Violences policières : Le troisième mort de Castaner

Mercredi 8 Janvier 2020

Cédric Chouviat n’est donc pas mort d’un simple « malaise cardiaque », comme les policiers qui l’ont contrôlé à Paris le 3 janvier auraient voulu le faire croire. Dans un communiqué du 7 janvier et après la diffusion de vidéos mardi matin par Mediapart, le procureur de la République Rémy Heitz a rendu publics les premiers éléments de l’autopsie faisant état d’une « manifestation asphyxiée avec une fracture du larynx » et d’un « état antérieur cardiovasculaire ». Ces résultats, ainsi que les auditions et les exploitations d’enregistrements vidéo, ont conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire, conformément aux souhaits de la famille de Cédric Chouviat. 
 
« La famille est soulagée de l’ouverture d’une information judiciaire en particulier après la communication honteuse du préfet de police de Paris Didier Lallement », commente l’avocat de la famille Arié Alimi. « L'autopsie confirme ce que la famille dit depuis le début, c’est-à-dire que Cédric Chouviat est décédé d’une asphyxie », explique l’avocat tout en précisant que « la fracture du larynx témoigne de la violence de l’intervention policière. C'est une mort atroce et extrêmement violente ».
 
La décision judiciaire ne suffira donc pas, tant s’en faut, à apaiser la famille de la victime (lire ici  notre entretien avec son père). Cédric Chouviat ne s’étant pas fracturé le larynx tout seul, il est la troisième victime d’une intervention policière en à peine plus d’un an, après Zineb Redouane, tuée à sa fenêtre à l’occasion d’une manifestation à Marseille, et Steve Maia Caniço, retrouvé noyé dans la Loire. À ce stade, le ministère de l’intérieur s’est pourtant contenté d’expliquer que l’autopsie posait des « questions légitimes ».
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