Visite en Iran : Poutine appelle au respect de l’accord de Vienne

Mercredi 1 Novembre 2017

ANKARA (Reuters) - Vladimir Poutine, en visite en Iran, et Hassan Rohani ont appelé mercredi toutes les puissances signataires de l'accord international de juillet 2015 sur le nucléaire iranien à respecter leurs engagements.
 
La déclaration, également signée par le président de l'Azerbaïdjan, a été adoptée à l'issue d'un sommet trilatéral qui s'est tenu à Téhéran sur fond de tensions renouvelées entre les Etats-Unis et la république islamique.
 
Le président américain Donald Trump a refusé le 13 octobre dernier de certifier que l'Iran respectait les clauses du Plan global d'action conjoint (JCPOA), fragilisant cet accord.
 
Outre l'accord de Vienne, le président russe et ses interlocuteurs iraniens ont également évoqué le conflit syrien et les relations bilatérales, selon la télévision publique.
 
Le soutien politique et militaire de la Russie et de l'Iran a permis aux forces gouvernementales syriennes de reprendre à l'insurrection l'essentiel de ses positions. Moscou compte désormais sur la voie diplomatique pour consolider les succès militaires de Damas.
Un "congrès syrien pour le dialogue national" doit s'ouvrir le 18 novembre à Sotchi.
 
"Le règlement complet de la crise syrienne passe par une forte coopération entre l'Iran et la Russie", a déclaré l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la Révolution.
 
"Notre coopération peut isoler l'Amérique. Cette coopération peut rétablir la stabilité dans la région", a-t-il ajouté lors de sa rencontre avec Poutine reprise par la télévision publique iranienne.
 
Accueillant son homologue russe, Hassan Rohani avait déclaré que l'Iran et la Russie "jouent un rôle important en faveur de la paix et de la stabilité de la région".
 
Le président russe a souligné de son côté que la situation évoluait de façon positive en Syrie et ajouté qu'aucun pays ne pouvait régler seul la crise.
 
La visite de Poutine est "très importante", a souligné un membre de l'administration iranienne ayant requis l'anonymat. "Elle montre la détermination de Téhéran et de Moscou à renforcer leur alliance stratégique (...) qui va façonner l'avenir du Moyen-Orient. Russie et Iran font tous deux l'objet de pressions américaines (...) Téhéran n'a pas d'autre choix que de s'en remettre à Moscou pour les alléger", a-t-il ajouté.
 
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