PARIS (Reuters) - La prise en charge des migrants par la police aux frontières transalpines de Menton (Alpes-Maritimes) se fait "dans des conditions indignes et irrespectueuses de leurs droits", estime la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, dans un rapport publié mardi.
Dans le cadre du rétablissement des contrôles aux frontières en vigueur depuis novembre 2015, notamment à Menton et dans l'arrière-pays de la vallée de la Roya, la police de la ville frontalière a refusé l'entrée sur le territoire à 31.025 personnes en 2016. Près de 115 personnes ont été interpellées chaque jour en moyenne entre août et septembre 2017.
"La majorité des interpellations a lieu à la gare de Menton-Garavan, où la plupart des contrôles des voyageurs à bord des trains sont effectués au faciès par les forces de sécurité", note Adeline Hazan.
Elle déplore des pratiques de refoulement indiscriminé par des contrôleurs des trains, qui invitent des familles ou mineurs isolés à reprendre le premier train vers l'Italie.
En dehors des horaires d'ouverture du poste frontière de Menton, la nuit, les personnes interpellées "sont maintenues dans des locaux indignes", note le rapport issu d'une visite inopinée de quatre contrôleurs du 4 au 8 septembre 2017.
Ces derniers disent avoir été témoins d'un acte de violence du chef de poste à l'encontre d'un jeune migrant, signalé à la justice.
"Les conditions dans lesquelles les décisions de refus d'entrée sont renseignées et notifiées aux personnes étrangères les privent de toute possibilité d'exercer les droits afférents à leur situation", note en outre Adeline Hazan.
"Par ailleurs, les éventuelles demandes d'asile ne sont pas prises en compte, alors que les personnes interpellées à la frontière disposent du droit de déposer une demande de protection", poursuit-elle.
"L'objectif de réacheminement des migrants interpellés à la frontière franco-italienne par la police aux frontières s'apparente à une obligation de résultat : garantir l'étanchéité de la frontière dans le déni des règles de droit", écrit-elle.
"Dans ce contexte de pression politique, les fonctionnaires de police accomplissent leurs missions 'à la chaîne'", conclut Adeline Hazan.
Dans le cadre du rétablissement des contrôles aux frontières en vigueur depuis novembre 2015, notamment à Menton et dans l'arrière-pays de la vallée de la Roya, la police de la ville frontalière a refusé l'entrée sur le territoire à 31.025 personnes en 2016. Près de 115 personnes ont été interpellées chaque jour en moyenne entre août et septembre 2017.
"La majorité des interpellations a lieu à la gare de Menton-Garavan, où la plupart des contrôles des voyageurs à bord des trains sont effectués au faciès par les forces de sécurité", note Adeline Hazan.
Elle déplore des pratiques de refoulement indiscriminé par des contrôleurs des trains, qui invitent des familles ou mineurs isolés à reprendre le premier train vers l'Italie.
En dehors des horaires d'ouverture du poste frontière de Menton, la nuit, les personnes interpellées "sont maintenues dans des locaux indignes", note le rapport issu d'une visite inopinée de quatre contrôleurs du 4 au 8 septembre 2017.
Ces derniers disent avoir été témoins d'un acte de violence du chef de poste à l'encontre d'un jeune migrant, signalé à la justice.
"Les conditions dans lesquelles les décisions de refus d'entrée sont renseignées et notifiées aux personnes étrangères les privent de toute possibilité d'exercer les droits afférents à leur situation", note en outre Adeline Hazan.
"Par ailleurs, les éventuelles demandes d'asile ne sont pas prises en compte, alors que les personnes interpellées à la frontière disposent du droit de déposer une demande de protection", poursuit-elle.
"L'objectif de réacheminement des migrants interpellés à la frontière franco-italienne par la police aux frontières s'apparente à une obligation de résultat : garantir l'étanchéité de la frontière dans le déni des règles de droit", écrit-elle.
"Dans ce contexte de pression politique, les fonctionnaires de police accomplissent leurs missions 'à la chaîne'", conclut Adeline Hazan.