L’assassinat de la vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental est un pas de plus dans la manifestation quotidienne des maux qui gangrènent le Sénégal. La commission d’un meurtre avec un tel sang-froid et une franchise aussi entière doit nous faire peur à tous. Mais pas seulement. Cet acte barbare et ignoble est en soi et à lui seul une véritable encyclopédie qui renseigne sur le degré de violence physique dont chacun de nous est capable à un moment ou à un autre, ici et maintenant, dans des circonstances bien déterminées.
Notre tissu social n’est pas encore désagrégé, mais il en prend le chemin, inéluctablement. Les ressorts moraux traditionnels qui font office de soupape de sécurité à notre bien-être commun volent de plus en plus en éclat, implosés au contact des dieux-déesses des choses qui nous contraignent aux démesures permanentes.
Les valeurs religieuses essentielles et fondamentalement salvatrices qui nous tendent les bras à chaque lever de soleil sont outrageusement concurrencées par la puissance déclamatoire et corruptrice d’une certaine conception de la vie qui nous convie sans relâche à l’autodestruction. Celle-ci nous fait privilégier la sur-dominance du paraître, des ors, des paillettes, du clinquant, élevant la satisfaction de besoins personnalisés au-delà même de Maslow.
Le meurtre de la conseillère économique et sociale est donc une alerte supplémentaire contre l’hécatombe sociétale qui nous guette depuis belle lurette. En vouloir à l’auteur du méfait, c’est bien, c’est salutaire. Le juger et le condamner s’il est reconnu coupable de ce meurtre injustifiable, c’est nécessaire. Mais s’arrêter à cela une fois que l’émotion sera enterrée – et elle sera enterrée – ne fera que nous replonger dans l’état de nature qui a rendu possible ce crime, en attendant la prochaine douleur.
Nous sommes aujourd’hui en face d’exigences de natures diverses qu’il nous faut assumer pour notre salut commun. Laisser ces travaux d’Hercules aux politiques est le plus sûr moyen de nous dérober de nos responsabilités individuelles et collectives. Car, au rythme où évolue notre pays, l’urgence d’un contrat sociétal revisité de fond en comble paraît une nécessité vitale. Et encore, gaz et pétrole ne sont pas encore sortis de l’océan ! Pensée pieuse pour celle qui vient de quitter ce monde. Paix à son âme.
Notre tissu social n’est pas encore désagrégé, mais il en prend le chemin, inéluctablement. Les ressorts moraux traditionnels qui font office de soupape de sécurité à notre bien-être commun volent de plus en plus en éclat, implosés au contact des dieux-déesses des choses qui nous contraignent aux démesures permanentes.
Les valeurs religieuses essentielles et fondamentalement salvatrices qui nous tendent les bras à chaque lever de soleil sont outrageusement concurrencées par la puissance déclamatoire et corruptrice d’une certaine conception de la vie qui nous convie sans relâche à l’autodestruction. Celle-ci nous fait privilégier la sur-dominance du paraître, des ors, des paillettes, du clinquant, élevant la satisfaction de besoins personnalisés au-delà même de Maslow.
Le meurtre de la conseillère économique et sociale est donc une alerte supplémentaire contre l’hécatombe sociétale qui nous guette depuis belle lurette. En vouloir à l’auteur du méfait, c’est bien, c’est salutaire. Le juger et le condamner s’il est reconnu coupable de ce meurtre injustifiable, c’est nécessaire. Mais s’arrêter à cela une fois que l’émotion sera enterrée – et elle sera enterrée – ne fera que nous replonger dans l’état de nature qui a rendu possible ce crime, en attendant la prochaine douleur.
Nous sommes aujourd’hui en face d’exigences de natures diverses qu’il nous faut assumer pour notre salut commun. Laisser ces travaux d’Hercules aux politiques est le plus sûr moyen de nous dérober de nos responsabilités individuelles et collectives. Car, au rythme où évolue notre pays, l’urgence d’un contrat sociétal revisité de fond en comble paraît une nécessité vitale. Et encore, gaz et pétrole ne sont pas encore sortis de l’océan ! Pensée pieuse pour celle qui vient de quitter ce monde. Paix à son âme.