Tunisie : les prisonniers politiques, frein à la présidentielle ?

Jeudi 18 Juillet 2024

Les arrestations pour motif politique pourraient ainsi que les ordonnances de silence créer des conditions impossibles pour la tenue d'élections démocratiques en octobre. L’alarme a été tirée par les principaux partis d’opposition en Tunisie. Ces formations politiques mènent leur combat au sein du Front du salut national, coalition d'opposants laïques et islamistes. 

 

« Il y a un message clair derrière toutes ces arrestations ciblées », a déclaré Riadh Chaibi, membre éminent du parti islamiste Ennahda, lors d'une conférence de presse dans la capitale de ce pays d'Afrique du Nord. Quelque 300 personnes croupissent dans les cellules tunisiennes pour des motifs politiques. Abir Moussi, du parti Destourien libre, et Rached Ghannouchi, d'Ennahda font partie de ces infortunés. 

 

Pour les adversaires du président Kais Saied, la répression la répression exercée par le gouvernement avait créé un climat de peur, rendant les exigences de la campagne, telles que la collecte de signatures, pratiquement impossibles. Obligeant le choix de la carte du boycott. Une option qui aux yeux de l’opposition est tout sauf une mauvaise nouvelle pour le pouvoir. 

 

« Les autorités semblent trouver du réconfort dans ce boycott, qui leur permet d'avancer dans le processus électoral sans aucune opposition politique », souligne Chaibi. [AfricaNews]

 
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