Wallu Sénégal et Yewwi Askan Wi envisagent de légiférer « contre les bavures policières »

Lundi 18 Juillet 2022

Le leader de la liste départementale de l’inter-coalition Wallu Sénégal-Yewwi Askan Wi (YAW) à Ziguinchor (sud), Guy Marius Sagna, a invité dimanche les électeurs à voter majoritairement en faveur de l’opposition, le 31 juillet prochain, pour lui permettre de lutter contre ‘’les bavures policières et la torture dans les lieux de détention’’.

« Il y a trop de bavures policières dans ce pays. Il y a beaucoup de cas de torture dans les commissariats et les lieux de détention », a dit l’activiste. 

Si l’inter-coalition Wallu Sénégal-YAW obtient la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, elle « fera quelque chose contre ces pratiques d’un autre âge », a promis Guy Marius Sagna.

Une caravane des deux coalitions alliées de l’opposition a parcouru plusieurs quartiers de la commune de Ziguinchor : Diatir, Néma, Grand-Dakar, Boucotte, Santhiaba et Escale. Un concert de casseroles a eu lieu dans les rues de Ziguinchor, à l’initiative de leurs leaders locaux, en guise de protestation contre la manière dont la majorité actuelle dirige le pays.
 
« Si nous obtenons la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, le directeur général de la Police, le chef de la Gendarmerie et le ministre de l’Intérieur seront souvent invités à l’hémicycle pour s’expliquer sur les bavures policières et la torture », a promis Guy Marius Sagna, se faisant difficilement entendre devant le concert de casseroles et les slogans hostiles envers la majorité présidentielle.

« Il faut [reconnaître que] tous les policiers et gendarmes ne sont pas mauvais (…) Si nous obtenons la majorité à l’Assemblée nationale, nous allons refuser de voter le budget du ministère de l’Intérieur si des salaires décents ne sont pas payés aux policiers », a soutenu M. Sagna.
 
Il a déplore le niveau de rémunération du travail des auxiliaires de police, estimant qu’ils sont mal payés.

Habitué des prisons sénégalaises en raison de ses nombreuses arrestations, Guy Marius Sagna ne cesse de fustiger les conditions de vie des détenus. (APS)
 
 
 
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