Le juge Demba Kandji, président du tribunal d'appel chargé de juger Khalifa Sall
Jamais dans l’histoire judiciaire du pays de la Teranga, une décision de justice ne s’est retrouvée sur la place publique par voie de presse avant que le juge même ne prononce son jugement devant la Cour. Comment est-ce possible dans une République que d’autres personnes par des voies insoupçonnées parviennent à avoir une copie d’une décision de justice et décident sans coup férir de la publier en temps réel et plonger le tribunal dans l’embarras de se voir déposséder de son pouvoir ?
Personne ne pouvait imaginer que la République sous le régime du président Macky Sall, et en dépit même des nombreuses entorses récurrentes aux règles de droit voire aux violations des droits de nos compatriotes, serait confrontée à ce genre de disgrâce ou d’affront.
Jusqu’où les autorités de la République vont-elles s’enliser dans la provocation voire dans l’irresponsabilité et ce dans une indifférence totale d’une bonne partie de la population comme si de tels faits ne sont pas assez graves pour secouer l’institution judiciaire ou susciter une forte indignation de nos compatriotes ? Personne n’est en mesure de dire aujourd’hui si de tels manquements préjudiciables à la cohésion sociale vont s’arrêter pour de bon avec ce régime de terreur hétéroclite Benno Bokk Yakaar.
Que dire également de la légèreté des propos «On me l’a dit» du juge Demba Kandji suite à l’interpellation de maître Ndèye Fatou Toure, avocate du maire de Dakar monsieur Khalifa Ababacar Sall suite à la publication de la décision pat le site IGFM ? Tout au plus, le juge Demba Kandji s’est contenté de répondre à l’avocate de la défense qu’il va vérifier l’information. Et après monsieur le juge Demba Kandji ? La suite du procès d’appel de la caisse d’avance de la Mairie de Dakar ne doit en aucune façon empêcher de situer les responsabilités dans cette affaire.
Et après tout, la publication de la décision de la Cour d’Appel pose en réalité la question cruciale de l’indépendance des magistrats. Dites-nous, monsieur le juge Demba Kandji, pourquoi devoir chercher loin le ou les auteurs de cette fuite organisée de la décision de la Cour d’appel de Dakar ? En droit, seuls les magistrats en collégialité chargés de juger l’affaire de la caisse d’avance de la Mairie de Dakar avaient la possibilité matérielle de connaître le contenu de la décision de maintenir monsieur Khalifa Ababacar Sall et ses co–détenus en prison. Même le parquet au même titre que la défense ne pouvaient disposer de la décision de la Cour d’appel de Dakar. A moins que les autorités publiques aient eu accès à la décision de la Cour d’Appel de manière illégale et déloyale. Avec le régime de terreur de notre président apprenti–dictateur, monsieur Macky Sall, tout reste possible même les scénarios les plus cauchemardesques.
Une autre question somme toute bizarre me taraude l’esprit et que j’éprouve un profond malaise à l’évoquer : qui sont les vrais auteurs de la décision ? Nous sommes inquiets de la manière dont les dossiers judiciaires sont traités aujourd’hui sous le regard inquisiteur du président de la République. Nous continuons à espérer et ce malgré tout ce tumulte que les magistrats du siège n’ont aucune injonction à recevoir du pouvoir exécutif. Ils sont suffisamment protégés par la loi dans l’exercice de leurs fonctions pour ne dire que le droit en dépit du réquisitoire de la Chancellerie. Ainsi, ils ont l’obligation de juger en toute impartialité toutes les affaires judiciaires dans le respect strict des lois et règlements de la République et selon leurs intimes convictions non dévoyées par l’appât du gain voire par la promotion de leur carrière.
Cependant, monsieur le juge Demba Kandji, nous autres citoyens sénégalais avons du mal à comprendre votre mutisme sur les auteurs de cette ignoble forfaiture qui éclabousse la justice sénégalaise. Dites-nous, qu’est-ce qui empêche le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye d’ouvrir une information judiciaire en vue de traquer les auteurs de cette fuite organisée ? Pourquoi, le procureur de la République ne convoque pas les responsables du site d’informations IGFM pour savoir par quel biais ils ont eu accès à l’intégralité de la décision de la Cour d’appel de Dakar ?
Qu’on ne vienne surtout pas nous dire que ce serait un abus de pouvoir voire une atteinte grave ou une violation manifeste à l’accès aux sources du groupe de presse Futurs Medias ? Et si c’était un autre groupe de presse non affidé au régime de Benno Bokk Yakaar, le procureur de la République, monsieur Serigne Bassirou Guèye adopterait-il la même posture d’indifférence ? Non, monsieur le juge Demba Kandji !
