemple des Etats-Unis et à transférer leur ambassade à Jérusalem. Il s'est aussi efforcé de dissiper les éventuelles inquiétudes de voir Israël prendre le contrôle des lieux saints de Jérusalem.
"Qu'il soit bien clair: il n'y aura aucun changement d'aucune sorte au statu quo sur les lieux saints", a-t-il assuré. "Israël veillera à toujours faire respecter la liberté de culte des juifs, des chrétiens et des musulmans".
M. Trump a confirmé les craintes des pays arabes et d'une grande partie de la communauté internationale, inquiète d'une flambée de violences. Rompant avec ses prédécesseurs et touchant à l'une des questions les plus sensibles de la région, il a annoncé la reconnaissance de Jérusalem, ville sainte pour juifs, chrétiens et musulmans, comme la capitale d'Israël.
Avant même son allocution mercredi, des milliers de Palestiniens furieux avaient marché après la prière vers le monument du soldat inconnu à Gaza, où ils ont brûlé les drapeaux américain et israélien et chanté "Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël".
La municipalité de Bethléem a fait éteindre le sapin de Noël sur la place centrale de cette ville largement chrétienne de Cisjordanie occupée, en forme de protestation, a dit une porte-parole.
Le contraste était saisissant avec la projection, par la municipalité israélienne de Jérusalem, d'une vaste bannière étoilée à côté du drapeau à l'étoile de David sur les murs de la Vieille ville de Jérusalem.
Malgré l'appel à trois "jours de rage" à partir de mercredi, la mobilisation est restée limitée dans les Territoires palestiniens. Jérusalem elle-même, atteinte par le froid et la pluie, n'offrait guère un visage différent des autres jours.
- 'A jamais reconnaissants' -
Mais un rassemblement était annoncé jeudi à Ramallah, en Cisjordanie. Surtout, chacun avait à l'esprit la grande prière du vendredi sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, occasion de manifestations et de troubles dans les périodes de tensions.
Malgré les mises en garde de toutes parts, les experts s’interrogeaient sur la réactivité de la rue palestinienne. "Nous sommes prêts à toutes les éventualités", a assuré le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman.
Les responsables palestiniens, eux, ont laissé libre cours à leur rancœur, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exaltait un "jour historique".
"Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu'ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu'ils ont joué au cours des dernières décennies", a déclaré le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
La décision de M. Trump "ne change rien à la réalité de Jérusalem... ville palestinienne arabe chrétienne et musulmane", a dit M. Abbas.
Pour M. Netanyahu au contraire, M. Trump reconnaît cette réalité: Jérusalem "est la capitale du peuple juif depuis 3.000 ans, c'est la capitale d'Israël depuis presque 70 ans", et "le peuple juif et l'Etat juif seront à jamais reconnaissants".
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, conquise par la force en 1967 et annexée par Israël mais considérée comme territoire occupé par la communauté internationale, la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Trump, ils sont passés de la frustration à l'exaspération. Pour la première fois mercredi, M. Trump s'est ouvertement dit prêt à soutenir une solution dite à deux Etats, la création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël.
- 'Disqualifiés!' -
Mais les Palestiniens ont signifié que la relation de confiance était rompue, et répété que les Etats-Unis étaient désormais "disqualifiés" de "tout rôle dans un quelconque processus de paix".
L'annonce de M. Trump intervient alors que quelques proches collaborateurs du président américain tentent depuis des mois de ranimer l'entreprise de paix moribonde. Leur effort suscite un scepticisme d'autant plus grand qu'il est entouré du plus grand secret.
C'est "l'arrêt de mort du projet de règlement au Proche-Orient", a réagi dans un communiqué le Jihad islamique, deuxième formation islamiste palestinienne.
La première, le Hamas, considéré comme terroriste par les Etats-Unis et Israël, a prédit que la décision de M. Trump ouvrait "les portes de l'enfer pour les intérêts américains dans la région".
La droite israélienne, elle, se répandait en expressions de gratitude.
"Merci Trump", a déclaré la ministre de la Justice Ayelet Shaked, "les Palestiniens doivent savoir que les règles du jeu ont changé. Le navire a changé de cap. Je leur conseillerai de ne pas mettre à l'épreuve la tolérance israélienne avec leurs menaces terroristes".
M. Netanyahu a appelé les autres pays à suivre l'exemple des Etats-Unis et à transférer leur ambassade à Jérusalem. Il s'est aussi efforcé de dissiper les éventuelles inquiétudes de voir Israël prendre le contrôle des lieux saints de Jérusalem.
"Qu'il soit bien clair: il n'y aura aucun changement d'aucune sorte au statu quo sur les lieux saints", a-t-il assuré. "Israël veillera à toujours faire respecter la liberté de culte des juifs, des chrétiens et des musulmans".