La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi peu après l'ouverture, opérant un tassement à l'approche de la fin du mois et d'un trimestre de bonne tenue malgré deux trous d'air.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,51%, l'indice Nasdaq gagnait 0,12% et l'indice élargi S&P 500 cédait 0,15%.
Vendredi, le Dow Jones avait enregistré un nouveau record en clôture, le 32e de l'année.
"Le marché est à la recherche d'un nouveau catalyseur", observe Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "En attendant, il est normal de prendre quelques bénéfices avec l'arrivée de la fin du mois et du trimestre.
Malgré un décrochage début août, suite à un bond du yen, puis un autre début septembre, les indices new-yorkais devraient finir le troisième trimestre avec des gains substantiels, dont près de 5% pour le S&P 500.
Malgré le mouvement de consolidation du début de séance lundi, Patrick O'Hare de Briefing.com observait que "s'il n'y a pas beaucoup de conviction à l'achat, il n'y en a pas beaucoup non plus à la vente".
La place new-yorkaise se positionnait aussi avant une série d'indicateurs attendus plus tard cette semaine, avec les indicateurs d'activité ISM aux Etats-Unis, mardi et jeudi, ainsi que le rapport mensuel sur l'emploi, vendredi.
Les économistes tablent sur un chiffre de création d'emplois proche de celui d'août, interprété comme décevant mais pas catastrophique.
La Bourse de New York reste soutenue par la perspective de nouvelles baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed).
Les opérateurs anticipent une réduction d'au moins 0,75 point de pourcentage au total lors des deux dernières réunions de l'année, en novembre et décembre.
Sur le marché obligataire, les taux se tendaient. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans ressortait à 3,61%, contre 3,56% vendredi en clôture.
Le dernier jour du trimestre était l'occasion d'une chasse aux bonnes affaires, qui profitaient notamment à Apple (+1,46%), à la chaîne de supermarchés de demi-gros Costco (+1,36%) ou le groupe de messagerie FedEx (+2,19%).
A la cote, Nvidia était toujours en quarantaine (-1,04%), plombé par une information de l'agence Bloomberg, publiée vendredi, selon laquelle les autorités chinoises ont recommandé aux entreprises du pays de se détourner des puces du géant américain au profit de fournisseurs locaux.
L'ombre portée sur Nvidia s'étendait à plusieurs de ses concurrents, dont Micron (-2,84%) et Intel (-1,55%).
Le titre de l'opérateur téléphonique AT&T réagissait peu (-0,08%) après l'annonce de la cession de sa participation de 70% au capital du bouquet satellite DirecTV pour 7,6 milliards de dollars, à la société d'investissement TPG.
DirecTV va ensuite prendre le contrôle de Dish, l'autre grand bouquet satellite du marché américain, pour former une entité unique.
Les valeurs chinoises cotées à New York continuaient à briller, à l'instar de de la plateforme de streaming musical Tencent Music Entertainment Group (+2,52%) ou du groupe de restaurations Yum China Holdings (+4,99%), qui contrôle notamment les enseignes Pizza Hut et Taco Bell en République populaire.
Depuis le début de la vague d'annonces de mesures de soutien à l'économie par les autorités chinoises, mardi, le géant chinois du commerce électronique JD.com (+5,59%) s'est apprécié de plus de 40%.
Le réseau de pharmacies CVS Health avançait (+3,09%), dans la perspective d'une rencontre entre des dirigeants du groupe et des représentans du fonds alternatif (hedge fund) Glenview Capital, qui détient 1% des actions et réclame un changement de stratégie.
Le laboratoire Bristol Myers Squibb restait recherché (+1,33%) après que l'Agence américaine du médicament (FDA) a autorisé la mise sur le marché de son traitement contre la schizophrénie Cobenfy.
Aucun nouveau médicament contre cette pathologie n'avait été autorisé aux Etats-Unis depuis des décennies. [AFP]