Il existe hélas une jurisprudence en la matière et les autorités du pays ont même ordonné illico presto la fermeture de la Radio Sud FM suite à la diffusion d’une interview du chef indépendantiste Salif Sadio du MFDC pour des motifs de sécurité intérieure. Ou est-ce une tentative des autorités politiques de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar visant à saborder le travail de la Cour d’Appel de Dakar, mais également de tester la réaction des soutiens du maire Khalifa Ababacar Sall ? Et si les partisans du maire de Dakar avaient envahi les rues et les quartiers pour dénoncer cette imposture ? Qui serait tenu responsable des désordres ou troubles à l’ordre public ? La responsabilité du groupe de presse Futurs Médias devrait être engagée en premier en raison de la publication usurpée d’une décision de justice au détriment du juge Demba Kandji.
En définitive et de toute manière, la responsabilité de la Cour d’Appel de Dakar est fortement engagée pour négligence coupable de n’avoir pas su sceller ou garder le contenu de sa décision loin des regards usurpateurs et maléfiques. Cependant, il y a lieu de rassurer maintenant les justiciables sénégalais et de prendre vos responsabilités en traduisant les auteurs de cette forfaiture en justice. Et pour cela, il faut du courage et beaucoup de détermination.
Car, le pouvoir exécutif ou la Chancellerie préfère de loin garder le silence des momies sur cette forfaiture que de se mettre à dos le groupe de presse Futurs Medias afin de ne pas froisser ou de subir les foudres ou les moyens de pression voire de déstabilisation du ministre– conseiller Youssou Ndour.
Cependant, nous ne nous faisons pas d’illusion sur la suite qui sera réservée à cette audace du groupe Futurs Medias de publier une décision de justice alors même que les parties au procès ignorent le contenu du jugement du président de la Cour d’Appel de Dakar, monsieur Demba Kandji. Cette affaire sera considérée comme un simple détail voire comme une erreur d’appréciation pardonnable à oublier au plus vite et non une souillure de la magistrature sénégalaise.
Pourtant, cette audace du groupe Futurs Medias n’est que la conséquence de l’inertie du pouvoir judiciaire à assumer ses responsabilités en mettant un terme à la diffusion des procès verbaux par une certaine presse en violation flagrante des droits des prévenus.
Trop c’est trop. L’action judiciaire doit être diligentée dans le secret de l’instruction afin d’une part de ne pas violer la présomption d’innocence du prévenu et d’autre part de protéger l’institution judiciaire d’une clameur inappropriée du public et des pressions diverses du pouvoir exécutif et des lobbies politico-affairiste ou maraboutique.
La vertu doit prévaloir en toutes circonstances dans la conduite du juge. En deçà de l’action juste, les citoyens sénégalais ne seront plus en sécurité et vont subir immanquablement la tyrannie des détenteurs du pouvoir politique.
massambandiaye2012@gmail.com
Personne ne pouvait imaginer que la République sous le régime du président Macky Sall, et en dépit même des nombreuses entorses récurrentes aux règles de droit voire aux violations des droits de nos compatriotes, serait confrontée à ce genre de disgrâce ou d’affront.
Jusqu’où les autorités de la République vont-elles s’enliser dans la provocation voire dans l’irresponsabilité et ce dans une indifférence totale d’une bonne partie de la population comme si de tels faits ne sont pas assez graves pour secouer l’institution judiciaire ou susciter une forte indignation de nos compatriotes ? Personne n’est en mesure de dire aujourd’hui si de tels manquements préjudiciables à la cohésion sociale vont s’arrêter pour de bon avec ce régime de terreur hétéroclite Benno Bokk Yakaar.
Que dire également de la légèreté des propos «On me l’a dit» du juge Demba Kandji suite à l’interpellation de maître Ndèye Fatou Toure, avocate du maire de Dakar monsieur Khalifa Ababacar Sall suite à la publication de la décision pat le site IGFM ? Tout au plus, le juge Demba Kandji s’est contenté de répondre à l’avocate de la défense qu’il va vérifier l’information. Et après monsieur le juge Demba Kandji ? La suite du procès d’appel de la caisse d’avance de la Mairie de Dakar ne doit en aucune façon empêcher de situer les responsabilités dans cette affaire.
Et après tout, la publication de la décision de la Cour d’Appel pose en réalité la question cruciale de l’indépendance des magistrats. Dites-nous, monsieur le juge Demba Kandji, pourquoi devoir chercher loin le ou les auteurs de cette fuite organisée de la décision de la Cour d’appel de Dakar ? En droit, seuls les magistrats en collégialité chargés de juger l’affaire de la caisse d’avance de la Mairie de Dakar avaient la possibilité matérielle de connaître le contenu de la décision de maintenir monsieur Khalifa Ababacar Sall et ses co–détenus en prison. Même le parquet au même titre que la défense ne pouvaient disposer de la décision de la Cour d’appel de Dakar. A moins que les autorités publiques aient eu accès à la décision de la Cour d’Appel de manière illégale et déloyale. Avec le régime de terreur de notre président apprenti–dictateur, monsieur Macky Sall, tout reste possible même les scénarios les plus cauchemardesques.
