Donald Trump a demandé à la justice de forcer Twitter à rétablir l’accès à son compte, suspendu indéfiniment après l’assaut de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier, selon des documents judiciaires consultés par l’AFP.
Dans une plainte déposée vendredi devant un tribunal de Floride, où il réside, l’ancien président américain dénonce une «censure» à son encontre, violant selon lui sa liberté d’expression défendue aux Etats-Unis par le sacro-saint premier amendement de la Constitution.
Twitter avait annoncé suspendre le compte @realDonaldTrump «indéfiniment à cause du risque de nouvelles incitations à la violence», deux jours après la violente intrusion au Congrès américain de centaines de ses partisans, désireux d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle.
Cinq personnes sont mortes pendant ou peu après l’attaque, dont un policier mais aussi une manifestante tuée par un agent alors qu’elle tentait de forcer une porte à l’intérieur du bâtiment avec des dizaines d’autres.
En outre, deux agents de police se sont suicidés dans les jours et les semaines suivantes.
Facebook et YouTube avaient également évincé le milliardaire républicain de leurs plateformes.
Donald Trump estime dans sa plainte que Twitter, le réseau social au coeur de sa communication sur lequel il était suivi par plus de 88 millions d’abonnés, a été «contraint» à le suspendre par le Parlement américain.
La plateforme «exerce un degré de pouvoir et de contrôle sur le discours politique dans ce pays qui est immense, sans précédent et profondément dangereux pour le débat démocratique ouvert», avance la plainte, qui souligne que même les talibans désormais au pouvoir en Afghanistan sont en mesure de tweeter.
Twitter, contacté par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaire.