Le Venezuela a annoncé samedi l'arrestation de six ressortissants étrangers soupçonnés de préparer l'assassinat du président Nicolas Maduro.
Le ministre de l'Intérieur, Diosdado Cabello, a confirmé les arrestations lors d'une conférence de presse à Caracas. Il a indiqué que trois suspects américains, deux espagnols et un tchèque projetaient d'assassiner Nicolas Maduro et d'organiser des "actes terroristes" dans le pays.
Diosdado Cabello a souligné que 400 fusils et pistolets, qui auraient été livrés par les États-Unis, avaient été saisis lors d'une opération de renseignement. Ces armes étaient destinées à "provoquer des actes de violence" au Venezuela.
Selon la même source, les deux ressortissants espagnols arrêtés sont liés au Centre national de renseignement espagnol (CNI).
Des sources gouvernementales espagnoles citées par des médias espagnols ont toutefois nié que ces personnes travaillaient pour le CNI.
L'ambassade d'Espagne à Caracas aurait envoyé une note officielle au ministère vénézuélien des Affaires étrangères, demandant la confirmation de l'identité et de la nationalité des détenus, ainsi que des précisions sur les charges retenues contre eux entre les deux pays.
Après l'élection présidentielle du 28 juillet, l'Espagne a soutenu le chef de l'opposition Edmundo Gonzalez et lui a accordé sa protection à Madrid, ce qui a déclenché une crise diplomatique.
Après la décision du parlement espagnol de reconnaître Edmundo Gonzalez comme président du Venezuela et la description par la ministre de la Défense, Margarita Robles, de Nicolas Maduro comme un "dictateur", le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, a rappelé l'ambassadeur du pays à Madrid pour des consultations.
Le président du Parlement, Jorge Rodriguez, a également exigé que "toutes les relations diplomatiques, économiques et commerciales" avec l'Espagne soient rompues. [AA]