Un soldat franco-israélien poursuivi pour crimes de guerre à Gaza

Jeudi 19 Décembre 2024

Un soldat israélien sur un véhicule militaire

Une plainte pour "crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, torture et complicité de ces crimes" a été déposée contre un soldat franco-israélien, avec "constitution de partie civile auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris".

 

C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public, mardi 17 décembre, par la Fédération internationale pour les droits humains (Fidh) et consulté par Anadolu.

 

Ladite plainte a été déposée par la Fidh et ses organisations membres palestiniennes et française "Al-Haq", "Al Mezan", "Palestinian Centre for Human Rights" (PCHR) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), pour des crimes commis par le soldat Yoel O. "contre des Palestinien.nes détenu.es en Israël".

 

Cette plainte se base sur des séquences vidéo montrant "des détenus palestiniens vêtus de combinaisons blanches, les mains attachées et les yeux bandés, faisant l’objet d’injures en français", précise le texte, avant de souligner qu'"au moins l’un des détenus présente des signes visibles de tortures".

 

"Yoel O. serait l’auteur de cette vidéo", précise le texte.

 

"Les Palestinien.nes de Gaza ont subi des disparitions forcées aux postes de contrôle, ont été transféré.es dans des camps de détention sous contrôle israélien et ont été soumis.es aux méthodes de torture les plus extrêmes et les plus brutales. Ces actes odieux sont catégoriquement interdits par le droit international. Il est urgent que la France enquête, poursuive et punisse ses ressortissants impliqués dans des crimes internationaux, y compris dans le génocide à Gaza", a souligné Shawan Jabarin, directeur général d’"Al-Haq", l'une des organisations plaignantes.

 

"L’ouverture d’enquêtes sur les crimes commis par les binationaux engagés dans l’armée israélienne est l’une des composantes essentielles de la réponse judiciaire qui doit être apportée aux atrocités de masse perpétrées par Israël à Gaza", ont déclaré dans le communiqué, Alexis Deswaef, avocat des plaignants et Vice-président de la Fidh, et Clémence Bectarte, avocate et coordinatrice du Groupe d’action judiciaire de la Fidh.

 

La même source rappelle que depuis le 7 octobre 2023 "l’armée israélienne a placé en détention des milliers de civil.es palestinien.nes, parmi lesquels des enfants, des personnes âgées, des journalistes et des professionnel.les de la santé", précisant que les Palestiniens sont protégés par la 4ème convention de Genève.

 

Pour rappel, depuis octobre 2023, Israël poursuit une guerre génocidaire contre Gaza qui a tué plus de 45 000 personnes, en grande majorité des femmes et des enfants.

 

Le mois dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
 

Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour ses actions dans ce territoire. [AA]

 
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