Après la victoire du peuple contre l’État néocolonial libéral hors la loi APR/BBY/PDS, la bonne gouvernance du jub, jubal, jubanti est en marche.
Le budget 2025 a été voté par les 130 députés que le peuple a élu pour soutenir, contrôler et faire prendre en compte les besoins populaires. Prolongeant les rapports accablants des corps de contrôle de l’État (IGE, IGF, OFNAC, Cour des Comptes), les audits sectoriels et centraux en cours révèlent l’insatiable prédation de la mal gouvernance criminelle des libéraux. La haute Cour de justice a été mise en place pour la reddition des comptes financiers et répressifs meurtriers de l’État hors la loi APR/BBY. A été voté le projet de loi rapportant la loi d’amnistie couvrant d’impunité les malversations et crimes de l’autocratie libérale APR/BBY. La remise en cause des occupations opaques illégales du Domaine public maritime (DPM), des lotissements de zones foncières, Mbour 4, du Patrimoine foncier et bâti de l’État. Le non renouvellement à l’expiration de son délai des accords léonins de pêche qui liaient le Sénégal à l’Union Européenne.
A été annoncée la décision souveraine du démantèlement des bases militaires françaises, étape vers l’abrogation des « accords de défense », partie prenante des « accords de coopération » qui furent signés pour avoir l’indépendance politique de 1960. L’engagement a été pris que le Sénégal souverain rejette toute entreprise de déstabilisation des États souverains anti-françafricain, anti-eurafricain, anti-usafricain de l’AES.
Bref, la dépollution de l’emprise néocoloniale sur l’appareil d’État est en marche.
Le seul couac à noter est la fronde récente saine des militants de Pastef et sympathisants du camp souverainiste contre certaines nominations d’ex-opposants sur les centaines déjà opérées non contestées. Les bouches souverainistes qui se sont ouvertes pour dire non à ces nominations signalent en fait, à y réfléchir, l’erreur d’une conception qui confond « expertise » et « politique ». Le syndrome du gouvernement des experts est à la base de l’erreur commise mais pas irréparable.
En effet, la politique annoncée des « appels aux CV » révèle ici toutes ses limites. Les « experts », les « CV », les « diplômés » sont certes nécessaires, mais insuffisants pour assurer une gouvernance dont la centralité doit être « politique » souverainiste.
Les dirigeants qui ont gouverné nos États d’Afrique pré-coloniaux avaient des « experts », donc des connaisseurs disciplinaires dont « l’expertise » contribue à la décision politique des gouvernants sans se substituer aux responsables stratèges décideurs politiques. Diriger, c’est faire la synthèse et organiser le lien dialectique entre plusieurs domaines disciplinaires dans le cadre d’une stratégie et d’une tactique mettant en corrélation le mouvement et le but du pouvoir souverain.
Il y a là, ne serait-ce qu’inconsciemment, un stigmate de l’aliénation coloniale qui a érigé un rapport de subordination, donc de dé-citoyennisation, des populations colonisées face à l’administration coloniale en différenciant les « évolués experts » qui devenaient des administrateurs subalternes et les « indigènes ». C’est cela qui est le soubassement de cette maladie mentale coloniale qui fait que certaines « élites » colonisées adorent les titres pompeux de « professeurs », « docteurs », « experts » dont la fonction est de faire taire le peuple.
Il faut dire que ce mal provient de la culture de l’individualisme forcené propagée par le système capitaliste lui-même. Il suffit d’observer comment les médias, notamment dans les pays impérialistes, mais aussi dans les néo-colonies, utilisent les « experts » pour dire au peuple ce qu’il doit ingurgiter dans le but de fabriquer le consentement voulu par les puissances d’argent et leur système d’oppression.
Ils veulent ainsi « tromper une partie du peuple ou le peuple une partie du temps, mais ne pourront jamais tromper tout le peuple tout le temps ». N’est-ce pas ce qu’a montré l’exemplaire résistance militante populaire de 2021 jusqu’à la victoire présidentielle et législative 2024 de notre parti Pastef et du camp souverainiste ?
En effet, C’est l’action militante résolue, le lien du Parti avec le peuple, la détermination du peuple, par accumulation d’expériences en arrive au point qu’il n’accepte plus le pouvoir d’en haut, qui a permis de vaincre l’autocratie libérale néocoloniale en payant le prix fort mortifère comme on l’a vu chez nous. L’offre politique souverainiste de Pastef a rencontré le raz le bol du peuple des deux alternances libérales qui ont changé les hommes au pouvoir sans rien changer à leurs conditions de vie néocoloniale.
Cette offre politique de la rébellion d’une jeunesse souverainiste est venue remplir le vide de la trahison des renégats ex-leaders de la gauche historique dont plusieurs militants ont sacrifié leur vie pour qu’advienne cette révolution démocratique souverainiste dans les urnes que nous avons obtenu en mars puis novembre 2024.
La jeunesse cherche à travers l’espoir suscité par le Parti et le leadership de ses dirigeants en vue à sortir de l’ornière assassine des émigrations piroguières et désertiques et le peuple à sortir du sous développement imposé par le néocolonialisme. Tout comme la jeunesse et les peuples des pays de l’AES qui sont en plus confrontés à la guerre de l’OTAN par le biais des djihado-terroristes interposés.
Lénine enseignait que « les erreurs sont inévitables, sauf qu’il faut éviter qu’elles soient vitales pour la cause » et le seul antidote à cela est à la fois l’attitude autocritique des dirigeants qui les grandit face à leurs erreurs et la démocratie interne au sein de l’avant-garde organisé pour associer du sommet à la base du Parti les militants à la décision stratégique et tactique fondement de l’engagement continu de tous vers le but fixé, à savoir la libération nationale du Sénégal dans une optique panafricaine révolutionnaire.
Le congrès de Pastef a été empêché par l’agression fascisante de l’État hors-la-loi APR/BBY de 2021, date du protocole de fusion de 14 organisations, jusqu’à notre victoire dans l’adversité en 2024.
Alors, le temps est venu de tenir le 1er congrès de notre parti Pastef pour préparer collectivement la suite de la marche vers la solution démocratique dans une option panafricaine de la question Casamançaise, la souveraineté panafricaine anti-impérialiste, la coopération multilatérale souveraine, la rupture avec les diktats libéraux du FMI/BM, la lutte pas à pas pour l’industrialisation, la nationalisation des secteurs économiques stratégiques, étapes indispensables vers la sortie du sous développement imposé par la domination impérialiste.
12/01/25
Diagne Fodé Roland