Une autre question somme toute bizarre me taraude l’esprit et que j’éprouve un profond malaise à l’évoquer : qui sont les vrais auteurs de la décision ? Nous sommes inquiets de la manière dont les dossiers judiciaires sont traités aujourd’hui sous le regard inquisiteur du président de la République. Nous continuons à espérer et ce malgré tout ce tumulte que les magistrats du siège n’ont aucune injonction à recevoir du pouvoir exécutif. Ils sont suffisamment protégés par la loi dans l’exercice de leurs fonctions pour ne dire que le droit en dépit du réquisitoire de la Chancellerie. Ainsi, ils ont l’obligation de juger en toute impartialité toutes les affaires judiciaires dans le respect strict des lois et règlements de la République et selon leurs intimes convictions non dévoyées par l’appât du gain voire par la promotion de leur carrière.
Cependant, monsieur le juge Demba Kandji, nous autres citoyens sénégalais avons du mal à comprendre votre mutisme sur les auteurs de cette ignoble forfaiture qui éclabousse la justice sénégalaise. Dites-nous, qu’est-ce qui empêche le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye d’ouvrir une information judiciaire en vue de traquer les auteurs de cette fuite organisée ? Pourquoi, le procureur de la République ne convoque pas les responsables du site d’informations IGFM pour savoir par quel biais ils ont eu accès à l’intégralité de la décision de la Cour d’appel de Dakar ?
Qu’on ne vienne surtout pas nous dire que ce serait un abus de pouvoir voire une atteinte grave ou une violation manifeste à l’accès aux sources du groupe de presse Futurs Medias ? Et si c’était un autre groupe de presse non affidé au régime de Benno Bokk Yakaar, le procureur de la République, monsieur Serigne Bassirou Guèye adopterait-il la même posture d’indifférence ? Non, monsieur le juge Demba Kandji !
Il existe hélas une jurisprudence en la matière et les autorités du pays ont même ordonné illico presto la fermeture de la Radio Sud FM suite à la diffusion d’une interview du chef indépendantiste Salif Sadio du MFDC pour des motifs de sécurité intérieure. Ou est-ce une tentative des autorités politiques de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar visant à saborder le travail de la Cour d’Appel de Dakar, mais également de tester la réaction des soutiens du maire Khalifa Ababacar Sall ? Et si les partisans du maire de Dakar avaient envahi les rues et les quartiers pour dénoncer cette imposture ? Qui serait tenu responsable des désordres ou troubles à l’ordre public ? La responsabilité du groupe de presse Futurs Médias devrait être engagée en premier en raison de la publication usurpée d’une décision de justice au détriment du juge Demba Kandji.
En définitive et de toute manière, la responsabilité de la Cour d’Appel de Dakar est fortement engagée pour négligence coupable de n’avoir pas su sceller ou garder le contenu de sa décision loin des regards usurpateurs et maléfiques. Cependant, il y a lieu de rassurer maintenant les justiciables sénégalais et de prendre vos responsabilités en traduisant les auteurs de cette forfaiture en justice. Et pour cela, il faut du courage et beaucoup de détermination.
Car, le pouvoir exécutif ou la Chancellerie préfère de loin garder le silence des momies sur cette forfaiture que de se mettre à dos le groupe de presse Futurs Medias afin de ne pas froisser ou de subir les foudres ou les moyens de pression voire de déstabilisation du ministre– conseiller Youssou Ndour.
Cependant, nous ne nous faisons pas d’illusion sur la suite qui sera réservée à cette audace du groupe Futurs Medias de publier une décision de justice alors même que les parties au procès ignorent le contenu du jugement du président de la Cour d’Appel de Dakar, monsieur Demba Kandji. Cette affaire sera considérée comme un simple détail voire comme une erreur d’appréciation pardonnable à oublier au plus vite et non une souillure de la magistrature sénégalaise.
Pourtant, cette audace du groupe Futurs Medias n’est que la conséquence de l’inertie du pouvoir judiciaire à assumer ses responsabilités en mettant un terme à la diffusion des procès verbaux par une certaine presse en violation flagrante des droits des prévenus.
Trop c’est trop. L’action judiciaire doit être diligentée dans le secret de l’instruction afin d’une part de ne pas violer la présomption d’innocence du prévenu et d’autre part de protéger l’institution judiciaire d’une clameur inappropriée du public et des pressions diverses du pouvoir exécutif et des lobbies politico-affairiste ou maraboutique.
La vertu doit prévaloir en toutes circonstances dans la conduite du juge. En deçà de l’action juste, les citoyens sénégalais ne seront plus en sécurité et vont subir immanquablement la tyrannie des détenteurs du pouvoir politique.
massambandiaye2012@gmail.com