L'Ukraine a confirmé samedi que les forces russes opéraient un "retrait rapide" des régions de Kiev et de Tcherniguiv, dans le nord du pays, afin de mieux "garder le contrôle" des "vastes territoires" qu'elles occupent dans l'est et le sud, où de nouvelles évacuations de civils étaient prévues dans la journée.
Après une nuit de bombardements dans le centre et l'est du pays, la Croix-Rouge voulait tenter samedi de faire sortir des civils de Marioupol (sud-est), un port stratégique et assiégé de la mer d'Azov où la situation humanitaire est catastrophique.
Alors que les troupes russes se replient des régions de Kiev et Tcherniguiv (nord), les forces ukrainiennes ont pu y reprendre "plus de 30 localités" et s'emparer "d'un grand nombre de véhicules militaires abandonnés sans carburant", a affirmé un conseiller présidentiel ukrainien, Oleksiï Arestovitch, dans une vidéo diffusée samedi par la présidence ukrainienne.
Parmi ces localités, Boutcha, au nord-ouest de Kiev, où un journaliste de l'AFP a vu samedi les cadavres d'au moins vingt hommes en vêtements civils. L'un d'eux avec les mains liées dans le dos, à côté d'un passeport ukrainien ouvert reposant sur le sol.
On ne pouvait dans l'immédiat déterminer la cause de leur mort, mais une personne présentait une large blessure à la tête.
Trous béants provoqués par des obus dans des immeubles d'habitation, lignes électriques abattues: la ville, théâtre des combats parmi les plus féroces depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, est dévastée.
- Continuité territoriale -
Les forces ukrainiennes n'ont pu complètement y pénétrer qu'il y a un ou deux jours, elle était inaccessible depuis près d'un mois.
Avec ce "retrait rapide" du nord du pays, "il est tout à fait clair que la Russie a choisi une autre tactique prioritaire", a écrit le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, sur la messagerie Telegram: "se replier vers l'est et le sud" pour "garder le contrôle de vastes territoires occupés" et y "dicter durement ses conditions".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà affirmé que les Russes se préparaient à des "attaques puissantes" dans l'Est, notamment sur Marioupol où quelque 160.000 personnes seraient toujours bloquées et dont au moins 5.000 habitants ont été tués, selon les autorités locales.
Pour les Russes, le contrôle de Marioupol permettrait d'assurer une continuité territoriale depuis la Crimée jusqu'aux deux républiques séparatistes prorusses du Donbass (Donetsk et Lougansk).
Impossibles pendant des semaines, les évacuations ont commencé à petite échelle. Vendredi, "les couloirs humanitaires ont fonctionné dans trois régions: Donetsk, Lougansk et Zaporojie. Nous avons réussi à sauver 6.266 personnes, dont 3.071 de Marioupol" a affirmé le président Zelensky dans la nuit de vendredi à samedi.
- "Notre ville n'existe plus" -
L'AFP a assisté à l'arrivée d'une trentaine de bus d'évacuation dans la ville de Zaporojie, vendredi soir. "Nous avons pleuré lorsque nous avons vu des soldats au poste de contrôle avec des écussons ukrainiens sur leurs bras", a confié Olena, sa petite fille dans les bras. "Ma maison a été détruite. Je l'ai vu sur des photos. Notre ville n'existe plus".
Plusieurs personnes ont raconté à l'AFP avoir dû marcher 15 kilomètres ou plus pour quitter Marioupol, avant de trouver des véhicules privés, puis de terminer leur voyage par un trajet en bus de 12 heures à travers une série de points de contrôle, au lieu de trois heures avant la guerre.
Ces habitants de Marioupol avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles ont été prises en charge par le convoi, selon des témoignages à l'AFP et des responsables officiels.
Samedi, sept couloirs humanitaires étaient prévus dans l'Est et le Sud-Est, selon la Première
ministre Iryna Verechtchouk.
Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a offert samedi le "soutien maritime, en particulier pour l'évacuation de Marioupol des civils et des blessés turcs ou d'autres nationalités", selon l'agence de presse officielle Anadolu.
Après avoir dû renoncer vendredi à atteindre la ville portuaire, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé qu'il essaierait à nouveau samedi "de faciliter le passage en toute sécurité de civils de Marioupol".
