Les militants et sympathisants du Parti démocratique sénégalais (Pds) verront-ils leur candidat à la présidentielle du 24 février prochain à Dakar ? Karim Wade communiera-t-il un de ces quatre avec eux sur le sol sénégalais après que son dossier de parrainage a été accepté par le Conseil constitutionnel ? Les responsables du parti libéral y croient encore dur comme fer.
Pourtant, selon des informations de sources indépendantes obtenues par le quotidien «Tribune», il semble que le retour tant attendu et longtemps annoncé du fils de l’ancien président de la République risque de ne pas avoir lieu, du moins dans l’immédiat. En effet, le Procureur général de l’Emirat du Qatar était en mission à Dakar les 24 et 25 décembre derniers. Son séjour dans la capitale sénégalaise a tourné autour du «cas» Karim Wade.
Après une audience spéciale avec le le Président de la République au palais, il a été convenu entre autorités sénégalaises et le Dr Ali bin Fetais al Marri que le candidat déclaré du Pds ne pourra fouler le sol sénégalais qu’après l’élection présidentielle. Une façon comme une autre de s’entendre sur le fait que Karim Wade, déjà aux prises avec des «problèmes administratifs et judiciaires» qui entravent sa participation au scrutin, ne serait pas sur la ligne de départ à l’ouverture de la campagne électorale.
Pour ce que nous en savons, l’émissaire qatarien a manœuvré dans tous les sens pour obtenir l’aval des autorités sénégalaises, en vain. En retour, il lui a été répété que si Karim Wade est libre de rentrer au bercail, il le fera à ses risques et périls, c’est-à-dire retourner en prison. Or, c’est justement ce que le Qatar cherche à lui éviter après un premier passage de trois ans à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Un carcan duquel le même Procureur l’avait extirpé en intelligence avec le pouvoir. Autant dire que le retour de Karim Wade ne dépend pas de sa seule volonté…
«Karim parle avec nous, pas avec eux…»
Du côté du Parti démocratique sénégalais, on est encore sur la ligne d’espoir et d’attente tracée depuis plusieurs mois. Selon Mayoro Faye, son chargé de communication que «Tribune» a joint par téléphone hier en début de soirée, la réalité est que «Karim sera bel et bien à Dakar. D’ailleurs pourquoi ne viendrait-il pas ?»
Confiant et tranchant dans ses propos, le responsable libéral a poursuivi en ces termes: «La réalité, c’est que Karim a parlé et parle toujours nous ; et il ne parle pas avec eux. Même si Macky Sall choisissait de le fusiller ici à Dakar, il viendra.» Relancé sur la difficulté de l’opération-retour du candidat du Pds, Mayoro Faye, sourire au bout du fil, lâche: «pourquoi croyez-vous que l’on se fatigue ainsi ? Pour du vent ? Non, Karim viendra ou viendra.»
Me Amadou Sall, avocat et très proche des Wade, avait annoncé le retour de Karim avec la promesse qu’il ne paiera pas un seul franc des 138 milliards de francs Cfa d’amende que lui avait infligée la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il avait également révélé que l’ancien ministre d’Etat serait bien présent à la compétition présidentielle.
Dans la foulée, et en réplique à l’interview de Macky Sall sur France 24, les militants et sympathisants du Pds avaient intensifié les préparatifs du retour en s’investissant dans la collecte de parrains jusqu’au dépôt de son dossier chez le juge constitutionnel.
A rappeler que le président de la République avait évoqué dans ladite interview qu’il serait possible que Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall bénéficient de la grâce présidentielle, mais seulement après l’élection…
Ndiogou Cissé
Pourtant, selon des informations de sources indépendantes obtenues par le quotidien «Tribune», il semble que le retour tant attendu et longtemps annoncé du fils de l’ancien président de la République risque de ne pas avoir lieu, du moins dans l’immédiat. En effet, le Procureur général de l’Emirat du Qatar était en mission à Dakar les 24 et 25 décembre derniers. Son séjour dans la capitale sénégalaise a tourné autour du «cas» Karim Wade.
Après une audience spéciale avec le le Président de la République au palais, il a été convenu entre autorités sénégalaises et le Dr Ali bin Fetais al Marri que le candidat déclaré du Pds ne pourra fouler le sol sénégalais qu’après l’élection présidentielle. Une façon comme une autre de s’entendre sur le fait que Karim Wade, déjà aux prises avec des «problèmes administratifs et judiciaires» qui entravent sa participation au scrutin, ne serait pas sur la ligne de départ à l’ouverture de la campagne électorale.
Pour ce que nous en savons, l’émissaire qatarien a manœuvré dans tous les sens pour obtenir l’aval des autorités sénégalaises, en vain. En retour, il lui a été répété que si Karim Wade est libre de rentrer au bercail, il le fera à ses risques et périls, c’est-à-dire retourner en prison. Or, c’est justement ce que le Qatar cherche à lui éviter après un premier passage de trois ans à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Un carcan duquel le même Procureur l’avait extirpé en intelligence avec le pouvoir. Autant dire que le retour de Karim Wade ne dépend pas de sa seule volonté…
«Karim parle avec nous, pas avec eux…»
Du côté du Parti démocratique sénégalais, on est encore sur la ligne d’espoir et d’attente tracée depuis plusieurs mois. Selon Mayoro Faye, son chargé de communication que «Tribune» a joint par téléphone hier en début de soirée, la réalité est que «Karim sera bel et bien à Dakar. D’ailleurs pourquoi ne viendrait-il pas ?»
Confiant et tranchant dans ses propos, le responsable libéral a poursuivi en ces termes: «La réalité, c’est que Karim a parlé et parle toujours nous ; et il ne parle pas avec eux. Même si Macky Sall choisissait de le fusiller ici à Dakar, il viendra.» Relancé sur la difficulté de l’opération-retour du candidat du Pds, Mayoro Faye, sourire au bout du fil, lâche: «pourquoi croyez-vous que l’on se fatigue ainsi ? Pour du vent ? Non, Karim viendra ou viendra.»
Me Amadou Sall, avocat et très proche des Wade, avait annoncé le retour de Karim avec la promesse qu’il ne paiera pas un seul franc des 138 milliards de francs Cfa d’amende que lui avait infligée la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il avait également révélé que l’ancien ministre d’Etat serait bien présent à la compétition présidentielle.
Dans la foulée, et en réplique à l’interview de Macky Sall sur France 24, les militants et sympathisants du Pds avaient intensifié les préparatifs du retour en s’investissant dans la collecte de parrains jusqu’au dépôt de son dossier chez le juge constitutionnel.
A rappeler que le président de la République avait évoqué dans ladite interview qu’il serait possible que Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall bénéficient de la grâce présidentielle, mais seulement après l’élection…
Ndiogou Cissé