Mais "pour que l'opération réussisse, il est essentiel que les parties respectent les accords et fournissent les conditions nécessaires et les garanties de sécurité", a souligné le CICR.
Après une nuit de bombardements dans le centre et l'est du pays, la Croix-Rouge voulait tenter samedi de faire sortir des civils de Marioupol (sud-est), un port stratégique et assiégé de la mer d'Azov où la situation humanitaire est catastrophique.
Alors que les troupes russes se replient des régions de Kiev et Tcherniguiv (nord), les forces ukrainiennes ont pu y reprendre "plus de 30 localités" et s'emparer "d'un grand nombre de véhicules militaires abandonnés sans carburant", a affirmé un conseiller présidentiel ukrainien, Oleksiï Arestovitch, dans une vidéo diffusée samedi par la présidence ukrainienne.
Parmi ces localités, Boutcha, au nord-ouest de Kiev, où un journaliste de l'AFP a vu samedi les cadavres d'au moins vingt hommes en vêtements civils. L'un d'eux avec les mains liées dans le dos, à côté d'un passeport ukrainien ouvert reposant sur le sol.
On ne pouvait dans l'immédiat déterminer la cause de leur mort, mais une personne présentait une large blessure à la tête.
Trous béants provoqués par des obus dans des immeubles d'habitation, lignes électriques abattues: la ville, théâtre des combats parmi les plus féroces depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, est dévastée.
- Continuité territoriale -
Les forces ukrainiennes n'ont pu complètement y pénétrer qu'il y a un ou deux jours, elle était inaccessible depuis près d'un mois.
Avec ce "retrait rapide" du nord du pays, "il est tout à fait clair que la Russie a choisi une autre tactique prioritaire", a écrit le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, sur la messagerie Telegram: "se replier vers l'est et le sud" pour "garder le contrôle de vastes territoires occupés" et y "dicter durement ses conditions".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà affirmé que les Russes se préparaient à des "attaques puissantes" dans l'Est, notamment sur Marioupol où quelque 160.000 personnes seraient toujours bloquées et dont au moins 5.000 habitants ont été tués, selon les autorités locales.
Pour les Russes, le contrôle de Marioupol permettrait d'assurer une continuité territoriale depuis la Crimée jusqu'aux deux républiques séparatistes prorusses du Donbass (Donetsk et Lougansk).
Impossibles pendant des semaines, les évacuations ont commencé à petite échelle. Vendredi, "les couloirs humanitaires ont fonctionné dans trois régions: Donetsk, Lougansk et Zaporojie. Nous avons réussi à sauver 6.266 personnes, dont 3.071 de Marioupol" a affirmé le président Zelensky dans la nuit de vendredi à samedi.
- "Notre ville n'existe plus" -
L'AFP a assisté à l'arrivée d'une trentaine de bus d'évacuation dans la ville de Zaporojie, vendredi soir. "Nous avons pleuré lorsque nous avons vu des soldats au poste de contrôle avec des écussons ukrainiens sur leurs bras", a confié Olena, sa petite fille dans les bras. "Ma maison a été détruite. Je l'ai vu sur des photos. Notre ville n'existe plus".
Plusieurs personnes ont raconté à l'AFP avoir dû marcher 15 kilomètres ou plus pour quitter Marioupol, avant de trouver des véhicules privés, puis de terminer leur voyage par un trajet en bus de 12 heures à travers une série de points de contrôle, au lieu de trois heures avant la guerre.
Ces habitants de Marioupol avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles ont été prises en charge par le convoi, selon des témoignages à l'AFP et des responsables officiels.
Samedi, sept couloirs humanitaires étaient prévus dans l'Est et le Sud-Est, selon la Première
ministre Iryna Verechtchouk.
Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a offert samedi le "soutien maritime, en particulier pour l'évacuation de Marioupol des civils et des blessés turcs ou d'autres nationalités", selon l'agence de presse officielle Anadolu.
Après avoir dû renoncer vendredi à atteindre la ville portuaire, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé qu'il essaierait à nouveau samedi "de faciliter le passage en toute sécurité de civils de Marioupol".
Mais "pour que l'opération réussisse, il est essentiel que les parties respectent les accords et fournissent les conditions nécessaires et les garanties de sécurité", a souligné le CICR.